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mercredi 16 novembre 2022

Projet de loi accélération des ENR à l'Assemblée Nationale

un certain nombre de faits récents et d’argumentssemblent pertinents et efficaces

1) Biodiversité A Saint-Brieuc , dérogation de perturbation intentionnelle et de destruction de 59 espèces protégées (54 oiseaux marins, 4 dauphins et un phoque) acceptée, y compris pour des espèces en danger critique d’extinction ( Puffin des Baléares). C’est déjà « passé comme crème », avec la Raison Impérative d’Intérêt Public majeur et un seul débat par façade maritime et non par parc, ce sera encore pire. Par sa situation spéciale et la présence de grands corridors de migration des   faunes marines et aériennes particulièrement  le long des côtes atlantiques,   la France a une responsabilité particulière de présevation de la biodiversité marine

Au prétexte de lutter contre le changement climatique, les promoteurs de l’industrie éolienne en mer se voient accorder des passe-droits qui seraient refusés à n’importe quelle autre industrie

Lorsque des écologistes habituellement pas très aimés des pêcheurs et des pêcheurs se retrouvent pour lutter ensemble, c’est peut-être qu’il y a des raisons sérieuses. Or c’est le cas de Sea Shepherd  qui rejoint, à Saint-Brieuc et sur Bretagne SUD  les pêcheurs  en lutte contre les parcs éoliens : « L’éolien off shore : «  une menace imminente d’une ampleur telle qu’elle hypothèque l’avenir de la vie marine côtière …Nous ne sommes pas à la hauteur des responsabilités qui nous incombent »

2) Beau numéro de confusion et d’enfumage du ministère  (‘ Agnès Panier Runacher) appelant à rejeter  l’amendement   du Sénat sur la distance minimale de 40 km aux côtes

a) «  La France est en retard sur le développement de l’éolien marin », Ben  non, les côtes françaises ( fonds rocheux, fortes déclivités contrairement à la  Mer du Nord)  ne se prêtent pas du tout  à l’éolien posé. Et quant à l’éolien flottant, il existe en Europe un parc expérimental de 3 éoliennes au Portugal, un autre parc en Ecosse  en fonctionnement de 3 éoliennes (Hywind Scotland)  et est en cours de raccordement un parc de 7 éoliennes en Norvége ( Hywind Tampen). Et c‘est tout. Alors, le retard est quand même relatif

b) «  La technologie flottante, bien que prometteuse, n’est pas encore mature » Ben oui , et d’ailleurs il y a au mpins cinq technologies différentes possibles pour les flotteurs mais alors pourquoi  se lance-t-on directement dans des parcs de 60 éoliennes au lieu de commencer par des projets pilotes comme prévu

c) « L a ministre prétend que l’éolien flottant ne permet pas de s’éloigner de plus de 40 km des côtes « . Ben non,  Technip et d(autres sociétés sde services pour les gaziers et pétroliers off shore ont afformé le contraire lors du Débat EOS ( Eoliennes flottantes en Méditerrannée. Et manque de bol, un des 3 pacs en Europe, Hywind Tampen est à 140 km des côtes et par 200 mètres de fond. En réalité, ça ouvre de beaux espaces plus loin des côtes sur le plateu continental atlentique

3) A quoi sert l’éolien off shore !

Des projets en définitive nuisibles pour le climat (en raison d’un back-up fossile indispensable), économiquement aberrants, dangereux pour la sécurité d’approvisionnement et ravageurs pour nos paysages, la biodiversité et l’économie locale, en particulier la pêche.

a) le nucléaire fournit en base et il ya du vent . Priorité d’injection, l’éolien se substitue au nucléaire qui de toute façon tourne : idiot climatiquement, aberration économique, mauvais écologiquement ( occupation de l(‘espace, influnece sut la biodiv)

b) le nucléaire ne suffit pas à passer une pointe de consommation et pas de vent ( typique des situation les plus tendues, anticyclone hivernal et pas de vent) : ca sert à rien

c) le nucléaire ne suffit pas à passer une pointe de consommation et il ya du vent sur toute l’Europe du Nord. Les productions allemandes, danoises, Pays-Bas, UK sont plus que suffisantes

d) le nucléaire ne suffit pas à passer une pointe de consommation et il y n’ a du vent  que sur les côtes françaises… Ca arrive quand ? On a besoin de 50 parcs off shore pour ça ?

4) Problèmes de sécurité nationale et de sécurité pour la navigation

a) Qui sera le premier ministre à « déplorer » ( tout en chérissant les causes)  une marée noire parce que l’espace  maritime devient trop  et mal encombré ?

b) Par ailleurs, comme pour l’éolien terrestre,  on assiste à une valse des  investisseurs et des capitaux incontrôlable ( en tous cas incontrôlée)  et de revente des projets avant même leur réalisation. Par exemple, la société Eolien Maritime France (EMF) a été désignée attributaire en 2012 par le Ministère de l'écologie des trois premiers parcs éoliens en mer français de Fécamp , Courseulles-sur-Mer et Saint-Nazaire. Simple société de projet dépourvue d'effectif, de moyen et d'expertise propre, la société Eolien Maritime France était alors elle-même composée de la société française EDF Energies Nouvelles France (renommée depuis EDF Renouvelables France) à hauteur de 60 % d'une part, et de la société danoise Dong Energy à hauteur de 40 % d'autre part. Aujourd'hui, Eolien Maritime France réunit EDF Renouvelables France (50%) et EIH SARL (50%), holding financière luxembourgeoise, elle-même détenue par l'industriel canadien Enbridge (51%) et le fonds de pension canadien CPPIB (49%).

Nous aurons une ceinture de 50 parcs éoliens  le long de nos côtes, ce qui représente une privatisation sans équivalent de l’espace maritime proche, avec ses implications stratégiques, marchandes, économiques, militaires …sans aucun contrôle sur les possesseurs de ces parcs ?

c) Sous-traitance en cascade, recours massif aux travailleurs détachés et aux pavillons de complaisance,

Saint-Brieuc Vendredi 16 septembre 2022, vers 8 h 30, le naufrage du « St John », un navire battant pavillon de complaisance du Vanuatu, a été évité in extremis. L’équipage du bateau, victime d’une voie d’eau au niveau du compartiment machines, avait lancé un appel de détresse, préparé ses radeaux de survie et s’apprêtait à évacuer car le bâtiment dérivait dangereusement vers la pointe de la Varde (Saint-Malo, Ille-et-Vilaine).

À son bord, cinq hommes, de trois nationalités. L’équipage du « St John »,  affrété par la multinationale du câble Nexans auprès de son armateur néerlandais Van Laar Maritime, travaillait sur le chantier des éoliennes offshore de la baie de Saint-Brieuc. Le navire ne se trouvait plus qu’à 50 mètres des rochers lorsque l’équipage français du remorqueur « TSM Kermor » lui a porté secours.

Selon Pierre Maupoint de Vandeul, le président du syndicat des officiers de la marine marchande CFE-CGC marine, ce sauvetage « met en lumière le dumping social existant sur les parcs éoliens ». Avec, d’un côté, un navire battant pavillon de complaisance et sur lequel travaillent des marins « avec des conditions de travail et des salaires bien inférieurs à ceux pratiqués sur la flotte française ».

Exiger l‘application du droit de la mer français.

5) Les éoliennes écologiques Balsa et SF6

Balsa  : face à l’explosion de la demande de balsa pour les éoliennes, l’exploitation sauvage et la déforesstation s’étendent en Amazonie. Par exemple, les trois pales de 81 mètres de long des éoliennes offshore de Siemens Gamesa contiennent au total près de 6 tonnes de balsa (approx. 40 m³). soit pour l’éolienne entière environ 40 arbres . ( Bon, c’est pas des grands arbres !)

SF6 (hexafluorure de sodium) est un excellent isolant électrique…mais aussi un des plus puissants gaz à effet de serre :   Potentiel de Réchauffement Global (PRG) à 100 ans 23 500 fois le CO2, durée de vie  : 3000 ans

Limitation de l’usage prévue par le protocole de Kyoto (1997)…mais les producteurs éoliens résistent  !

6) Un secteur en forme où il faut investir ?

Près de Saint-Nazaire. Menaces sur l’usine d’éoliennes General electric, Ouest France, 16/6 2022

À Montoir-de-Bretagne et Nantes, les deux sites qui ont livré les éoliennes du premier parc éolien marin français, à Saint-Nazaire, semblent en sursis. Des acheteurs seraient venus visiter. la nomination, fin 2021, d’un financier, Scott Strazik, dans le management du groupe, ajoute à l’inquiétude. « Il est venu en Loire-Atlantique sans prévenir les salariés. On sent qu’ils préparent la mariée avant une vente. Aux USA, ça les titille que les nacelles viennent de France. »

" Eolien : Siemens Gamesa va licencier près de 11 % de ses effectifs : Sur les neuf premiers mois de l'année, Siemens Gamesa a accumulé 1,2 milliard d'euros de pertes, pour un chiffre d'affaires de 6,4 milliards, qui viennent s'ajouter à 1,5 milliard d'euros de perte nette ces deux dernières années.

https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/eolien-siemens-gamesa-va-licencier-pres-de-11-de-ses-effectifs-1852785, 29 sept 2022

Naval Group : début février 2021, Naval Group met fin à sa diversification (Naval Energies) dans le secteur des énergies marines renouvelables qu’il estime immature  : «Malgré les efforts de toutes et de tous, ces projets, engagés depuis près de 12 ans... ne présentent pas aujourd'hui suffisamment d'assurance de succès économique à court, moyen ou long terme. L'éolien flottant représente des investissements considérables pour une rentabilité incertaine, voire inatteignable »

7) Actuellement, les ENR et particulièrement l’éolien rapportent de l’argent à l’Etat ( argument martelé par la filière éolienne)

Tout ce que ça prouve, c’est que l’éolien ne  devient rentable que  lorsque le cout de l’électricité atteint un niveau insoutenable économiquement et socialement . Avec le même raisonnement, l’EPR de Flamanville, malgré les vicissitudes de son chantier est rentabilisé en trois ans !

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