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samedi 3 mai 2014

Ecologie : Menteurs, manipulateurs, profiteurs !


C’est ici de certains écologistes dont il s’agit, parfois menteurs et manipulateurs, pour le bien de la planète, croient-ils ou prétendent-ils, au mépris des hommes, et de certains profiteurs aussi, qui savent fort bien utiliser les peurs ou les lois, les dispositifs, les normes improvisées, mal ficelées, votées à la hâte sans réflexion sous le poids des lobbies et de la manipulation des émotions.
Seralini, l’écotaxe, les quota  carbones
Quelques exemples ? La pseudo-étude Séralini et ses photos en gros plans de rats rendus difformes par de gigantesques tumeurs, prétendument provoquées par un maïs transgénique, dénonçée par tous les scientifiques. Cet aveu publié par Marianne (9 février 2013): « Aucune équipe de biologistes ne peut dépenser autant que nous… Nous devions absolument publier, sous peine de devoir rembourser les crédits alloués par nos partenaires ». Donc 3 millions d’euros dépensés en vain dans une étude mal conçue dès le départ qui ne pouvait apporter aucun résultat scientifiquement fondé. Mais il fallait que Carrefour, Auchan, Biocoop, Naturalia et le CRIIGEN de Corinne Lepage en aient pour leur argent. Ainsi s’explique la divulgation spectaculaire à des medias généralistes, avec embargo, pour le moins inédite et sujette à caution, en violation – et pour cause- de toute bonne pratique scientifique. Manipulation intéressée des peurs !
Manipulation encore que l’écotaxe, avec ces portiques démesurés et fort coûteux, son système informatique top niveau  prétendument pour taxer quelques poids lourds. Là encore, c’est Marianne (31 janvier) qui dévoile le loup (tiens le loup, justement, on va en parler aussi !) , du moins un rapport officiel du gouvernement français révélant que « les projets d’équipement de péages satellitaires n’ont pas vu le jour que pour les poids lourds, que l’on réfléchit à) l’application du principe utilisateur-payeur à plus grande échelle et à l’apparition  à plus ou moins long terme de système de péages pour d’autres usagers ». Traduction : ce qui est (était ? ) bel et bien prévu à terme, c’est bel et bien une tarification du trafic automobile pour tous les utilisateurs, sur toutes les routes, selon l’intensité du trafic (« yield management », comme pour la SNCF. Vous devez vous servir de votre voiture un jour où les routes sont encombrées, vous paierez une taxe (bien entendu, ce seront les plus modestes, ceux qui sont le moins maître de leur temps qui paieront davantage !). Lorsqu’on prétend aller vers de telles mesures, sans qu’elles soient discutées, sans que personne en soit averti, qu’on ne s’étonne pas de la colère que l’on suscite.
Et il y a aussi l’escroquerie caractérisée, avec la fraude à la taxe carbone, qui a coûté, pour ce qui en est connu, 5 milliards à l’Europe, dont 1.5 milliards pour le seul Etat français. Le système consistait à acheter à l’étranger des quotas de CO² hors taxe et à les revendre, après un circuit compliqué destiné à déjouer les contrôles à un prix incluant la TVA en France -sauf que ladite TVA n'était jamais reversée à l'Etat. L’un des plus actifs de ces fraudeurs, Cyril Astruc, longtemps réfugié en Israël, vient d’être arrêté (Le Monde, 11 février). Et encore, ces subventions délirantes sur le solaire et sur l’éolien, qui ont bien enrichi d’habiles entrepreneurs écologistes,  au détriment d’EDF forcé de racheter très cher une électricité plus encombrante qu’utile, et par conséquent, aux consommateurs et aux contribuables.
Le retour des loups : les éleveurs ou les loups ?
 
Manipulation encore que la réintroduction du loup sans que personne, et moins que tous autres les éleveurs, ait été le moins du monde consulté, une réintroduction qui résulte d’un véritable complot de militants extrémistes écolos et de complices fonctionnaires à l’environnement, de mensonges, dénoncés par une enquête courageuse d’Anne Vallaeys (Le loup est revenu, Fayard). En 2013, plus de cinq mille bêtes égorgées par 900 loups, 12 millions d’euros dépensés en indemnisation (sans inclure les salaires des fonctionnaires chargés du dossier). Dans les Alpes de Haute Provence, on dépense autant pour les loups que pour les chômeurs ; et lorsque après  117 attaques et 564 brebis, les maires de la vallée ont menacé de démissionner pour obtenir une autorisation de chasse, il  a fallu mobiliser 120 agents de l’Office National des Forêts, 38 lieutenants de louvèterie, 131 chasseurs bénévoles pour parvenir à tuer…une seule louve.  Marianne, 28 sep2013). De toute évidence, il sera plus difficile de se débarrasser du loup que de le réintroduire, ce que nos ancêtres savaient bien.
Ce que révèle Anne Vallaeys, c’est que le retour du loup en France a été longtemps tenu secret, dissimulé par des fonctionnaires et écologistes militants. La présence d’un premier loup a été révélée le 5 novembre 1992 dans le Mercantour ; or, les gardes du Mercantour avaient  repérés un vrai premier loup dès 1987, et pendant sept ans, ils ont gardé le silence, ils ont menti même aux éleveurs qui voyaient se multiplier  les attaques et les carcasses, attribuées à des canidés genre bergers allemands. Le 21 mai 1992, en urgence, alors qu’avant la révélation officielle se multiplient les témoignages, un  arrêté ajoute le loup sur la liste des animaux protégés…alors qu’il n’existe pas officiellement en France. Cette dissimulation, ces mensonges ont été revendiqués : « Bienvenu au loup ! Nous avons choisi, avec les responsables du Parc du Mercantour et ceux du ministère de l’environnement, de garder le secret aussi longtemps que cela serait nécessaire à la sécurité des loups. Un retraité de l’administration du Mercantour a avoué : « On nous bombardait de notes de service, nous avions mission de parcourir les villages pour prêcher la bonne parole : le loup est moteur de biodiversité, ne vous inquiétez pas, il n’est pas dangereux, il ne tue que pour se nourrir, pas par plaisir… Nous ne savions rien, rien du tout. Le loup nous a dépassé ». Et aujourd’hui, en 2014, des loups ont été vus dans la Meuse et dans la Meuse, à moins de deux cent kilomètres de Paris.
Et aujourd’hui, dans une grande partie de la France, les éleveurs ont dû renoncer à la liberté de pâture, parquer les animaux chaque nuit ; Les éleveurs perdent leurs animaux, mais ne sont indemnisés que pour les animaux tués, par pour les troupeaux traumatisés. Et surtout, aucune des protections recommandées par les officiels et les écologistes ne fonctionne, pas même les chiens patous, bien que certains bergers s’en soient fait imposer parfois trois, quatre, neufs, pris en charge par le contribuable. Rien n’y fait : les loups, lopin de se cantonner aux espaces refuges gentiment proposés continuent à se répandre, et contrairement à ce que certains prétendaient, tuent en masse. A ceci, leurs défenseurs répondent  que «  pour le loup, le mouton est un animal débile, aberrant, qui ne sait ni se défendre, ni s’enfuir ; du coup, ça les rend fous» et « qu’il n’est pas raisonnable de s’échiner à élever des agneaux de terroir… les bergers devront abandonner le métier , de toute manière, ils n’arriveront pas à éliminer le loup, il y en a partout ».
Les loups ont atteint l’Aveyron, le premier département pour l’élevage des moutons, s’approchent de Roquefort. Cela a fait réagir José Bové : « Si le loup risque d’attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire, c’est de prendre un fusil et de tirer. » Cela lui a valu, par plus écolo que lui, une plainte pénale et une menace d’exclusion des Verts, mais il persiste et signe : « Ce qui se passe est quelque chose d’absolument intenable pour les éleveurs. Il faut savoir : veut-on qu’il y ait encore des bergers, des éleveurs ? Etre les éleveurs à l’année et le désert, je choisis les éleveurs »
Donc oui, assez des écolos menteurs, truqueurs, manipulateurs, profiteurs, et des fanatiques qui se détestant détestent l’Humanité (comme l’auteur de l4humanité disparaitra, bon débarras).
Or, tout de même, il existe des défis écologiques séreux qu’il nous faudra bien relever, sans mensonges, sans truquages, sans manipulation.  Et je voudrais terminer par un hommage à des journalistes sérieux tels Stéphane Foucart, du Monde, qui connaissent très bien leur sujet, dénoncent depuis longtemps l’indifférence vis-à-vis du changement climatique, les rapports complaisants de la Commission Européenne sur la mortalité des abeilles qui évitent soigneusement le sujet des pesticides, les atermoiements sur les perturbateurs endocriniens, mais sont aussi capables de dénoncer les manœuvres d’un Séralini et de ses sponsors, ou de ne pas rejeter a priori l’utilisation de moustiques transgéniques pour combattre la dengue

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