Merci à Stéphane Foucart
Pour autant, M. Philippe
Verdier a le droit de s’exprimer, sans autre sanction que celle éventuelle du
ridicule. Pour une raison liée au sujet : n’a-t-il pas raison lorsqu’il
met en cause l’action de véritables margoulins qui prospèrent sur le thème du
réchauffement climatique ? La promotion et l’implantation des parcs
éoliens, par exemple, s‘est-elle toujours faite dans la transparence et
l’honnêteté ? La réponse est connue : non !
Pour une raison de principe
aussi, qui me ramène à un de mes thèmes favoris. Pour le Positiviste que je
m’efforce d’être, le GIEC est un exemple quasi-parfait de ce que Comte appelait
le pouvoir spirituel dont le but est de régler l’opinion à partir de principes
démontrables. Une des conditions de son fonctionnement est la liberté complète
des pouvoirs spirituels et temporels, et la « Liberté, liberté totale
d’exposition, de discussion, d’appréciation », slogan positiviste ;
par conséquent, nulle sanction temporelle ne doit être appliquée à M. Verdier,
même s’il a tort. Pour le dire autrement, il s’agit de savoir si la
responsabilité des activités humaines dans le réchauffement climatique est une
connaissance scientifique, ou une croyance. Si c’est une connaissance (ce qui
est le cas), alors elle n’a aucun besoin d’un bras séculier pour la défendre –
c’est même contre-productif ; si c’est une croyance, alors là, ce n’est
pas la première fois qu’une croyance aurait besoin d’une Inquisition pour
s’imposer. Pour terminer sur ce sujet, une autre citation du grand Auguste (Comte, évidemment), parmi mes
préférées : « Les opinions
non démontrables et les autorités non discutables s’appuient mutuellement ».
Et quant à l’attitude de la direction de France Télévision selon laquelle la
position de présentateur de M.
Verdier engage l’entreprise sur ce qu’il
écrit dans un livre, alors là, il va y a avoir du travail ! Mme Ernotte
commence décidément assez mal son mandat.
Plus d’accroissement sans limites : un prix Nobel de la paix pour le peuple Chinois
Et les disciples d’Auguste
Comte ont pris très au sérieux cette réflexion, en particulier Pierre Laffitte,
dans sa théorie du gouvernement, et ceci les a conduit à la conception de bien
communs de l’Humanité que sont par exemple, certaines ressources rares, ou les
forêts, ou le climat. La nécessité d’une action internationale pour préserver ces bien communs de l’Humanité est bien présent
chez les Positivistes dès les années 1880 : Pierre
Laffitte : « on verra
s’établir des opérations planétaires par l’intervention des divers
gouvernements comme pour la conservation des forêts , par exemple, et de
certains gisements inorganiques. Ces opérations cesseront d’être, dans une
certaine mesure, non seulement individuelles, mais aussi nationales, pour
devenir pleinement planétaires ; enfin, à mesure que la météorologie
prendra le caractère de généralité que j’ai indiqué dans le système de
philosophie troisième, elle donnera lieu à des opérations de précision et de
renseignement, mais aussi à des actes directement positifs ».
Reste que la survie de
l’Humanité exigera non seulement un accord global sur le réchauffement
climatique, mais aussi un accord sur la limitation totale de la population, diont
l’accroissement est la première cause du réchauffement climatique. Et pour
cela, pour la lutte contre le réchauffement climatique, et bien plus encore, un
Prix Nobel de la paix devrait déjà être accordé au Peuple Chinois pour la
politique de l’enfant unique, politique trop brutale sans doute, imposée dans
des cruautés, des souffrances et des malheurs inouïs, parfois criminelle dans
sa violence. Mais si la Chine n’avait pas drastiquement limitée la croissance
de sa population dans la phase très délicate de transition démographique, où en serions-nous ? Oui, un Prix Nobel de la paix
pour le peuple chinois ne serait pas immérité.
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