Viv(r)e la recherche se propose de rassembler des témoignages, réflexions et propositions sur la recherche, le développement, l'innovation et la culture



Rechercher dans ce blog

samedi 22 août 2020

Non à l’implantation des 60 éoliennes géantes flottantes au large de Groix et Belle-Ile (2) ! Un débat critiqué par son organisateur !


NB. J’ai déjà traité de ce problème dans 2 billets de ce blog


Je rappelle qu’un débat est actuellement ouvert sous l’égide de la CNDP. Pour participer :


Curieux débat tout de même. J’ai souhaité mentionner ici les commentaires, assez loyaux pour le coup de M. Laurent Pavard, président de la commission particulière de débat public Bretagne sud que l’on peut trouver sur le site


On ne dispose donc pour le débat ni d’un projet étudié ni d’études d’impact !

Verbatim :

Quelles sont les principales différences entre le débat public de Courseulles en Manche et celui sur l’éolien flottant en Bretagne sud que vous présidez ?

Laurent Pavard – Le débat est placé sous l’égide de la loi « ESSOC » : le débat public se déroule désormais avant l’attribution du projet. Le maître de l’ouvrage n’est donc pas un opérateur industriel mais l’État et RTE, et l’on ne dispose donc pour le débat ni d’un projet étudié ni d’études d’impact comme c’était le cas pour Courseulles.

Le dossier du projet AO5 se résume à une enveloppe de puissance pour les deux tranches (250 MW et 250 à 500 MW) et une « macrozone » de 1330 km2 à l’intérieur de laquelle le ministère attend la localisation d’une zone de 600 km2 pour l’implantation des deux tranches projetées.

De ce fait les choix du public sont beaucoup plus ouverts, mais les éléments portés à sa connaissance sont en revanche beaucoup plus généraux et fragmentaires, en particulier s’agissant de l’état initial des milieux. !!!

Et c’est à peu près tout ce qu’on a, donc on a un débat où on a assez peu d’éléments concrets à donner au public !

Dans un tout autre ordre d’idées je constate que, depuis l’ouverture du débat en ligne, l’opportunité de l’énergie éolienne est beaucoup plus débattue qu’à Courseulles…Le débat se focalise sur des thématiques générales qui répondent à une besoin d’information du public : place de l’éolien dans la stratégie bas carbone, l’économie de l’électricité éolienne, en mer, mécanismes de subventions.. »

Commentaire : ben oui  faute d’un véritable projet étudié, d’une localisation précise, d’études d’impacts, on ne peut qu’effectivement débattre sur l’absurdité climatique, écologique, économique de l’éolien off shore

M.  Laurent Pavard constate qu’il manque «  une localisation plus précise dans la macrozone des 600km2 » et mentionne  « des études d’impacts qui sont assez fragmentaires, quelques données sur les activités de pêche, quelque chose qui est assez peu consistant »

Commentaire : comment en effat débattre là –dessus ? Surtout que les enjeux particuliers de ce parc-ci sont d’importance.

De graves problèmes sur lesquels on ne peut se prononcer !

Continuation du commentaire de M. Laurent Pavard :

« Les usages de la mer : on va mettre sur l’océan une soixantaine d’éoliennes à terme, on pourra pas y faire forcément les mêmes choses qu’avant et avec les mêmes degrés de liberté…sujet à travailler avec les parties prenantes…

Commentaire : en effet, ça serait utile et même indispensable, et même démocratique !

« Les questions d’environnements, on va mettre en mer des chose qui y étaient pas…Est-ce que ça aura des conséquences dans le domaine de l’environnement ? Est-ce que ça aura un effet cumulatif avec les autres parcs éoliens plus au sud ? »

Commentaire : ben oui, quand est-ce qu’on peut en débattre !

« La question du raccordement à terre qui va nécessiter des travaux effectués par RTE et une station d’interconnection, au total une dizaine d’hectares d’ installations électriques à terre. Il faudra qu’on examine avec les environnementalistes, avec  la profession agricole comment ça peut se passer de façon à orienter les travaux de RTE vers la zone la moins dommageable…

Commentaire : ben oui, il faudra

On voit de l’aveu même de M. Laurent Pavard qu’en dehors de l’économie et l’écologie générale de l’éolien off shore, ce projet particulier, d’une ampleur inégalée pose de très sérieux problèmes…sur lesquels il est impossible de débattre, faute d’un projet précis, faute d’information, faute d’études d’impact…

Que faire dans ces conditions ? Sinon réclamer à cor et  à cri , et peut-être autrement que le débat dure le temps qu’il faut pour que les gens concernés puissent se prononcer sur un projets précis dont ils connatront suffisamment la nature, la localisation et les impacts potentiels.

Sinon, c’est une farce, et je ne suis pas sûr qu’elle soit appréciée.

Et aux éléments présentés par M. Pavard, j’ajouterais l’atteinte portée à l’un des plus beaux plan d’eau, d’un des plus beaux paysages marins de Bretagne apr 60 éoliennes flottantes de 200 m.de haut

Les aiguilles de Port Coton de Manet ne valent-ils pas la Montagne Sainte Victoire de Cézanne ? Et les Grands sables de Groix ?
 Car si les éoliennes seront offshore de la côte continentale, à combien seront-elles de celle des îles ?


Un week-end à "Belle-île-en-mer"belle-île Archives - Blog Samboat
Groix, île nature

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Commentaires

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.