NB. J’ai déjà traité de ce problème dans 2 billets de ce
blog
Je rappelle
qu’un débat est actuellement ouvert sous l’égide de la CNDP. Pour participer :
Curieux débat tout de même. J’ai souhaité mentionner ici
les commentaires, assez loyaux pour le coup de M. Laurent Pavard, président de la commission particulière de
débat public Bretagne sud que l’on peut trouver sur le site
On ne dispose donc pour le
débat ni d’un projet étudié ni d’études d’impact !
Verbatim :
Quelles sont les principales différences entre le débat public de
Courseulles en Manche et celui sur l’éolien flottant en Bretagne sud que vous
présidez ?
Laurent Pavard – Le débat est placé sous l’égide de la
loi « ESSOC » : le débat public se déroule désormais avant l’attribution du
projet. Le maître de l’ouvrage n’est donc pas un opérateur industriel mais
l’État et RTE, et l’on ne dispose donc
pour le débat ni d’un projet étudié ni d’études d’impact comme c’était le
cas pour Courseulles.
Le dossier du projet AO5 se résume à une enveloppe de
puissance pour les deux tranches (250 MW et 250 à 500 MW) et une « macrozone »
de 1330 km2 à l’intérieur de laquelle le ministère attend la localisation
d’une zone de 600 km2 pour l’implantation des deux tranches
projetées.
De ce fait les choix du public sont beaucoup plus
ouverts, mais les éléments portés à sa connaissance
sont en revanche beaucoup plus généraux et fragmentaires, en particulier
s’agissant de l’état initial des milieux. !!!
Et c’est à peu près tout ce qu’on a, donc on a un débat
où on a assez peu d’éléments concrets à
donner au public !
Dans un tout autre ordre d’idées je constate que, depuis
l’ouverture du débat en ligne, l’opportunité de l’énergie éolienne est beaucoup
plus débattue qu’à Courseulles…Le débat se focalise sur des thématiques
générales qui répondent à une besoin d’information du public : place de
l’éolien dans la stratégie bas carbone, l’économie de l’électricité éolienne,
en mer, mécanismes de subventions.. »
Commentaire : ben oui faute d’un véritable projet étudié, d’une
localisation précise, d’études d’impacts, on ne peut qu’effectivement débattre
sur l’absurdité climatique, écologique, économique de l’éolien off shore
M. Laurent Pavard
constate qu’il manque « une localisation plus précise dans la macrozone
des 600km2 » et mentionne « des
études d’impacts qui sont assez fragmentaires, quelques données sur les
activités de pêche, quelque chose qui
est assez peu consistant »
Commentaire : comment en effat débattre là –dessus ?
Surtout que les enjeux particuliers de ce parc-ci sont d’importance.
De graves
problèmes sur lesquels on ne peut se prononcer !
Continuation du commentaire de M. Laurent Pavard :
« Les usages
de la mer : on va mettre sur l’océan une soixantaine d’éoliennes à
terme, on pourra pas y faire forcément
les mêmes choses qu’avant et avec les mêmes degrés de liberté…sujet à
travailler avec les parties prenantes…
Commentaire :
en effet, ça serait utile et même indispensable, et même démocratique !
« Les questions
d’environnements, on va mettre en mer des chose qui y étaient pas…Est-ce
que ça aura des conséquences dans le domaine de l’environnement ? Est-ce que ça aura un effet cumulatif avec
les autres parcs éoliens plus au sud ? »
Commentaire :
ben oui, quand est-ce qu’on peut en débattre !
« La question
du raccordement à terre qui va nécessiter des travaux effectués par RTE et
une station d’interconnection, au total une dizaine d’hectares d’ installations électriques à terre. Il faudra
qu’on examine avec les environnementalistes, avec la profession agricole comment ça peut se
passer de façon à orienter les travaux de RTE vers la zone la moins
dommageable…
Commentaire : ben oui, il faudra
On voit de l’aveu même de M. Laurent Pavard qu’en dehors
de l’économie et l’écologie générale de l’éolien off shore, ce projet
particulier, d’une ampleur inégalée pose de très sérieux problèmes…sur lesquels
il est impossible de débattre, faute d’un projet précis, faute d’information,
faute d’études d’impact…
Que faire dans ces conditions ? Sinon réclamer à cor
et à cri , et peut-être autrement
que le débat dure le temps qu’il faut pour que les gens concernés puissent se
prononcer sur un projets précis dont ils connatront suffisamment la nature,
la localisation et les impacts potentiels.
Sinon, c’est une farce, et je ne suis pas sûr qu’elle
soit appréciée.
Et aux éléments présentés par M. Pavard, j’ajouterais l’atteinte
portée à l’un des plus beaux plan d’eau, d’un des plus beaux paysages marins de
Bretagne apr 60 éoliennes flottantes de 200 m.de haut
Les aiguilles de Port Coton de Manet ne valent-ils pas la
Montagne Sainte Victoire de Cézanne ? Et les Grands sables de Groix ?
Car si les
éoliennes seront offshore de la côte continentale, à combien seront-elles de
celle des îles ?
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