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jeudi 16 juin 2016

Loi El Khomri ! Ni amendable, ni négociable, retrait ! (3)


Les violences et le  cynisme du gouvernement
 
Commençons par là : les violences contre les policiers, qui les visent systématiquement, dans le but  de blesser, voire de tuer sont insupportables et doivent être réprimées sans faiblesses ; inexcusables également, ces violences qui dévastent des centre villes, détruisent les biens de la communauté ou de particuliers ; et aussi  particulièrement choquantes et indéfendables  les violence contre l’hopital Necker.
 
Mais quand Manuel Valls menace d’interdire désormais les manifestations nationales, la ficelle est vraiment par trop grosse et le cynisme écœurant. Il nous prend pour des imbéciles ou est lui-même atteint de confusion mentale. Car la fonction de tout service d’ordre (rappelons-le obligatoire), donc de celui des syndicats, en particulier FO et CGT, c’est d’empêcher tout débordement des manifestants dont ils sont responsables. Et éventuellement de les protéger contre des agressions, ce qu’ils ne parviennent pas à faire, car les militants et manifestants syndicaux sont aussi insultés, caillassés, frappés par les casseurs.
 
En revanche, c’est de la responsabilité du gouvernement et de la police que d’assurer la protection des biens et des personnes en général. Des commerçants, artisans, passants, des hopitaux et autres institutions aux abords de la manifestation ; mais aussi d’assurer la liberté de manifester en paix, sans être agressé. C’est donc bien la CGT, FO, SUD et les autres qui seraient en droit de reprocher au gouvernement de ne pas assurer leur liberté de manifester en sécurité.  Et non l’inverse !
Mais on ne voit que trop bien comment le gouvernement, soit par impuissance, soit plus probablement par machiavélisme n’a rien fait pour réprimer les casseurs, alors que les syndicats le demandaient dès le début ; comment il a laissé monter ces violences pour déconsidérer les actions syndicales…au point d’être maintenant peut-être vraiment débordé. Cynisme au mieux imbécile, au pire criminel.  
 
Patrick Pelloux : «Ceux qui ont détruit l'Hôpital des Enfants malades sont des salauds ! C'est la première fois que, pendant une manifestation, on s'attaque à un hôpital. C'est gravissime». Après un attentat, les syndicats auraient dû arrêter ce rassemblement. Les casseurs ont attaqué un symbole de notre civilisation. Les salopards qui sont capables de saccager un hôpital pour protester contre la loi Travail ne respectent même pas le travail. L'hôpital, c'est le symbole du bien commun, de la médecine pour tous, de l'humanisation de notre société. C'est inadmissible ». Lors de cette déclaration, Patrick Pelloux  était encore sous le choc des événements. Il a raison dans son indignation, mais il a eu tort d’assimiler ceux qui protestent conte la loi travail aux casseurs qui viennent pour la violence gratuite ou qui espèrent une révolution violente ; et l’on aurait aimé qu’il mette davantage en cause l’inaction du gouvernement contre les casseurs que d’appeler à interdire les syndicats de manifester.
 
Quant à Valls, quand tout cela sera apaisé, il faudra lui expliquer à quel point son idole Clémenceau été l’un des hommes politiques français les plus nocifs, par sa déstabilisation systématique par ambition des gouvernements Ferry, qui valait bien mieux que lui, le mitrailleur de Draveil qui a fait  tirer à bout portant, dans une salle, sur des ouvriers grévistes désarmés et accompagnés de femmes et d'enfants(Valls en rêve ?), le saboteur en pleine guerre et toujours par ambition des cabinets Briand, la scandaleuse revanche contre Caillaux et Malvy qu’il fit emprisonner, et surtout, après-guerre, l’intransigeance punitive vis-vis de l‘Allemagne et le refus de la paix intelligente de Wilson qui conduiront droit au désastres du nazisme et de la seconde guerre mondiale.
 
Mais d’abord, Retrait de la loi El Khomri et de son inacceptable et scandaleux article 2, l’inversion de la hiérarchie des normes (accords d’entreprises primant sur les conventions collectives) qui constitue un recul social inouï et même une absurdité économique
 
 
 

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