A
peine annoncé dans mon blog précédent
que
ce serait ma dernière chronique sur le glyphosate, allez, je repique, tant la
montée de l’ignorance et du fanatisme anti-science, anti-progrès, anti-humanité
me met en colère.
Donc,
remarquable tribune de M. Jean-Louis Bernard, vice-président de l’Académie
d’Agriculture sur https://www.lopinion.fr
intitulée
«En quarante ans,
on n’a rien trouvé de plus efficace que le glyphosate» :
Comment
expliquer le règne sans partage du glyphosate parmi les herbicides ?
Le
glyphosate a rencontré le succès dès sa mise sur le marché en 1974 car il avait
des qualités uniques par rapport à ses compétiteurs. C’est, tout d’abord, un
produit systémique : il a une largeur de spectre inégalée. La plupart des
végétaux le captent sur la surface de leur feuille, puis il est entraîné par la
sève et se dirige vers les zones en croissance pour dérégler le métabolisme de
la plante et la faire disparaître. Le
tout, sans toucher aux semences qui sont en terre. De plus, il est très peu
cher.
Ce
que l’on recherche avec le glyphosate, c’est un allègement de la charge de
travail. Avant qu’il existe, il fallait, pour créer un lit de semences,
procéder à des passages d’outils croisés après le labour. On utilisait une herse, puis un disque, puis à nouveau une herse, dans
un sens puis dans l’autre afin d’ameublir la surface du sol. Cela impliquait la
destruction des semences en cours de germination. Peu de gens le font
encore, car cela demande énormément de temps. Et le matériel s’use vite. Le
glyphosate permet de se limiter à un passage. En somme, il simplifie le travail
et limite les coûts de production. (NB et épargne les sols !)
Les
cultures les plus dépendantes sont celles qui se développent sur des terrains
fragiles : des terrains pente ou caillouteux, par exemple. Pour supprimer
l’herbe, un herbicide non sélectif et non résiduel comme le glyphosate est
beaucoup plus pratique que de revenir au travail du sol. Les grandes cultures
comme les céréales ou le colza sont également très dépendantes. Se passer du
glyphosate gonflerait leur coût de production. A moins que l’on trouve des
solutions mécaniques. Ce qui signifie acheter de nouvelles machines, dont les
agriculteurs se sont délestés.
Existe-t-il
des herbicides équivalents à ce jour ?
On
comptait quatre herbicides à spectre large comme le glyphosate il y a vingt
ans. Aujourd’hui, il n’en reste plus qu’un. A ma connaissance, il n’existe
aucune molécule qui puisse le remplacer. Lorsque
le glyphosate est apparu sur le marché, tous ses compétiteurs ont lancé des
lignes de recherche pour le concurrencer. Mais en quarante ans, on n’a rien
trouvé de plus efficace. Il est certain que nous ne trouverons pas d’équivalent
dans les années qui viennent.
Nous
ne pourrions pas nous adapter à une interdiction pure et simple. Si on le supprime, on doit revoir tout le
système de production agricole. Il n’y a pas de méthode alternative. Il
faudrait revenir à des pratiques d’il y a vingt ou trente ans : le travail
du sol systématique. On perdrait toute compétitivité face à nos voisins
européens. Enfin, je m’interroge sur la raison scientifique d’une telle
interdiction : le CIRC est bien seul pour qualifier le glyphosate de
cancérogène probable.
(Oui,
en effet ; il n’y a aucune preuve de toxicité du glyphosate, ii y a
accumulation de preuves qu’il n’est pas ou très peu toxique…)
Glyphosate, une
interdiction politique sans fondement scientifique
Le
Président Macron s’est fait le héraut inattendu du combat contre le glyphosate.
Sous la pression française, le renouvellement de l’autorisation du glyphosate
en Europe, initialement prévu pour 15
ans a été ramené le 27 novembre 2017 à 5 ans … et à 3 ans pour la France !
Strictement
politique et symbolique, cette décision se désolidarise des choix européens, va
à l’encontre des avis des agences d’évaluation française (ANSES), européennes
(EFSA, ECHA) et internationales et s’éloigne une fois de plus de l’expertise scientifique.
S’attaquer
en priorité au glyphosate s’avère surprenant s’agissant d’un désherbant rendant
de nombreux services aux agriculteurs. Le plus utilisé et le plus étudié au
monde, il est connu pour son efficacité, sa polyvalence, son faible prix et son
bon profil toxicologique et écotoxicologique.
Alternatives au
glyphosate : retour au travail du sol ; trente ans en arrière !
Le
Président Macron a déclaré imprudemment «dans 3 ans, dans au moins 90% voire
95% des cas on aura trouvé une alternative au glyphosate ? ». On en a pris
l’habitude : c’est n’importe quoi !
Le
rapport de l’INRA de novembre 2017 sur les alternatives au glyphosate illustre
les difficultés et les nombreuses
impasses techniques auxquels les agriculteurs seraient confrontés.
En
fait, pour quiconque sait lire, il constitue un désaveu complet des positions
présidentielles.
C’est
le retour au travail du sol qui serait la principale alternative, que ce soit
pour détruire l’enherbement et les
couverts végétaux avant semis, pour désherber vignes et vergers ou pour rénover
des prairies.
Un
travail mécanique plus exigeant en main d’oeuvre, en carburant, plus onéreux, émetteur de CO2, peu favorable à la
structure du sol et difficile voire impossible à effectuer en diverses
situations (sol humide, terrains pentus ou caillouteux, vergers avec système
d’irrigation au sol, …).
Les
hypothétiques alternatives au glyphosate, reposant essentiellement sur le
travail mécanique, consommateur de carburant et émetteur de CO2, marquent un net recul sur le plan
environnemental.
Pire, les
techniques de conservation des sols - combinant abandon du labour (semis
direct) et couvert végétal en interculture qui nécessitent, certes, l’emploi
d’une faible dose de glyphosate - seront condamnées, alors qu’elles concilient
bénéfices économiques (réduction des coûts de mécanisation), agronomiques
(activité biologique et fertilité des sols améliorées, érosion réduite) et
écologiques (séquestration du CO2 atmosphérique dans le sol, abri et nourriture
pour la faune sauvage).
Par cette
décision, les méthodes agronomiques qui satisfont le mieux la transition
écologique en agriculture sont condamnées alors qu’elles devraient être promues !!!
Eh
oui, le glyphosate est aussi une molécule écologique !
Et la meilleure (
la pire) ? Didier Guillaume !
Interviewé
jeudi 16 mai sur Europe 1, le ministre de l’agriculture , Didier Guillaume a eu
à confirmer sa position à l’égard de l’usage du glyphosate par les
agriculteurs. « L’OMS, l’organisation mondiale de la santé, a classé le
glyphosate comme probablement cancérogène. Est-ce que cela suffit pour décider
d’en interdire l’usage ? », lui demande la journaliste.
«
Oui, ça suffit ! C’est le principe de précaution. À partir du moment où c’est
probablement cancérogène, le Gouvernement et moi-même sommes là pour défendre
et protéger la sécurité et la santé de nos concitoyens », a-t-il répondu.
1)
Non, aucune agence compétente ne classe le glyphosate comme cancérigène
2°
Non, ce n’est pas du tout, du tout, le principe de précaution, qui imposerait
de continuer des études sur la toxicité du glyphosate,..par ailleurs, déjà
l’une des molécules les plus étudiées.
Là,
je craque :Imbécile ! incompétent, démagogue, lâche, ignorant, scientifiquement
inepte, tuer d’agriculteur, bigot, rétrograde, adversaire du progrès et de
l’humanité affameur des peuples,
Macronien
! (Sa seule excuse, son prédécesseur Stéphane Travers a payé sa compétence et
son opposition aux fanatiques écologistes …)
Et
j’arrête sur le glyphosate, il est décidément néfaste à ma santé tellement le flot d’ignorance
crasse et de manipulation me met en fureur.
Cette
haine de soi, cette haine de la science, cette haine du progrès, cette haine de
l’humanité risque bien de tout emporter. Jamais, du moins dans l‘histoire
récente, on a vu un tel obscurantisme se répandre et menacer l'avenir de l’Humanité
et des populations à venir qu’il faudra nourrir !
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