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dimanche 12 juillet 2020

La French Based Medecine, l’invention de@medicus

Merci à @medicus

Un grand merci à @medicus, qui, pendant ces temps de confinement,  a bien instruit et distrait quelques centaines (milliers ?) de tweetos scientifiques  passionnés . Partant de ce scandale absolu, inquiétant pour ce qu’il révèle de la nullité crasse en matière scientifique des journalistes, des décideurs et hélas des citoyens français en général qu’a été l’affaire Raoult et de la chloroquine/hydroxychoroquine), sans oublier le scandale qui l’avait précédé de peu des essais cliniques clandestins des Pr Joyeux et Fourtillan menés dans une abbaye, @medicus s’est avisé qu’une partie des médecins et pharmacologues français avaient vraiment inventé quelque chose. 

Alors que l’ensemble de la communauté médicale internationale s’efforce depuis de longues années de promouvoir une « evidence based medecine », une médecine fondée sur des preuves scientifiques, certains de nos plus brillant savants ont vraiment créé autre chose, un machin alternatif que @medicus a baptisé French Based Medecine. (Ou France Based medecine ?)

Il a même proposé une très dynamique coupe de France de French Based Medecine, destinée à  identifier les plus illustres des représentants de ce nouveau courant qu’on n’ose appeler scientifique et à les faire passer à la postérité- et certes, ils y passeront, pour la plus grande honte de la France et de ses chercheurs. Choix qui fut difficile, comme vous pourrez en juger.

Malheureusement, après un brillant départ (il me semble qu’il y a quand même eu un vainqueur désigné dans une joyeuse confusion, mais je ne sais plus lequel !!!, encore une fois, ce fut très disputé) l’affaire s’est conclue…par la disparition du compte @medicus, celui-ci étant las de recevoir des tombereaux d’insultes ( et jusqu’à des menaces) de la part des afficionados de Didier Raoult, qui n’ont pas supporté de se voir confronté…à ce qui était pourtant la stricte vérité… c’est-à-dire que cet escroc paranoïaque aurait dû dès le début être révoqué et rendre compte de ses agissements devant la justice.

Donc, in memoriam @medicus, merci Monsieur de votre courage, de votre humour ravageur, de votre honnêteté, de vos connaissances, dons d’analyse précis et informés,  esprit critique. Ayez la carrière et les succès que vous méritez, revenez quand vous le jugerez bon, vous nous manquez, à moi, et à beaucoup d’autres.
Et maintenant, quelques héros de la French Based Medecine !

Didier Raoult : A tout saigneur (bon @medicus est plus doué que moi), tout honneur.

Titres de gloire :
Rendons d’abord hommage à ses étonnantes  facultés d’anticipations – toujours très sûr de lui, le gars !
Coronavirus :  « Moins de morts que par accident de trottinette ». ; « L’épidémie n’est pas mondiale et est localisée en Chine » ; « Il y a trois Chinois qui meurent et ça fait une alerte mondiale, l'OMS s'en mêle », « Fin de partie ! pour le Covid-19 « (avec la choloroquine ou l’hydroxychloroquine)
Et surtout :

Une compétence reconnu dans les études cliniques : Trois études, dont la dernière sur 1000 patients qui ne sont absolument pas exploitables, ne montrent rien et ne peuvent rien monter parce qu’il travaille n’importe comment et en fait met en danger ses patients pour rien.
Des patients disparaissent sans explication, passent d’une étude à l‘autre, pas de groupe comparateur,  c‘est du grand n’importe quoi, purement et simplement scandaleux, de la merde intégrale.

C’est tellement n’importe quoi que même le journal qui a publié la première étude, alors que les premiers reviewers étaient des proches de Raoult s’est désavoué, et d’une manière assez brutale. 
"The article does not meet the Society’s expected standard, especially relating to the lack of better explanations of the inclusion criteria and the triage of patients to ensure patient safety"

Un expert du médicament qui connait (pas) la pharmacocinétique : La première des premières choses, lorsqu’on veut tester une hypothèse comme celle de la chloroquine c’est quand même de vérifier les propriétés pharmacocinétiques (la concentration de la moléculesdans le sang ou organes spécifiques après administration) et de vérifier que les doses administrés peuvent avoir l’effet attendu. Et alors là, ça m’a scotché, et réellement montré à quel point ce type était un clown, Raoult ne l’a même pas vérifié.
Et quand quelqu’un s’y est collé…Mathieu Molimard, Bordeaux : il faudrait théoriquement au minimum 67 comprimés de Plaquenil dosé à 200 mg soit 13.400 mg, pour avoir une concentration dans le plasma et la salive (les virus se trouvant dans les postillons) comparable à celle minimale nécessaire in vitro (1µM). « Or, la posologie habituelle, est de 1 à 2 comprimés par jour voire 2 à 3 maximum dans le traitement du lupus, soit 600 mg. On ne peut pas arriver à donner une telle dose même sur une semaine. Dans le traitement du Covid-19, un essai mené en Chine est monté à 1000 mg par jour. A 2000 mg c’est la mort assurée »,

Une nouvelle approche très pragmatique de la toxicologie : Séparément la chloroquine ou l’HCQ et l’Azythromycine ont déjà des effets très dangereux et parfois mortels sur le rythme cardiaque. Ensemble, l’association est interdite ! 54 cas de troubles cardiaques, dont 4 mortels, ont été recensés en France chez des malades prenant ce traitement. Ils ne seraient que « la partie emergée de l’iceberg ».

Le centre de pharmacovigilance de Nice a alerté sur les effets cardiaques graves de l'hydroxychloroquine et de l’AZT. Mais ça, c’est à Nice ! Parce que, à Marseille, rien , nib de nib, aucun effet indésirable signalé ! Ca, c’est du localisme ! Commentaire@medicus: « Pas un seul effet indésirable. Alors que la collecte des effets indésirables est une obligation et que même avec des placebos on trouve des effets indésirables. Combien d’article du code de santé publique l’équipe de Raoult va dégommer ? »

Une approche très cool des réglementations :

- Inclure des enfants de 10 ans couvert par le critère d’exclusion = 3 ans de prison, 45keurs d’amende Et même s’ils font partie d’un groupe témoin, c’est interdit !!!!)
- Maquiller une étude interventionnelle en observationnelle pour ne pas demander l’autorisation de l'ANSM :1 an de prison et 15keurs d’amende
- Le consentement des patients et de leurs proches, c’est pas facultatif !
Bon, on ajoute le fait que l’Inserm et le CNRS, au courant de ses dérives depuis longtemps ont refusé de labelliser son institut, qu’il a été interdit de publications ds des revues majeurs de microbiologie, que ses stratégies forcenées (une publi tous les 2 jours en 2019) de publication dans des revues  dirigées par ses copains détournent complètement les pratiques scientifiques reconnues et aussi les systèmes de récompenses et lui rapportent pas mal d’argent

Allez une petite dernière pour ce grand champion de la French Based Medecine :

« A l’Assemblée Nationale, l’infectiologue Didier Raoult s’est départi de son équanimité face à l’ultime question posée par le député MoDem du Gard Philippe Berta : « pourquoi n’avez-vous pas mené une étude clinique digne de ce nom, dès le départ, qui aurait pu définitivement répondre, oui ou non, l’hydroxychloroquine a un effet ? Vous saviez très bien que ces pseudo-essais cliniques n’étaient absolument pas recevables par qui que ce soit », s’est interrogé le parlementaire, qui est aussi généticien. Piqué au vif, l’infectiologue marseillais a rétorqué que « moins il y a de gens dans un essai, plus c’est significatif. (…) Tout essai qui comporte plus de 1 000 personnes essaie de démontrer quelque chose qui n’existe pas. » Avant de s’exclamer : « Je suis un grand scientifique ! »

Christian Perronne : le complot de Lyme

Lui aussi  a soutenu Raoult, publiant le preprint d’une étude « montrant » l’efficacité du traitement HCQ /AZT, avec une approche remarquable, très French Based de la statistique : « Quand on a des tests statistiques significatifs sur un petit nombre de malade c'est beaucoup plus puissant ... que sur des milliers de malades ». Etude retirée aussi vite que publiée.

Il est l’un de seuls médecins à penser à défendre, à propos de la maladie de Lyme l'existence d'un « syndrome persistant polymorphe » nécessitant un traitement antibiotique de très longue durée. En 2019, il affirme recevoir des patients « de la France entière et même de l’étranger » et en guérir environ 80 % par un traitement antibiotique de longue durée[16] que ses confères jugent pourtant risqué ou inutile[. Selon La Croix, ses prétendus résultats « laisse[nt] sceptique l’immense majorité de ses confrères infectiologues », qui attribuent la guérison à un effet placebo ou à un diagnostic erroné.

En 2015, il supervise au CHU de Garches l'étude controversée d'un traitement « électrophotonique » de la maladie de Lyme, avec » un dispositif breveté permettant de mettre en évidence des champs informationnels jamais identifiés à ce jour. » . Traitement ensuite mis en ouevre par un certain nombre de médecins à prix d’or.

En 2016, il affirme que l'explosion de la maladie de Lyme, cachée par « l'armée américaine et les scientifiques sous sa coupe », est due à une prolifération mal contrôlée de tiques trafiquées par le chercheur en virologie nazi — Erich Traub  — réfugié aux États-Unis. Si, Si

Le professeur Didier Raoult le qualifie alors de « confrère qui a pris une position de leader du Lyme, sans bagage scientifique spécifique dans ce domaine, autre que ses croyances et le support de ses disciples »

En matière de French Based Medecine, ça c’est une forme supérieure de reconnaissance. Un candidat sérieux, donc 

Dominique Belpomme : ne vous approchez pas, électrosensibilté !

En  septembre2007 , le cancérologue Dominique Belpomme annonçait une «catastrophe sanitaire» aux Antilles due à la pollution par un pesticide, le chlordécone, en s'appuyant sur une expertise qu'il avait «coordonnée» sur place au printemps. Des déclarations qui ont suscité un vent de panique, un emballement médiatique.

En fait, sa pseudo expertise  reprenait des éléments déjà bien connus, mais en les détournant et leur donnant une ampleur hors de proportion avec la réalité, voire, en ce qui concerne les cancers du sein, avançant des chiffres tout simplement faux.

Confronté à une commission d’Enquête de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Sceinecs et techniques, il a d'abord accusé les médias de lui avoir fait dire ce qu'il n'avait jamais dit. Confronté à plusieurs vrais experts (Luc Multigner, Juliette Bloch) il a fini par reconnaître «des  imperfections » dans son rapport mais en rejetant la faute sur des « épidémiologistes antillais » qui lui auraient transmis des « informations erronées ». « Les incertitudes, peut-être même les inexactitudes, qui existent dans ce rapport résultent d'une tromperie des informations que nous avons récoltées en Martinique ».

Classe et pro le gars ! Mais après ce début un peu pitoyable, il a brillamment rebondi et est devenu le psécialiste français de l’électrosensibilité. « « la situation actuelle ne permet pas le doute méthodique scientifique. Nous sommes dans un débat polémique, alimenté par des opérateurs qui créent la confusion pour défendre leurs territoires économiques et financiers avec l’aide de quelques scientifiques à leur solde »…. « La France est absente des recherches » dans le domaine de l’électrosensibilité, « aucune équipe française n’étant aujourd’hui capable d’aligner des données scientifiques publiées » ...

Ben non. Il y a quantité d’études françaises, notamment diligentées par l’ »Anses, qui toutes aboutissent au même résultat… qui est le contraire de ce que dit Belpomme ; aucun effet prouvé !

Mais il en vit très bien, ayant fondé une clinique dédiée à l’électrosensibilité. Le Pr Belpomme a finalement été attaqué par le Conseil de l’Ordre pour avoir établi à la chaine  des certificats de contre-indications pour électrosensibilté, non individualisés- tous étaient rédigés à l'identique, avec pour seule modification le nom du patient, ce qui va à l'encontre de l'article 35 du code de déontologie médicale préconisant individualisation du diagnostic et prise en compte de la personnalité du patient. Second grief, l'utilisation pour asseoir son diagnostic d'une technique appelée EncéphaloSCAN, ou tomosphygmographie cérébrale ultrasonore (TSCU), facturée 250 euros, décrite dans les années 80 et absente de toute publication depuis 1986. Une technique qui n'a jamais été répliquée ni validée par la science, la Caisse d'Assurance Maladie ni la HAS (Haute autorité de santé). Encore une fois, ce mode opératoire va donc à l'encontre du code de déontologie, qui impose d'établir son diagnostic avec soin et de donner au patient des soins consciencieux et fondés sur la science en s'interdisant tout procédé "illusoire ou insuffisamment éprouvé"

Un candidat sérieux donc, qui dans la coupe organisée par @medicus aurait injustement pâti du fait que ses partisans électrosensibles répugnaient à utiliser leur portable…

Jean-Louis Montastruc : un beau doublé.

Par deux fois, et sur des thèmes similaires, le Pr Monstatstruc a jeté la panique das le système sanitaire français , beau doublé, beau récidiviste !
Première  alerte sur des chocs septiques, après un changement de flaconnage du taxotère, qui a permis de supprimer une étape de prémélange, de diminuer le risque de précipitation et d’améliorer la stabilité physico-chimique de la solution de perfusion. L’étude confiée au Pr Montastruc conclut à un signal d’alerte qui provoque l’arrêt des traitements des patients français avec remplacement par un médicament moins efficace.  Lorsque l’étude est présentée un mois plus tard devant l’Agence européenne du médicament (EMA), les pharmaco-épidémiologistes présents ne comprennent pas la méthodologie utilisée et soulignent l’indigence du travail. Pis, leur verdict est sans appel: au vu des éléments présentés, il n’y a pas de signal…Gentiment, L’Agence Européenne fait savoir qu’elle éprouve quelques difficultés à comprendre les méthodes statistiques particulières de l’équipe de Toulouse… » some difficulty to understand the pecular  statistics of the Toulouse team »

Rebelotte avec l’affaire du changement de formule du Levothirox. Montastruc prétend dans une étude de bioéquivalence avoir  trouvé une différence significative entre le Levothyrox ancienne et nouvelle formulation. Une toute petite étude mais Montastruc explique et théorise que justement, moins il y de sujets dans une étude, plus cela permet  de mettre en évidence les différences.

On n’hésite pas à citer : « Dans un nouvel article paru cette semaine, la même équipe s'interroge sur le fait que Merck ait inclus plus de 200 personnes dans cette étude. En effet, ce type d'étude de bioéquivalence se réalise souvent sur bien moins de sujets. Or d'après Pierre-Louis Toutain, un des auteurs de cette recherche, plus le nombre de participants est important, plus il est facile d'obtenir un résultat qui entre dans l'intervalle de confiance fixé (0,9-1,1) : « Si on avait pris un nombre classique de sujets  (entre 24 et 48, mais pas 200), ce ne serait pas passé. »

Si big pharma se casse le cul à monter des études à 200 là où ils pourraient se contenter de 20, c’est forcément pour cacher quelque chose !

Bof, c’est juste qu’ils ont les moyens et l’on parle de plusieurs milliers de statisticiens qui se sont immédiatement placés en Position Latérale de Sécurité à la lecture de l’étude de Montastruc et consorts.
Une si audacieuse constance dans le domaine assez fourni de l’hétérodoxie statistique méritait à mon avis une très, très bonne place, mais peut-être y-a-il eu un problème avec le traitement statistique des réponses ?

Luc Montagnier, mais jusqu’où descendra-t-il ?

Bon à 85 ans, on peut un peu déconner, mais faut quand même pas en abuser, et là, abus incontestable il y a et depuis longtemps.
Il y avait déjà le Montagnier soutien de Benveniste et de sa mémoire de l’eau. On ne résiste pas au plaisir de citer :
« Pour moi Jacques Benveniste est un grand chercheur, comme vous avez dit, et c'est vraiment scandaleux la façon dont il a été traité. Il est mort comme vous savez en 2004, on peut dire épuisé par toutes ces luttes, et je crois qu'un jour prochain, il sera complètement réhabilité. (...) Les biologistes en sont restés encore à Descartes. Descartes, l'animal machine, les rouages, les engrenages... Or, après Descartes, il y a eu Newton, la gravité, une force qui se transmet à distance, il y a eu Maxwell, et la découverte des ondes électromagnétiques, donc tout ceci les biologistes l'ignorent totalement. Les biologistes actuels, biologistes moléculaires, imaginent les contacts entre les molécules par des contacts physiques n'est-ce pas alors que les molécules, c'est ce que disait Benveniste, peuvent correspondre également à distance. Donc c'est une révolution mentale et ça prend du temps."
Montagnier a d’ailleurs payé de sa personne, menant des expériences démontrant selon lui « que l’eau peut sous l’action du champ magnétique terrestre émettre des signaux électromagnétiques basse fréquence aptes à coder de manière totalement immatérielle une molécule aussi complexe que l’ADN »
Il y avait eu ensuite le Montagnier anti-vaccin qui s‘affichait avec le Pr Joyeux (un autre sérieux concurrent, voir ci-aprés) :

« Nous sommes ici non pas pour créer des polémiques, mais nous sommes ici pour lancer une alerte à la France, à tout le pays, et aussi même au monde, parce que c’est un problème général. L’alerte, c’est que nous risquons, avec des bonnes volontés au départ de vaccins, d’empoisonner petit à petit toute la population qui va nous succéder»

Et il y a eu le Montagnier des temps de Covid

 « L’histoire du marché aux poissons (...) est une belle légende. Il y a eu  "une manipulation sur ce virus initialement présent chez la chauve-souris, "mais auquel on a ajouté par dessus des séquences du VIH…Ce n’est pas naturel, c’est un travail de professionnel, de biologiste moléculaire, d’horloger des séquences. Dans quel but ? Je ne sais pas (…). Une de mes hypothèses est qu’ils ont voulu faire un vaccin contre le Sida »

A 85 ans, pas sûr qu’il puisse faire mieux ! Mais tout de même, la presse devrait examiner d’un  œil un peu plus critique ce qu’elle rapporte.  Alors que toute la communauté scientifique se gaussait ou plutôt se consternait, les propos de Montagnier étaient abondamment diffusés, souvent sans prise de distance et paraissaient presque crédibles

Jacques Benveniste, in memoriam

Il y a un article du règlement de la coupe de French Based Medecine qui interdit aux morts de concourir ? Non, bon alors ? Parce que toute cette histoire de mémoire de l’eau, c’est quand même lui qui l’a lancée, et de main de maître !

« Les résultats de notre recherche imposent à tous, et surtout à la communauté scientifique, un considérable effort d’adaptation. Il s’agit d’entrer dans un autre monde conceptuel. Le changement de mode de pensée n’est pas moins grand que lorsqu’on est passé avec la Terre de la platitude à la rotondité. (…)
Les études que nous présentons montrent l’existence d’un effet de type moléculaire spécifique en l’absence de molécule. La procédure utilisée s’apparente à celle qui ferait agiter dans la Seine au pont Neuf la clé d’une automobile puis recueillir au Havre quelques gouttes d’eau pour faire démarrer la même automobile, et pas une autre. On comprend dès lors les réticences, voire l’agressivité, au nom de la déesse Raison, des adversaires de ce type d’expériences. »

Quand même, déconner à ce point dans Nature (Nature 333, 816-818 (30 Jun 1988). !! Ca n’est donné qu’aux plus grands !!!
Tiens, allez, un des derniers héritiers de Benveniste, un petit jeune qui promet !

Marc Henry : de la physique quantique à l’homéopathie !

Marc Henry, une chimiste pour changer, Professeur de Chimie à l’Université de Strasbourg et spécialiste de physique quantique des matériaux complexes donc en premier lieu… de l’eau
Verbatim : « la médecine est-elle une science ? La réponse est ici un non franc et massif. La raison en est que la racine du mot science est le verbe latin « scire » qui signifie « savoir » ???

« Maintenant privons la médecine moderne de l’outil statistique qui est l’outil de l’ignorance, que reste-t-il? Pas grand chose… Privons l’homéopathie de l’outil statistique, que reste-t-il? Cela ne change quasiment rien. Car l’homéopathie c’est avant tout du savoir acquis par l’expérience. Cela met clairement en valeur le caractère foncièrement scientifique de l’homéopathie. Car si tel n’était pas le cas, moi, scientifique aguerri aux méthodes scientifiques, je ne prendrais même pas la peine de la défendre. »

 C’est ici que l’homéopathie révèle sa vraie nature quantique et que réside bien sûr son apparente extraordinaire efficacité, à condition bien sûr que l’entretien avec le malade soit fait dans les règles de l’art et en prenant tout son temps.
Dès que l’on prend en compte la dualité incontournable matière/vibration, on peut mettre l’information de guérison sur la vibration (le champ quantique) dès qu’il n’y a plus de matière active.

L’eau joue ici un rôle crucial pour véhiculer des informations codées sur ce que l’on appelle des « domaines de cohérences » où matière et vibrations forment un tout quantique. Je renvoie les personnes intéressées à mes ouvrages (4). Le point clé ici est d’admettre comme nous l’indique la physique moderne, via la théorie quantique des champs ou bien la relativité générale que matière et vide sont les deux faces d’une même réalité et que c’est l’aspect vibratoire qui unit les deux…. »

« Les expériences de Luc Montagnier ont démontré que l’eau peut sous l’action du champ magnétique terrestre émettre des signaux électromagnétiques basse fréquence aptes à coder de manière totalement immatérielle une molécule aussi complexe que l’ADN. »
Pr Henri Joyeux et Jean -Bernard Fourtillan ; à deux, c’est toujours mieux !
Comment le dire ? On pensait même pas que c’était possible : « Le 19 septembre 2019, l'ANSM annonce avoir interdit un essai clinique mené depuis presque un an dans une abbaye poitevine, hors de tout cadre légal, sur plusieurs centaines de patients souffrant de la maladie de Parkinson, d'Alzheimer, de troubles du sommeil ou de dépressions nerveuses. Il s'agissait de tester des patchs transdermiques contenant deux molécules aux "effets inconnus" : les hormones valentonine et 6-méthoxy-harmalan. A la manœuvre, une fondation religieuse nommée Fonds Josefa, créée par le Pr Jean-Bernard Fourtillan, qui revendique la découverte de la valentonine, et le Pr Henri Joyeux. 

Leur défense : « Sachant pertinemment que ces découvertes seraient considérées comme trop belles pour être vraies, il a été décidé de ne pas utiliser la voie classique de développement d'un nouveau médicament, soit l'essai clinique. Nous n'aurions pas obtenu l'AMM avant 2023… »

Vous savez le meilleur ? Les deux compères ont réussi à faire condamner pour diffamation le directeur de l'Inspection de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, Bernard Celli qui avait déclaré : « on est aux confins du charlatanisme…la confiance de ces patients a été abusée »

Nous avons clairement affaire à deux très grand champions, complices depuis longtemps et qui ne reculent devant rien. La preuve avec la suite de l’histoire.

Poursuivis pour « abus frauduleux de l'ignorance ou de la faiblesse d'une personne vulnérable, tromperie sur la nature, la qualité substantielle ou l'origine d'une prestation de services et ouverture d'un établissement pharmaceutique sans autorisation, les deux compères ne se démontent pas. Fourtillan écrit ainsi une lettre au président Macron dans laquelle il propose une solution géniale à  l’un des plus grands scandales sanitaires. J’explique, enfin j’essaie : il s’agit des sels d’aluminium utilisés comme adjuvant dans les vaccins. « C’est tout simplement le plus grand scandale jamais vu dans l'histoire de la médecine : le massacre imposé à tous les enfants nés en France depuis le 1er janvier 2018… Les enfants nés depuis le 1er janvier 2018, auxquels on impose les 11 vaccins obligatoires, ont toutes les chances d'avoir une de ces deux maladies neurodégénératives incurables (NB sclérose en plaques et Parkinson avant l'âge de 5 à 10 ans ». Sic !
Et la solution c’est quoi ? Ben, si vous l’avez pas deviné, vous ne serez jamais un des héros de la French Based Medecine ! Ce sont bien sûr… les patchs à la la valentonine, et au 6-méthoxy-Harmalan, « testés avec succès par le Fonds Josefa sur plusieurs centaines de patients atteints de maladie de Parkinson, d'Alzheimer »
Des gr (l)ands, je vous dis !

 Gilles-Éric Séralini : un as de la manipulation doublé d’un incompétent et d’un escroc ?

Roi de la manipulation ; oui, là, il a clairement innové et en grand. Vous vous souvenez peut-être de ces photographies de rats porteurs de gigantesques tumeurs en une des grands journaux, dont le Nouvel Obs. Des rats traités par le Round-Up et par le maïs génétiquement modifié de Monsanto.

« EXCLUSIF. Oui, les OGM sont des poisons !

« Des chercheurs français ont étudié secrètement, pendant deux ans, 200 rats nourris au maïs transgénique. Tumeurs, pathologies lourdes… une hécatombe. Et une bombe pour l'industrie OGM.
C’est une véritable bombe que lance, ce 19 septembre à 15 heures, la très sérieuse revue américaine "Food and Chemical Toxicology" - une référence en matière de toxicologie alimentaire - en publiant les résultats de l’expérimentation menée par l’équipe du français Gilles-Eric Séralini…

« Même à faible dose, l’OGM étudié se révèle lourdement toxique et souvent mortel pour des rats. A tel point que, s’il s’agissait d’un médicament, il devrait être suspendu séance tenante dans l’attente de nouvelles investigations….
Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre…
Après moins d’un an de menus différenciés au maïs OGM, confie le professeur Séralini, c’était une hécatombe parmi nos rats, dont je n’avais pas imaginé l’ampleur »

Bon, on arrête là sur ce teasing d'enfer et cet emballement qui a quand même pas mal ridiculisé la recherche française et posé de sérieuses questions sur la manière dont la grande presse traite des sujets scientifiques. Cette mise en scène médiatique a été orchestrée par une agence de communication, qui a proposé à des journalistes français l'exclusivité des résultats sous des conditions d'embargo d'information très inhabituellement restrictives. Elle entraîne une forte agitation médiatique et politique, jouant sur les angoisses collectives et la haine du géant de l'agro-industriel Monsanto.

Le but : que la presse publie les « résultats » avant que la communauté scientifique ne les connaisse et puisse les mettre en doute et critiquer les expérience et méthodes statistiques de Séralini. Et ce fut une réussite complète ! Dans la Fake medecine !

En effet dès que l’étude fut publiée, le travail de Séralini fut proprement massacré, et d’ailleurs l’article de Food and Chemical Toxicology fut retiré aussi vite qu’il avait été publié.
Sans entrer dans les détails, les rat Sprague Dawley sont utilisés habituellement pour 90 jours, et non pas 2 ans, comme l’a fait Séralini, soit les 2/3 de leur espérances de vie…Et en plus, ils vieillissent mal et ont de nombreuses et très grosses tumeurs spontanées…
Bref, l’étude de Séralini ne montrait rien, rien de significatif. Et elle ne pouvait pas le faire, compte-tenu du taux d’apparitions des tumeurs spontanées- il aurait fallu au mpoins sis fois plus de rats par groupe pour pouvoir espérer voir quelque chose…s’il y avait quelque chose à voir !

La méthode d'analyse utilisée dans l'étude est unique, et a été critiquée comme étant développée « sur mesure » par rapport aux données. Le Haut Conseil des biotechnologies a effectué un traitement statistique standard qui montre qu'il n'y aucune différence entre les groupes témoins et soumis à l'OGM et/ou Roundup…

L'Académie d'agriculture de France, l'Académie nationale de médecine, l'Académie nationale de pharmacie, l'Académie des sciences, l'Académie des technologies et l'Académie vétérinaire de France ont estimé que l'étude contient « de nombreuses insuffisances de méthodologie et d'interprétation » et « ne permet aucune conclusion fiable ». Évoquant un « problème éthique majeur », les académies critiquent également les conditions de publication de l'étude en notant « la concomitance de la sortie de deux livres, d'un film et d'un article scientifique, avec l'exclusivité de leur contenu accordé à un hebdomadaire, assortie d'une clause de confidentialité y compris vis-à-vis des scientifiques » et en concluent que « l'orchestration de la notoriété d'un scientifique ou d'une équipe constitue une faute grave lorsqu'elle concourt à répandre auprès du grand public des peurs ne reposant sur aucune conclusion établie.

L’un des rares vrais journalistes scientifiques français, Sylvestre Huet, a commenté : « Il est difficile de comprendre la stratégie scientifique des auteurs tant la faiblesse du protocole peut paraître délibérée ».
Peut-être cela tient-il au fait que l’étude a bénéficié de financements gérés par le CRIIGEN et provenant de l'association Consommateurs et entreprises responsables (CERES)25, qui regroupe des entreprises de l'agroalimentaire et les groupes de la grande distribution Auchan et Carrefour. Pour que les sponsors soient contents, il fallait à tout prix publier quelque chose, même un torchon impubliable…

A grands frais, des expérimentations semblables ont été réalisées par deux études européennes, sur une durée 4 à 8 fois plus courte. Leurs résultats publiés en 2018 concluent que l'OGM NK 603 (traité ou pas avec du Roundup, formulation glyphosate de Monsanto) n'a aucun effet toxique sur ces durées. Cette fois-ci, les résultats sont suivis d'un quasi silence médiatique…

Au battage médiatique, à la nocivité, à l’égotisme, à la mégalomanie, Séralini se compare avec Raoult et a pleinement sa place dans cette fine équipe de la French Based Medecine !

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