Le constat : La France possède la deuxième plus grande ressource éolienne en mer d‘Europe. Cette technologie a connu des progrès importants, à partir de décembre 2020, avec la construction de trois grands parcs éoliens : Saint-Nazaire, Fécamp et Saint-Brieuc, de capacités respectives de 480 MW, 498 MW et 496 MW. Néanmoins le rythme de déploiement devrait être accéléré pour atteindre la trajectoire désignée par la France pour remplir ses objectifs climatiques : une capacité éolienne en mer installée de 40 GW d’ici 2050.
Malgré ses grandes ressources éoliennes en mer, la France est en retard vis-à-vis des états européens leaders dans l’éolien : à fin 2022, seul le projet de Saint-Nazaire est opérationnel.
https://kpmg.com/fr/fr/home/insights/2023/04/energie-eolienne-mer-france.html
Les
raisons (selon KPMG)
1) procédures réglementaires et de délivrances des permis allongée_ durée excessive d’achèvement 10-12 ans et maintenant 7 ans contre 4 au RU
2) Opposition des acteurs locaux
3) Insuffisance du réseau électrique
4) Accroissement des besoins d’investissements
Remarque 1 : C’est assez culotté A aucun moment KPMG ne mentionne la difficulté des côtes françaises (rocheuses et pentues) par rapport à celles d’Europe du nord (sablonneuses et plates) qui permettent de faire de l’éolien posé loin des côtes. Ainsi, en Europe, la moyenne de la distance à la côte des parcs est supérieure à 41km, en France, pour les parcs en projets, elle est inférieure à 20 km. Il en résulte une augmentation des coûts ( reconnue par la Communauté Européenne qui du coup accorde des tarifs plus élevées) et bien sûr une moindre acceptation, compte-tenu de l’empreinte visuelle et des interférences très fortes avec nombre d’activités traditionnelles et économiquement importantes ( pêche, tourisme, nautisme…) ainsi que les atteintes au cadre de vie, à la biodiversité et à une culture maritime traditionnelle
Les perspectives
Comparé aux 480 MW en production et aux 4 GW déjà autorisés d‘ici 2027, le président de la République a annoncé en 2022 un objectif volontariste et ambitieux de 40 GW de capacité installée pour 2050 (soit une attribution annuelle de plus d‘1 GW par an en moyenne). L‘énergie éolienne offshore apparaît comme une technologie essentielle pour la France pour renforcer l‘atteinte de ses engagements en matière de transition énergétique
La France ambitionne de développer une filière
industrielle nationale solide pour le secteur. En développant des liens en
amont et en aval, l‘idée de créer une filière industrielle française de
l‘énergie éolienne offshore a déjà donné des résultats remarquables. Par
exemple, le projet de Saint-Nazaire et les autres. appels d’offres ont permis
la construction de plateformes logistiques près des ports, l‘installation de
centres d‘assemblage et de maintenance, ainsi que la construction de trois
usines de General Electric Renewable Energy (GERE - 750 employés) au Havre et
l’usine de Siemens Gamesa à Cherbourg (750 employés). Un écosystème local est
apparu, où les sous-traitants français de GERE ont créé 1 200 emplois et font
affaire avec quelque 1 600 entreprises du secteur. Ces activités facilitent et
accélèrent non seulement le déploiement de projets mais créent également une
dynamique dans les économies locales.
La France dispose de nombreux atouts pour développer l’éolien offshore, tels que des frontières maritimes étendues, la structure portuaire, son expertise industrielle, énergétique et maritime. Les éoliennes flottantes et les technologies de pointe sont innovantes, matures et prometteuses
Remarques :
deux affirmations, deux mensonges. Les côtes françaises
ne sont pas favorables au développement de l’éolien, la technologie de l’éolien
flottant, qui permettrait de s’éloigner des côtes n’est pas mature.
Remarques
les tarifs Dunkerque et Normandie ( Centre Manche) II,
deux parcs EDF ne sont tout simplement pas crédibles d’autant que tous les
acteurs de l’éolien off shore signalent une augmentation de leurs coûts qui les
mets en péril. En particulier, sur Centre Manche II, voir le critiques de la
CRE et d’un certain nombre de concurrents, cf. sur ce blog.
https://vivrelarecherche.blogspot.com/2023/03/parc-eolien-off-shore-centre-manche-1.html
Les problèmes pointés par KPMG
“les activistes locaux, les pêcheurs et les résidents ont montré une forte résistance contre le développement des éoliennes, compte tenu de leurs appréhensions quant à l’impact négatif sur le paysage et l’environnement, qui peut diminuer la valeur de leurs maisons et nuire à leur santé. » ??
« D’importants investissements seront nécessaires pour le raccordement de projets d’énergie éolienne offshore. On estime que la numérisation des réseaux nécessitera un investissement d’environ 2 milliards d’euros par an entre 2021 et 2025, dont environ 500 millions d’euros pour le raccordement de nouvelles installations éoliennes en mer. »
« L’énergie éolienne offshore fait face à une concurrence important de la part d’autres sources renouvelables. Avec le taux d’adoption élevé (en 2021, la France comptait 56 réacteurs nucléaires opérationnels produisant plus de 70 % de son électricité – le deuxième plus élevé au monde), l’énergie nucléaire reste une alternative forte à l’énergie éolienne offshore. • En outre, représentant près de 12 % (en 2021) de la production totale d’électricité du pays, l’hydroélectricité est en train de devenir la principale source d’électricité renouvelable dans le pays. Ces technologies de substitution plus matures que l’éolien offshore offrent une meilleure rentabilité. De plus, l’infrastructure déjà développée pour ces technologies n(‘entraine que des défis de déploiement limités. »
Le projet Bretagne Sud
Le projet est prévu pour créer 350 emplois lors des
opérations de création et la maintenance devrait générer au moins une douzaine
d’emplois. ( Ce n’est pas ce que semble espérer et ce que « vend » le
maire de Lorient !)
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