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vendredi 7 septembre 2018

Le Débat Public sur la Transition énergétique : L’absurdité aura-elle une fin ?


Le Grand Débat sur la transition énergétique a produit des effets auxquels ses prometteurs ne s’attendaient pas : une avalanche de contestations très argumentées et visiblement portées par des contributeurs qui savent de quoi ils parlent et se passionnent pour les enjeux énergétiques. Ainsi sont sévèrement critiqués :

La  loi de transition écologique confrontée aux difficultés de son application et le retard pris en général par tous les pays ;  Des outils d’observation et d’évaluation insuffisants et non consensuels ; Beaucoup de flou sur les tendances mondiales sur l’évolution des consommations et notamment d’électricité ; Entre espérance et inquiétude, la réalité de l’emploi dans la transition énergétique fait discussion ; Des politiques publiques peu lisibles et jugées peu cohérentes ; Les annonces gouvernementales au fil de l’eau n’ont pas clarifié la compréhension de la place du débat par rapport à la décision ; L’influence de l’ADEME a été mise en cause ; La cohérence des deux objectifs de décarbonation et de modification du mix (notamment baisse du nucléaire) a été à nouveau contestée

Et la conclusion logique de tout cela : Une offensive forte pour remettre en cause la loi elle-même ainsi que ceux qui l’incarnent ou la pilotent.

Verbatim :

Des objectifs absurdes et stupides, résultats de la démagogie de Ségolène Royal et des Verts

Rappelons les objectifs de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte de 2015.  En  2020 : Baisse de 20 % d’émissions de gaz à effet de serre (par rapport aux émissions de 1990) ; 23 % de la consommation d’énergie d’origine renouvelable. En  2025 : plafond de 50 % de production d’électricité par du nucléaire. En 2030: Baisse de 40 % d’émissions de gaz à effet de serre (par rapport à 1990) ; Baisse de 20 % de consommation d’énergie finale (par rapport à 2012) ; Baisse de 30 % de consommation d’énergie fossile primaire (par rapport à 2012) ; 40 % de la production d’électricité d’origine renouvelable ; En 2050 : Baisse  de 75 % d’émissions de gaz à effet de serre (par rapport à 1990).

Intoxication sur les chiffres des Gaz à Effet de Serre. Après un cri de triomphe en 2014, avec une baisse  des émissions de gaz à effet de serre (GES), celles-ci ont augmenté de nouveau en 2015 et 2016. La baisse de 2014 ne venait pas d’un comportement vertueux après les accords de Paris, mais tout simplement de la crise économique ! Au niveau mondial la demande totale d’énergie continuera à croître, et pas qu’un peu : de nombreux pays veulent atteindre le niveau de vie occidental et sont en voie d’y parvenir ; si nous parvenons en Europe à la stabiliser ce sera déjà pas mal – on peut certainement avoir des améliorations sur les transports et le domestique, mais d’un autre côté, le développement phénomènal de l’électronique et des « big data » est aussi très consommateur en énergie ! 

 L’objectif de diminution des gaz à effets de serre est tout simplement incompatible avec le ralentissement du nucléaire : remplacer, comme l’ont fait les Allemands avec leur énergiewenge, le nucléaire par du charbon et de la lignite (les énergies éoliennes et solaires, non pilotable, ne venant qu’en faible complément) est tout simplement un crime contre l’humanité (et mesurable : les Allemands émettent plus deux fois plus de Gaz à effet de serre que les Français (9 tonnes contre 4 .2). En ce qui concerne la France, c’est en terme de production électrique, grâce à son nucléaire  un pays modèle  avec 4.2 tonnes par an et par habitant de dégagement de gaz à effet de serre, avec une énergie électrique à 97% décarbonée (77% nucléaire, 20% hydraulique).

Le problème majeur pour le climat, ce sont les gaz à effet de serre. S’il existe encore une moindre chance de s’approcher des objectifs de Paris, c’est en augmentant massivement la production électrique nucléaire dans le monde, France comprise. Car si nous réussissons, ce qu’il faudrait faire, à convertir une part significative des transports et du chauffage des énergies fossiles vers l’électricité, c’est à une augmentation massive de la production électrique qu’il faudra faire face. Et le nucléaire, pour longtemps encore y aura une place prédominante, et sous toutes ses formes : centrales types EPR, plus intensives et plus sures ; SMR  (small modular reactors) pour des usages plus décentralisés ; Surgénérateurs, pour le recyclage des déchets.

La consommation d’électricité dans le monde va croître de façon très importante dans les prochaines décennies. Selon l’AIE elle pourrait doubler d’ici 2050, et l’énergie nucléaire sera inévitablement une partie de la réponse, à côté des énergies renouvelables. C’est un marché considérable qui se dessine et pour que la France y trouve sa part, synonyme de création d’emplois et de richesses, elle doit maintenir ses compétences techniques et industrielles en développant sur son sol de nouvelles unités, références à l’export, et accroître son effort de R&D sur les réacteurs du futur.


Mensonges sur les coûts des énergies renouvelables : « Quel est le coût complet pour la collectivité nationale du développement des ENRs intermittentes?… Ce coût va en effet bien au-delà du coût d’achat et d’installation des éoliennes et des panneaux solaires. Plusieurs composantes de ce coût devraient être prises en considération et dans la mesure du possible, être chiffrées, par exemple celles-ci: 1)  le coût de l’obligation d’achat et de son substitut, le complément de rémunération; 2)  le maintien en fonctionnement de moyens de production permettant de pallier les conséquences de l’intermittence, notamment la perte de valeur du parc nucléaire, qui n’est plus utilisé à plein ;  le stockage de masse, notamment le stockage intersaisonnier; 3) le coût en investissement. Pour fixer les idées: 84 GW d’éolien et de solaire sont nécessaires pour produire autant d’énergie que 20 GW de nucléaire: 4)  les nouveaux défis que doivent relever les gestionnaires du réseau pour en maintenir la stabilité ; 5) les dépenses fiscales, par exemple l’exonération de l’IRPP pour l’électricité envoyée sur le réseau par les autoconsommateurs qui disposent de surplus de production.

On nous dit que les coûts à la production des ENR électriques baissent sans arrêt et vont devenir inférieurs au coût du nucléaire. Comment expliquez-vous alors que les prix de l’électricité pour les ménages ont augmenté dans tous les pays d’Europe de l’Ouest proportionnellement aux capacités installées par habitant d’ENR électriques, et continuent à le faire, y compris en France, où ce phénomène est net dès le début de la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement ? »

Un fort sentiment d’injustice sociale dans la répartition des efforts :  Sur la taxe carbone : « Mais on parle tout de même d’exonérer les plus gros pollueurs, ce qui fait perdre tout son sens à la taxe. C’est donc un problème à traiter absolument … Or, on comprend bien qu’il ne faille pas matraquer les industriels pour éviter la fuite des entreprises vers des pays moins taxés. Ce qui ne ferait que déplacer la pollution… »
« Le coût des ENR les rend quasi inaccessibles pour une partie de la population. Ainsi du coût du photovoltaïque comme le montre cette question… Je dois refaire et isoler les toitures de ma maison exposée plein sud dans l’Hérault, avec aides de l’Anah. Alors que je demande à être chauffée par le solaire tant qu’à refaire le toit, tout le monde me le déconseille en me disant que c’est trop cher. Pourtant j’ai de très petits revenus, 500 € par mois de Pôle Emploi, et cela me permettrait de réduire mes factures d’EDF par la suite. Je ne comprends pas et je voudrais savoir pourquoi les pauvres n’ont pas droit au photovoltaïque. »

Mensonges sur les productions décentralisées, l’autoproduction, les investissements : «  Il y a un risque de différenciation sociale par l’apport de subventions à une part aisée de la population, et le report d’une partie du coût de la distribution et des productions pilotables sur ceux, généralement plus pauvres, qui ne peuvent produire d’électricité. »

« La mode est aux installations locales avec gestion par smarts grids et appui sur une connexion réseau à la fois pour refouler les excédents ou absorber quand la production locale n’est pas suffisante. Cette situation ignore que la puissance souscrite par les foyers français est supérieure à 600 GW. Grâce à la production centralisée, la mutualisation par le réseau de transport et le foisonnement des consommations, cette puissance souscrite est satisfaite par un parc centralisé de 100 GW. Or les électriciens savent que le parc de production électrique est très  capitalistique »
Par conséquent : « Plus on va fragmenter les installations de production, plus on va devoir augmenter la puissance des moyens de production. Si tout le monde fait sa propre autoconsommation, la limite de la puissance installée est la totalité de la puissance souscrite soit 6 fois plus qu’aujourd’hui. Donc le coût de la puissance installée sera supérieur à 6 fois le coût actuel car les petites installations coûtent plus cher que les grandes installations. Actuellement, il est de notoriété publique que le tarif binomial du transport minimise le coût de la puissance souscrite et se rattrape sur les KWh livré. Avec des installations décentralisées, il est clair que le réseau transportera moins de kWh et que le rattrapage ne pourra plus se faire. La prime fixe va augmenter pour tous les Français, y compris les plus démunis et le coût unitaire du transportn va augmenter. A-t-on bien expliqué cela aux partisans du small is beautiful et surtout à ceux qui vont payer pour ceux qui auront les moyens de s’équiper ? Encore un beau transfert d’argent des pauvres vers les riches !
.
La (…) caractéristique de l’autoconsommation est qu’elle bénéficie à une population plus aisée (propriétaire de villas, éventuellement secondaires, entreprises, propriétaires agricoles). Ceux qui ont les moyens d’auto-consommer feront porter les surcoûts sur la collectivité, et notamment sur les autres ménages, car cette nouvelle « mode » repose sur une vision erronée de la production d’électricité. En effet, le système de production actuel est centralisé, mais c’est avant tout un système de partage des moyens et aussi de secours mutuel grâce aux réseaux d’électricité. Le foisonnement des consommations permet de diviser par cinq environ la puissance nécessaire pour alimenter en permanence la totalité des consommateurs car ils n’appellent pas tous au même instant la puissance maximale dont ils sont équipés. Or le prix de l’électricité résulte principalement de l’amortissement des moyens de production. La centralisation de la production, associée aux réseaux de distribution, permet donc une économie considérable d’argent en optimisant les moyens et les investissements dans l’intérêt général. (…)
Sous nos latitudes, le solaire photovoltaïque produit trois à quatre fois moins en hiver (lorsque le besoin est le plus grand) qu’en été. Les auto-consommateurs auront donc toujours besoin du secours ponctuel du réseau public, soit pour y soutirer de l’électricité, soit pour y déverser ponctuellement leur production surabondante. (…) Au final, pourquoi ne pas laisser les auto-consommateurs assumer seuls leur désir d’autonomie selon le principe « perturbateur - payeur » analogue à celui de « pollueur - payeur»

Sur les transports : « La question sociale est aussi essentielle lorsque le domicile est loin du lieu de travail et la mobilité ainsi subie. Il existe une forme de vulnérabilité énergétique liée à la mobilité, en raison de contrats de travail courts et fréquents. Il est donc important d’agir sur l’emploi pour éviter les longs déplacements quotidiens, notamment en Île-de-France, où on accepte aujourd’hui qu’un usager déclare jusqu’à 80 km par jour pour ses déplacements professionnels. »

Mensonges sur les créations d’emploi : des chiffres non crédibles : « Nous ne sommes pas convaincus de la création d’emplois (nombre et haut niveau de qualification) dans les ENR éoliennes et solaires: aujourd’hui  la filière de conception et de fabrication est maîtrisée hors de France voire d’Europe. L’ouvrage rapidement assemblé ne nécessite que peu d’emplois qualifiés pendant sa phase d’exploitation. (CFE-CGC). « Pour la CGT, ces chiffres sont très optimistes et en l’absence de développement de filières industrielles, il ne s’agit pas d’emplois pérennes. Quant à l’emploi lié à la rénovation énergétique des bâtiments, il connaît un travail détaché croissant, particulièrement insatisfaisant sur le plan des garanties sociales »
Les emplois menacés sont bien réels tandis que les emplois liés à la transition énergétique ne sont que des perspectives futures. Il n’y a d’ailleurs pas de suivi des données en la matière. Les emplois liés aux énergies renouvelables semblent liés aux amplitudes de la conjoncture ce qui n’est pas le cas de la filière énergétique actuelle. Le développement des énergies renouvelables ne s’est pas accompagné d’une structuration forte des filières industrielles françaises, ce qui à terme est porteur de délocalisation d’une partie des emplois.

Forte remise en cause de la loi sur le nucléaire : Au moment de la discussion parlementaire, la Société Chimique de France et la Société Physique de France avaient attiré l’attention du législateur sur l’incohérence des objectifs chiffrés de la loi quant à la place du nucléaire vis-à-vis des émissions de GE
Il y a incohérence totale à vouloir réduire par la loi « un mode de production qui nous garantit déjà les objectifs souhaités de décarbonation ». «  Il n’y a pas lieu de modifier le mix électrique dans le sens d’une réduction du nucléaire, alors que cette énergie est la plus apte à « sauver le climat »,
Quel est l’objectif de la transition énergétique ? La lutte contre le changement climatique ou le démantèlement du nucléaire ? Vous n’avez droit qu’à une réponse !
Dans un avenir proche et à moyen terme, il y a une véritable contradiction à vouloir diminuer les émissions de gaz à effet de serre tout en réduisant à marche forcée la part du nucléaire.
La proportion relativement élevée de personnes souhaitant la fermeture plus rapide d’autres réacteurs que Fessenheim dans l’ensemble du questionnaire est parue plus étonnante : elle s’explique probablement par une convergence inattendue entre des personnes souhaitant contradictoirement la réduction de la part du nucléaire et d’autres l’accélération d’un programme de nouveau nucléaire

L’idée du 50 %, n’apparait pas au demeurant fondé sur d’autres significations que symbolique
Le rôle d’un parc nucléaire comme socle de production d’énergie bas carbone est très probable… Dans cette perspective, le renouvellement du parc nucléaire dès les années 2030 représente un enjeu majeur, en particulier pour maintenir les performances et les emplois de la « Supply Chain » française (tissu industriel de fournisseurs et d’ensembliers nécessaire à la réalisation des projets de cette envergure).

Le « monorecyclage » sous forme de MOx et d’URE permet une économie d’uranium naturel entre 20 et 25 % par rapport à un cycle ouvert sans recyclage et une diminution du nombre de combustibles usés à entreposer d’un facteur 4 et un meilleur confinement des déchets ultimes. Il présente donc de multiples intérêts pour le système énergétique. Il constitue en outre une filière économique représentant près de 4 000, emplois sur les sites de La Hague et Mélox sur laquelle la France dispose d’une compétence particulière. Enfin, le surcoût du « monorecyclage » par rapport à un cycle ouvert est de l’ordre de 2 à 3 €/MWh, soit moins de 10 % du coût de production du nucléaire existant, ce surcoût étant justifié par l’ensemble des avantages d’une telle stratégie évoqués précédemment. Ces éléments justifient de l’appréciation portée par le Gouvernement du caractère stratégique de cette politique,à l’horizon de la PPE à venir. Les réacteurs de 4e génération à neutrons rapides de type Superphénix ont la capacité de valoriser le plutonium et l’uranium contenus dans les combustibles usés MOx, ainsi que l’uranium appauvri.
Ainsi, dans un parc composé exclusivement de tels réacteurs, la valorisation de ces matières permettrait de se passer totalement d’uranium naturel importé, d’accroître l’indépendance énergétique de la France et d’améliorer le confinement des déchets ultimes.


Fortes suspicions sur l’ADME : L’influence de l’ADEME a été mise en cause sur la contribution des EnR au mix électrique. Le cahier de l’ADEME intitulé : ADEMESynthèses_PPE_Filières_ENR. pdf oublie le point essentiel de l’intermittence des énergies électriques renouvelables intermittentes (Rien que cela !)… Il faudrait que l’ADEME accepte de regarder en face ces réalités et sa mission est même de les annoncer clairement
« D’où viendront et où iront les 900 000 emplois calculés par l’ADEME en 2017 grâce à la Loi de Transition Énergétique ? » (En effet !
« L’opinion publique est influencée par différents scenarii visant à montrer qu’on peut équilibrer nos besoins énergétiques pratiquement sans nucléaire et sans fossiles. Les méthodes sont issues d’études initiales générées par les grandes ONG environnementales associées au lobby des Énergies Renouvelables. Elles sont en partie reprises par des organismes gouvernementaux comme l’ADEME. Ces travaux ne résistent pas à une analyse objective. Ils prennent en compte des technologies dont la faisabilité n’est pas prouvée, et, même dans le cas où existent des pilotes, dont la crédibilité financière n’est pas prouvée
L’ADEME entre au capital d’entreprises privées… N’y a-t-il pas un risque de conflit d’intérêts entre l’ADEME investisseur privé et l’ADEME conseiller du gouvernement et dispensateur de fonds publics pour la promotion de nouvelles technologies ? »

D’où la question posée par un intervenant: « Le moment n’est-il pas venu de confier à une personnalité indépendante un audit du fonctionnement de l’ADEME ? ». Disons-le plus brutalement ; au gré des divers ministères écolos, l’ADME a été truffée de militants qui ont pris la place d’experts, et elle n’est tout simplement plus crédible.

L’attachement à des prix maîtrisés  et forte mise en cause des directives européennes sur les tarifs réglementés : « Globalement, les parties prenantes du débat se sont donc plutôt félicitées du maintien des tarifs publics de l’électricité tels que confirmés par le Conseil d’État dans sa décision du 18 mai 2018. Les cahiers d’acteurs des syndicats de salariés avaient d’ailleurs rappelé leur attachement à ce maintien. Sauf que : « pour le gouvernement, le problème est inversé: Les mesures permettant de réduire la consommation d’énergie vont permettre de limiter la hausse des factures. » D’où une forte suspicion que le gouvernement veut limiter la consommation de l’énergie en la rendant plus chère , et l’usager se trouve dans une  « situation où on lui annonce une baisse du coût des renouvelables (dont la part augmente), alors qu’il subit une hausse de la quasi-totalité de ses factures Jusqu’où et jusqu’à quand allez-vous ainsi continuer à contribuer à augmenter le prix du Kwh électrique, alors que l’on nous dit qu’il est de moins en moins cher à produire, par les ENR notamment ??? » . En effet !

L’électricité française est parmi les moins chères d’Europe. Pour l’industrie, le coût de l’électricité produite en Allemagne est 66 % plus chère qu’en France, en Italie : 73 % plus chère qu’en France, au Royaume-Uni : 35 % plus chère qu’en France et en Belgique : 26 % plus chère qu’en France. En France, le coût de l’électricité est un avantage pour la compétitivité des entreprises d’autant plus que les moyens de production sont proches. Le directeur d’une régie municipale relate l’histoire d’un industriel de la Vallée qui a eu à rationaliser ses outils de production : Il disposait d’un site de production en Asie dont le transfert avait été prévu vers l’Europe. Deux sites étaient pressentis : l’un en Espagne, l’autre en France. Dans la décomposition des coûts de l’énergie, le coût énergétique en France était 20 % moins cher qu’en Espagne. Même si la main-d’œuvre était plus chère en France, l’industriel a finalement opté pour le site basé en France. Aujourd’hui, suite à la disparition des tarifs réglementés, nombre d’entreprises se retrouveraient en difficulté.

Mensonge sur les nuisances de l’éolien : « Les avis des plus hautes autorités en matière environnementale tels que le Conseil National pour la Protection de la Nature (CNPN) sont souvent ignorés, tels les deux avis donnés par ce dernier pour les projets éoliens de Brusque-La Baraque et Arnac-sur-Dourdou (Aveyron) le 22 novembre 2017. « … ne pas nuire à l’état de conservation favorable des espèces protégées dans leur aire de répartition, ce qui est déjà gravement mis en péril par la pression éolienne existante dans le secteur considéré. » « Les études d’impact ne prennent généralement pas en compte les impacts cumulés des projets, tant en matière de paysages que pour les espèces protégées. « Les effets cumulé liés à la forte pression éolienne sont sous-estimés alors qu’ils sont rédhibitoires dans (cette) zone à forts enjeux d’habitats et d’espèces patrimoniales. La sur-densification des parcs éoliens conduit à une fragmentation importante du milieu pour les espèces volantes, une réduction des domaines vitaux (aigle royal notamment) et une augmentation des risques de collision incompatibles avec le maintien des espèce dans un état de conservation favorable »

« Les paysages, « le patrimoine des pauvres », sont ravagés par l’installation anarchique de zones industrielles éoliennes. Il est capital que nos élus écoutent enfin les populations concernées spoliées par le lobby éolien et respectent les sites et les monuments remarquables »

Mensonge sur l’éolien maritime :  « Pour l’heure, les seuls retours dont on dispose concernent les parcs éoliens en mer à l’étranger, notamment en Mer du Nord. Or les professionnels britanniques ont fait part aux pêcheurs français de retours inquiétants concernant certains parcs éoliens en mer (…). Ces exemples confirment la nécessité de donner la priorité à la mise en place des projets industriels et pilotes d’ores et déjà prévus, avec un accompagnement scientifique et technique permettant de vérifier leur bonne intégration environnementale et leur compatibilité effective avec les activités de pêche professionnelle.

 « Il paraît indispensable au terme d’une aventure qui a commencé il y a une dizaine d’années de pouvoir évaluer les performances des machines testées et des coûts enregistrés. En France deux sites on fait l’objet d’expérimentations : Le Fromveur (Ouessant), SABELLA, où une machine a été connectée au réseau de l’île en 2015-2016, les données de production
doivent donc pouvoir être communiquées par ENEDIS. Paimpol (NAVAL GROUP, précédé parEDF) où les machines successivement testées n’ont jamais été raccordées au continent, bien qu’un câble ait été mouillé à cet effet. Ont-elles débité l’énergie produite dans une résistance de charge et connaît-on le productible ?
Mais à ces deux sites français, s’ajoute celui de la Baie de Fundy, au Canada, où Cape Sharp Tidal, société fondée par NAVAL GROUP et le canadien EMERA expérimente une puis deux machines… Les investissements jusqu’ici consentis sont évalués par certains à 1 Md€. Pour le site de Paimpol, NAVAL GROUP avoue 300 M€, mais il a été précédé sur le site par EDF. L’évaluation totale sera sans doute difficile à effectuer si on veut tenir compte des différentes aides reçues, régionales ou en provenance des collectivités, tant pour les machines que pour les infrastructure à terre : usine à Cherbourg, aménagements de terre-pleins, en particulier à Brest (220 M€). Pouvez-vous confirmer ces performances, très faibles : moins de 0,2 % de productivité pour NAVAL GROUP et à notre connaissance du même ordre pour SABELLA ? Ces résultatsont-ils suffisants pour engager un développement industriel ?
Commentaire des modérateurs du Débat : « L’absence de réponse du maître d’ouvrage dans le temps du débat et les déboires industriels récents de l’usine de Cherbourg semblent avoir d’une certaine façon répondu au questionnement du débat public ». Pas d’autres commentaires !

Attachement à l’hydraulique public, refus de sa privatisation : « L’hydroélectricité reste très ancrée dans l’imaginaire français Les contributeurs ont en outre pour la plupart contesté avec une certaine véhémence les conditions envisagées de l’ouverture des barrages français à la concurrence dont certains effets en matière de cohérence de gestion des cours d’eau risquent d’être préjudiciables à la production d’énergie voire à la sécurité des équipements.
Là encore, commentaire assez amusant des animateurs du débat : « La réponse du maître d’ouvrage à la question 622 qui porte sur ce point n’est pas apparue absolument rassurante auprès des différents acteurs de la filière. «  Les opérateurs français ou étrangers pourront participer aux procédures de renouvellement, sous réserve de démontrer qu’ils disposent des capacités techniques et financières suffisantes. Dans tous les cas, le régime concessif permet un contrôle fort au travers de la réglementation et du contrat signé entre l’État et le concessionnaire, qui garantira le respect de l’intérêt « 
Et ce commentaire plus général :  « Il est essentiel de revenir sur le bilan de la déréglementation du secteur de l’énergie à l’échelle nationale et européenne, qui est loin d’avoir apporté aux citoyens les bienfaits annoncés de la concurrence ».

En Effet. Et Le Débat Public sur la Transition énergétique, riche de contributions passionnées et ien argumentées aura peut-être été utile en ce qu’il a fait éclater au grand jour l’absurdité de cette loi, compromis entre l’intégrisme et l‘idéologie anti-humaniste des Verts et la démagogie de Ségolène Royal.

 Il aura mis aussi en évidence l’incompétence dramatique de Nicolas Hulot, son manque de connaissances scientifiques de base qui le rend incapable de remettre en cause ce qui doit l’être et de promouvoir une politique scientifiquement fondée de lutte contre le réchauffement climatique,  et capable seulement de coups de communications. Sincérité ? Peut-être, mais quel culot ou quelle inconscience quand il dénonce les lobbys, lui qui a tant aidé l’un des plus absurdes et des plus néfastes, le lobby de l’éolien, au point de tordre la loi pour faciliter ses méfaits.

Bye bye et sans regrets !

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