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vendredi 12 avril 2019

Il va vraiment falloir que les partisans de la laicité s’organisent !


Provocation et dénonciation organisées des islamistes

La responsable d'un magasin Etam dans le centre-ville de Montpellier a été "mise à pied à titre conservatoire" après des accusations de discrimination à l'embauche envers une femme voilée, annonce le groupe dans un communiqué publié mercredi 13 mars sur les réseaux sociaux.
La décision d'Etam fait suite à une vidéo diffusée mardi par une jeune femme sur Twitter dans laquelle elle explique s'être rendue dans ce magasin pour proposer sa candidature spontanée à un poste de vendeuse, ce à quoi la responsable lui aurait répondu, selon le récit qu'en fait la jeune femme : "Non mais c'est une blague, j'espère que vous n'êtes pas sérieuse ? Vous êtes voilée et vous me demandez un travail, en plus ça fait même pas deux jours, c'était la [journée des droits des femmes] !"

Moi j'étais tellement choquée que j'étais bloquée. Je ne savais pas quoi dire. Tout le monde me regardait. Tout le monde était choqué mais personne [n'a osé] parler. "Je la regarde et je lui dis : c'est quoi le rapport entre la [journée des droits des femmes], le voile et le travail ? poursuit-elle dans la vidéo qu'elle a postée sur les réseaux sociaux. Elle me dit : 'Déjà vous ne vous présentez pas comme ça dans mon magasin pour demander une embauche, vous devez enlever votre voile avant de rentrer. Et je suis désolée, mais moi je n'accepte pas les voilées'."
"J'avais les larmes aux yeux, parce que j'avais tellement la haine contre elle, témoigne-elle dans sa vidéo. Vous êtes une raciste : c'est tout ce que j'ai pu dire. (...) Et quand je lui ai dit ça, elle a rajouté 'Non, je ne suis pas raciste, je suis féministe'. Mais ça ce n'est pas du féminisme !"

La candidate dit être "bloquée" depuis cette expérience. "Je n'arrive même pas à aller dans d'autres magasins pour déposer ma candidature. (...) C'est ça être une femme voilée en France. Ce qui me tue, c'est qu'ils disent toujours Egalité, Fraternité, etc, mais il n'y a rien de ça. (...) Elle n'a même pas eu honte de dire ça devant ses clients. Je ne comprends pas". La jeune femme dit diffuser son histoire "pour montrer à quel point il est difficile de vivre, étudier, travailler en France avec un voile".

Le directeur général d'Etam a répondu à l'internaute sur Twitter dès mardi avant de publier un communiqué le lendemain soir, mercredi. En parallèle de la mise à pied à titre conservatoire de la responsable du magasin de Montpellier, Etam a aussi "déclenché un processus d'enquête interne pour déterminer les faits avec précision" et a"décidé de renouveler la sensibilisation de [ses] équipes, par une formation de [ses] responsables de magasin, à la question du recrutement tel qu'il doit se dérouler chez Etam".

Par ailleurs, la marque a contacté la jeune femme voilée et s'engage "à ce que sa candidature fasse l'objet d'un traitement équitable", rappelant que le recrutement dans l'entreprise se fait sur "la seule base des compétences et non de l'appartenance religieuse ou politique", mais précisant qu'elle demande à ses "employés en contact avec [ses] clients" de "respecter dans le cadre de leur fonction une totale neutralité dans leur expression comme dans leur apparence

Il faut vraiment être disons gentiment, un peu naïf, pour ne pas voir là, partout, dans le ton, dans les arguments, dans la mise en scène, dans la diffusion médiatique, dans la dénonciation publique, dans l’appel à l’émotion la stratégie habituelle de provocation des organisations intégristes musulmanes.

Comme le rappelle l’impeccable et courageuse Jeannette Bougrab dans une interview au Figaro « L'affaire du voile chez Etam montre notre faiblesse face à une minorité bruyante», il est quand même très, très, très étrange qu’une femme qui tient tant à porter en public un hijab pour obéir à la sourate 24 du Coran qui fonde l'obligation du port du voile: «Et dis aux croyantes qu'elles baissent leurs regards, et qu'elles gardent leur chasteté, et qu'elles ne montrent de leurs parures que ce qui en paraît.. » vienne solliciter un emploi chez Etam, pour vendre de la lingerie fine !!!
qui plus est pour une marque qui organise des défilés extravagants tentant d'égaler sa concurrente américaine Victoria Secrets dans des défilés pas désagréables, mais, disons, assez érotiquement chargés !

« c'est quoi le rapport entre la journée des droits des femmes et  le voile » !!!!

Commentaire de Jeannette Bougrab : « Aujourd'hui on apprend par sa famille que Nasrin Sotoudeh, prix Sakharof, avocate iranienne vient d'être condamnée à 38 années de prison et 149 coups de fouet pour avoir notamment défendu des femmes qui ont retiré leur voile en pleine rue. Je pense qu'il y a une forme d'indécence de la part de ceux qui se murent dans un silence coupable refusant de défendre les femmes qui sont torturées dans des geôles en Iran ou en Arabie Saoudite pour avoir refusé de porter ce maudit voile » . En effet !

Enfin, soyons clair la loi française pose que « dans les services publics, les agents sont astreints à une obligation de neutralité. Cette jeune femme ne pourrait pas être employée dans une administration. Quant au secteur privé, depuis la décision de la Cour de cassation rendue en assemblée plénière le 25 juin 2014, les choses sont claires. Si la Cour affirme que le principe de laïcité n'a pas vocation à s'appliquer dans une entreprise privée dès lors que celle-ci ne gère pas un service public, elle admet qu'un employeur puisse restreindre cette liberté en raison de la nature de la tâche à accomplir par l'employé ». On peut tout de même imaginer que le vente de string soit peu compatible avec le port du Hijab, et Etam était particulièrement fondé à refuser la candidature d’une musulmane voilée.

Ce sont évidemment ces lois et jugements que vise à remettre en cause la provocation de Montpellier.

« Le voile est le signe de cette volonté hégémonique des intégristes musulmans d'imposer leur monde…La mise à pied de cette salariée à la suite d'une campagne calomnieuse et violente montre notre faiblesse face à une minorité bruyante qui aura toujours raison face à une majorité silencieuse. « 

Jeannette Bougrab a évidemment mille fois raison et il est temps que ceux quo sont attachés à la liberté, à la laïcité, à l’égalite des femmes et des hommes se mobilisent. Ils pourraient commencer par exemple à manifester leur désaccord avec la lâche décision de la direction d’Etam…

Nous sommes heureusement dans un pays où il y  a pas mal de choix en matière de lingerie fine !

Quant aux organes de presse qui reprennent sans réfléchir des titres tels que « Une étudiante voilée victime de discrimination dans une boutique Etam », on est aussi libre de consdérer qu’ils font très mal leur travail…

Menaces : Un élu parisien menacé de mort après un échange houleux avec Rachid Nekkaz

C'est une séquence de quelques minutes. D'un côté, Pierre Liscia, élu du 18e arrondissement de Paris (élu Les Républicains, né en Corse) et chroniqueur des Terriens du dimanche !. De l'autre, Rachid Nekkaz, ancien candidat à l'élection présidentielle algérienne, connu en France notamment pour avoir payé les amendes des femmes qui portaient un niqab dans la rue. L'ambiance tendue entre les deux hommes a eu des conséquences très concrètes pour Pierre Liscia après l'émission. Il a en effet été menacé de mort, victime de harcèlement sur les réseaux sociaux, explique le HuffPost.

Stéphane Simon, le producteur de l'émission, l'a révélé sur Twitter lundi soir. « Notre ami et chroniqueur @PierreLiscia #LTD est victime d'une inadmissible campagne d'intimidations et menacé de mort depuis dimanche soir. Nous le soutenons, comme nous soutenons sans réserve la liberté d'expression. »
Pierre Liscia confirme en effet être dépassé par la quantité de messages qu'il reçoit sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, Twitter et Instagram, insultes et menaces s'accumulent à une vitesse incroyable. « Depuis dimanche, ces messages d'insultes et ces menaces ne s'arrêtent pas, c'est un à deux messages par minute, essentiellement sur Facebook, et par message privé Messenger. J'ai aussi été forcé de passer mon compte Instagram en privé. » Ce mercredi matin, Pierre Liscia publie sur son compte Twitter une courte vidéo dans laquelle il fait défiler des dizaines de messages d'insulte qu'il a reçus en privé. Au total, il avance en avoir reçu entre 20 000 en français et en arabe.
Face à cette situation, l'élu parisien n'hésite pas à soupçonner un mouvement concerté des comités de soutien du candidat à la présidentielle algérienne. Il a décidé d'aller déposer une plainte pour menaces de mort. Il a reçu le soutien de Pierre-Yves Bournazel, candidat à la Mairie de Paris, mais aussi Zineb El Rhazoui, ancienne journaliste de Charlie Hebdo, menacée de mort fin 2018 après ses propos sur l'islam.

Pour mémoire : Charlie Hebdo, 7 janvier 2015 : Cabu, (76 ans) dessinateur ; Charb, (47 ans) dessinateur et directeur de la publication ; Tignous, (57 ans) dessinateur ; Honoré, (73 ans) dessinateur ; Wolinski, (80 ans) dessinateur ; Bernard Maris, (68 ans) économiste et chroniqueur ; Mustapha Ourrad, (60 ans) correcteur ; Elsa Cayat, (54 ans) psychanalyste et chroniqueuse ; Frédéric Boisseau, (42 ans), employé de la société Sodexo,  Michel Renaud,  (69 ans) invité de la rédaction, Franck Brinsolaro, officier du service de la protection chargé de la protection personnelle de Charb, Ahmed Merabet, (40 ans), gardien de la paix

Laïcs de tous bords, de gauche, de droite, défenseurs de la liberté d’expression, d’exposition, de discussion, d’appréciation (qui n’est pas la liberté de menacer ou de calomnier),   défenseurs de la liberté de pensée, il est temps et plus que temps de faire corps et de ne plus rien laisser passer

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