Jours de colères –Avril 2019
Disons-le, cette présidence
continue à me plonger dans une rage continue. Compte-rendu mensuel
Geneviève Legay : cynisme et mensonges
Une manifestante âgée de 73
ans, Geneviève Legay a été grièvement blessée à Nice le samedi 23 mars, lors
d’une manifestation des gilets jaunes, acte 23.
Cette militante d’Attac bien connue localement souffre de fractures au
crâne et aux côtes, après avoir chuté violemment contre une borne.
Déclaration du procureur :
Mme Legay n’a « eu aucun contact avec les forces de sécurité… On ne voit pas
qui la pousse. Si ce n’est que ce n’est pas un agent de sécurité, qui sont reconnaissables. C’est quelqu’un qui était
devant elle, j’en connais trois », avait-il répété lundi. Il avait aussi laissé
planer le doute sur l’identité de la personne qui aurait pu la pousser, citant
notamment « un cameraman » et « un homme avec une casquette marron ».
Déclaration de Macron : « Cette dame n’a pas été en contact avec
les forces de l’ordre », dans un entretien au quotidien Nice-Matin. « Quand
on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux
qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme
celle-ci »…
On connait son manque total
d’empathie qui ne fait que se confirmer et sa propension à donner des leçons à
tort et à travers. Ici, en plus, il y a mensonge, mensonge, mensonge et
insulte, mensonge ety manipulation.
Après une semaine d’enquête
où Mediapart a joué son rôle :
1) Le Monde, le service CheckNews de Libération,
l’Agence France-Presse et Arrêt sur Images ont
analysé les images à leur disposition et ont conclu qu’un policier était sorti du cordon au début de la charge et avait
volontairement poussé Mme Legay, entraînant sa chute puis ses blessures.
2) Le garde du corps d'un
journaliste a également relaté le moment de la chute de Geneviève Legay à
Mediapart : «Nous étions à deux mètres d’elle comme je l'ai expliqué aux
policiers lors de mon audition. Geneviève Legay était comme nous en première
ligne, personne ne l’a séparée des policiers qui ont chargé brutalement. Je
n’ai pas vu lorsqu'elle est tombée. Je suis moi-même tombé et j’ai entraîné
avec moi le caméraman pour le protéger. Quand je me suis relevé, j’ai vu qu’elle
était à terre avec du sang qui coulait de sa bouche.»
Rappelons que selon tous les témoins, manifestants ou pas, la
manifestation était totalement pacifique et calme, et que rien ne justifiait
une charge policière, surtout aussi violente.
3) Un autre témoin contacté
par Mediapart, Thibault Huart, secouriste de rue, a expliqué : «Geneviève Legay
a reçu un coup de bouclier au visage et s’est effondrée à ce moment-là. J’étais
à un ou deux mètres d’elle avant et pendant la charge des policiers. Elle a bien
reçu un coup des forces de police au visage, ce qui l’a fait tomber. Ensuite
j’ai dû m’occuper d’un journaliste et je ne l’ai retrouvée que lorsqu'elle
était à terre. J’ai voulu l’aider mais
des policiers m’ont empêché de le faire.»
Donc la police a empêché les
premiers secours pour Mme Legay
4) Les filles de la victime
relatent l’intrusion de policiers dans la chambre d’hôpital de leur mère le
samedi même, alors que cette dernière était toujours choquée et en état de
faiblesse, pour tenter de lui « faire
dire que c’était un cameraman qui l’avait bousculée, et pas les forces de
l’ordre ». Ils sont ensuite revenus deux fois le dimanche, pour les mêmes
raisons.
Alors là le tableau est
complet. Cette présidence ne peut qu’entrainer un vomissement généralisé de
tout ce que le pays compte encore d’honnêtes gens, de droite, de gauche, et
même du centre….
Muriel Penicaud, mensonge, cynisme, fake news
Annoncé trompettes sonnantes
(et aussi flutiaux) par la ministre des ordonnances travail Muriel Pénicaud : un chômeur sur cinq toucherait une
allocation supérieure à son salaire antérieur.
Patatras et boule de gomme :
« Le débat sur la réforme de l’assurance-chômage vient de connaître un
rebondissement très intrigant. A l’origine de ce nouvel épisode, une note de
quatre pages rendue publique, mercredi 27 mars, par l’Unedic, l’association
paritaire qui pilote le dispositif d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Ce
document remet en cause l’un des arguments-clés de l’exécutif pour transformer
le régime : il s’agit de l’idée selon laquelle 20 % des chômeurs
bénéficieraient d’une allocation supérieure à leur salaire mensuel moyen, perçu
avant de s’inscrire à Pôle Emploi…. D’après
l’Unedic, ce sont surtout les personnes ayant travaillé moins de 25 % de l’année précédant leur
ouverture de droit » qui ont touché une prestation supérieure à leur salaire
antérieur. Or, elles sont peu nombreuses : 4 %, au total, soit un
pourcentage très éloigné de celui évoqué par Mme Pénicaud.
La présidente CFDT de
l’UNEDIC, Patricia Ferrand a exprimé son scepticisme lors d’une conférence de
presse. Interrogée sur les 20% de chômeurs dont l’allocation excèderait leurs
revenus d’activités mensuels moyens, elle a répondu : on ne sait pas du tout
comment cela a été calculé…. ». « Les chifrres du gouvernement tenaient de la
communication politique, dans l’optique de faire baisser les droits des
demandeurs d’emploi. Nous, on avait dit depuis le début qu’ils étaient faux et
l’étude de l’Unedic en fait la démonstration (Michel Beaugas, FO)
Eric Le Jaouen, le vice-président Medef a fait
chorus : « on aurait besoin d’un appui
technique sur ce chiffre parce que ce n’est pas du tout ce que l’on constate dans
notre position de gestion de l’assurance chômage… Que c’est gentiment dit !
Constat du Monde : « Les
écarts significatifs qui existent entre la note de l’Unedic et les constats de
Pole Emploi ont de quoi laisser perplexe.
Comment parvenir un diagnostic
partagé sur l’assurance chômage, si des chiffrages disparates circulent ? »…
Que c’est gentiment dit !
Pas 20%, 4% et au fait, des gens, dont le revenu qui sont à
peine au-dessus du RSA…
Mensonge, cynisme, ignorance,
idéologie indécrottable : Tiens, au fait, où en est la loi sur les Fake News ?
Yassine Bellatar, l’autre copain de Macron
L’ « humoriste » Yassine
Belattar soutient Emmanuel Macron en 2017. Selon Wikipedia, Yassine Belattar et le président Emmanuel
Macron entretiennent des relations proches ; Yassine Belattar le considère
comme un « frère » et est figure parmi les visiteurs du soir de l'Elysée.
En mars 2018, Emmanuel Macron
le nomme membre de l'instance du Conseil
présidentiel des villes, animé par Anne de Bayser, secrétaire générale
adjointe de l'Elysée, qui vise à prendre des mesures pour les quartiers
difficiles. Ce comité, composé de 25 membres qualifiés par Emmanuel Macron de «
vraies gens des quartiers », a été placé en concurrence avec les élus de la
République que sont les maires et les spécialistes reconnus de la politique de
la ville lors de son intronisation le 22 mai 2018. Le rôle de Yassine Belattar
dans l'enterrement d'un rapport sur le sujet par Jean-Louis Borloo en mai de la
même année a par ailleurs été critiqué.
Yassine Bellatar, c’est en quelque sorte le conseiller
privé banlieue de Macron. Ajoutons qu’il est connu pour avoir
déclaré : « Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas un homme de slogan. Je ne
choisis pas mes deuils. Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice, je suis
Français et tout ça fait que je suis toujours en deuil quand il y a un malheur
sur le territoire français » ou encore pour avoir comparé les djihadistes
français prisonniers en Irak et en Syrie à des enfants qui « foutent le bordel
à un anniversaire ». Ou encore qu’il n’a rien trouvé à redire à cette curieuse
présidente de l’UNEF qui porte ostensiblement le voile.
L’hebdomadaire Marianne a
ainsi intitulé un article titré «
Yassine Belattar, faux clown et vrai danger ». C’était assez prémonitoire.
Début avril 2019 Yassine Belattar, visé par une plainte d'un ancien
collaborateur d'une émission satirique, les Guignols de l'info, a été mis en
examen (inculpé) jeudi à Paris, notamment pour «menaces de mort» et
«harcèlement moral» sur des personnes du monde du spectacle, a appris l'AFP
auprès de son avocate et de source judiciaire. Le comédien, devenu aussi
polémiste à la télévision, a été mis en examen pour «menaces de mort, menaces
de crimes réitérés, envois réitérés de messages malveillants et harcèlement
moral» dans le cadre d'une information judiciaire ouverte jeudi par le parquet
de Paris de ces mêmes chefs, selon la source judiciaire.
Selon le site d'information
«Mediapart», l'enquête préliminaire avait aussi permis de recueillir des
témoignages de personnes du monde du spectacle dénonçant «des comportements
humiliants ou menaçants». «Quatre personnes ont décrit sur procès verbal des
menaces directes, une demi-douzaine de personnes au bas mot ont évoqué des
relations professionnelles difficiles et deux jeunes femmes ont raconté des
conversations dérivant vers des sous-entendus ou des allusions sexuelles alors
qu'elles étaient à la recherche de travail», écrit Mediapart qui dit enquêter
depuis fin 2017 sur cette affaire.
Décidément après Benalla,
après l’affaire du doigt d’honneur à Saint Martin, ça se confirme ! Macron a
une certaine fascination pour les racailles de banlieue.
La jurisprudence Besson : le conseil d’Etat sévit !
Philippe Besson, également
scénariste, est l'auteur d'une vingtaine de romans dont l'un, intitulé Un
personnage de roman, narre la conquête de l'Élysée par Emmanuel Macron, dont il
a suivi la campagne en tant que témoin privilégié. Il est l’ami du couple
Macron et avait très envie d’être nommé Consul à Los Angelès.
Ben oui, mais c’est bête :
ces postes sont dévolus au personnel sous statut des agents diplomatiques !
Qu’à cela ne tienne, à
Jupiter (qui rend fous ceux qu’il veut perdre)-Macron, rien d’impossible. Donc
il prend un décret en aout 2018 (tiens, pas une ordonnance, bon, bon) qui d’un
seul coup, d’un seul permet au gouvernement de
nommer les titulaires de 22 postes de consul…
La voie de Los Angeles
s’ouvre tout droit pour le très cher Philippe Besson. La CFDT
réagit à la publication de ce décret par un communiqué : « Une réforme
au service d'intérêts particuliers ?"
Emmanuel Macron lui, avait déclaré sans vergogne : « Il n'y a chez moi
aucun copinage pour services rendus ».
Bref mars 19 : le Conseil
d’Etat annule le décret d'août 2018, qui permettait au gouvernement de nommer
les titulaires de 22 postes de consul, et par là même, la nomination de Philippe
Besson.
LA, ce sera pour plus tard/.
Le progrès ne tombe pas du ciel… certes non, surtout par
macronisme fort
Le progrès ne tombe pas du
ciel, titre d’un ouvrage de deux baby Macron, Ismaël Emelien, ancien conseiller
spécial d'Emmanuel Macron, et David Amiel, économiste et ancien conseiller
élyséen démissionnaires pour cause de lassitude ( et un peu d’affaire Benalla
?) . Un manifeste progressiste parait-il.
Interview à la grande
matinale de France Inter et …accablante impression d’arrogance, d’immaturité et
d’ignorance. Citation : « Nous, on veut transformer les corps intermédiaires en
associations intermédiaires. Les syndicats devraient passer moins de temps à
interpeller l'État et plus à changer la société. Pour interpeller l'État, les
citoyens n'ont plus besoin d'eux. Ils n'ont pas besoin de la CGT pour organiser
une manifestation »
De la part de ceux qui avec
les ordonnances travail ont mené la pire des politiques de régression sociale
jamais effectuée, c’est quand même assez fort ! Visiblement ils n’ont pas pris
l’option histoire du travail, à Sciences PO ( elle existe ?)
Réaction de François
Hommeril, secretaire générale de la ( CFE-CGC : « Rien à dire... là, je prends
une leçon. 30 ans de syndicalisme et je n’avais jamais pensé à changer la
société. Je vais prendre un peu de repos et réfléchir à la portée d’une telle
fulgurance. Merci David. » @CFECGC
Eh ben, s’ils réussissent
même à énerver la CFE-CGC….
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