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dimanche 21 avril 2019

Raisons de détester l’Eurokom-27 : l’explosion des inégalités !


Europe et Eurokom

Dans un de mes précédents blogs, je m’enflammais sur les propos de Macron à Epinal sur « l’Europe qui nous a donné la Paix ». Face aux politiciens truqueurs qui sciemment mélangent l’Europe, réalité géographique, historique, culturelle et la Communauté européenne et ses institutions (notamment la Commission européenne), vouées uniquement à construire un grand marché selon le dogme d’une véritable secte libérale, je propose donc de différencier l’Europe réelle des peuples et des nations et l’Eurokom, les institutions de la Communauté Européenne

Inégalités : les 500 Français les plus riches ont capté 20 milliards de plus en 2017 qu'en 1980

C’est l’une des  remarques et conclusions marquantes du rapport 2019 du Laboratoire sur les inégalités mondiales, dont Marianne en particulier a parlé le 02/04/2019 avec une interview de l’un des auteurs, Lucas Chancel.

Principales remarques et conclusions :

L’Europe depuis 1980 : des inégalités en explosion, une croissance captée par les plus riches.

L’Europe est l’un des continents qui a le mieux résisté à la montée des inégalités de revenu observée dans le monde depuis le début des années 1980. Néanmoins, la croissance européenne a elle aussi été inégalitaire : entre ´1980 et 2017, les 1% d’Européens les plus riches ont vu leur revenu moyen croître deux fois plus vite que celui des 50% les moins aisés.

Cette montée des inégalités, visible dans la quasi-totalité des pays européens, s’est déployée dans un contexte de concurrence fiscale accrue entre Etats européens qui a miné la progressivité de l’impôt. Les inégalités de revenu en Europe résultent de l’intersection de deux facteurs : les inégalités de revenu moyen entre pays européens, et les écarts de revenus entre individus au sein d’un même pays. Globalement, ce sont les inégalités de revenus dans chaque pays qui jouent le plus grand rôle.

Entre 1980 et 2017, la quasi- totalité des pays européens ont échoué a atteindre l’objectif de développement durable 10.1 adopte par les Nations Unies en 2015 et donc par tous les pays de l’UE, qui requiert que les 40% d’individus les moins aises voient leurs revenus augmenter plus vite que la moyenne nationale.

L’accroissement des écarts de revenus a été particulièrement fort en Europe de l’Est, où les privatisations associées  à la transition du socialisme au capitalisme ont bénéficié à une élite restreinte. Cette région était la moins inégalitaire d’Europe en 1980. Elle a aujourd’hui rejoint les niveaux d’inégalité de l’Europe de l’Ouest et du Sud.
Dans la quasi-totalité, des pays européens, on observe une hausse de la part du revenu captée par les 10% du haut depuis 1980. Dans de nombreux pays, en particulier au Sud et à l’Est de l’Europe, la pauvreté relative s’est étendue à un nombre croissant de citoyens. Dans des cas extrêmes comme en Grèce, en Italie ou dans certains pays d’ex-Yougoslavie, la montée des inégalités a été concomitante d’une croissance faible. La hausse des revenus des plus riches est alors allée de pair avec une baisse du revenu moyen des 50% du bas en termes réels

Pour les 80% du bas de la distribution des revenus européens, le taux de croissance a été d’environ 40% sur trente-sept ans. Au sommet de la distribution, parmi les 0.001% d’Européens les plus riches, la croissance a avoisiné les 200% – soit un taux cinq fois plus elevé qu’en bas. Les 1% les plus riches ont vu leurs revenus croître deux fois plus rapidement que la moyenne et ont capte une part de la croissance similaire à celle captée par les 50% du bas.

Pour les 1% les plus riches français, ce demi-million d’individus a capté 17% de la richesse créée entre 1980 et 2017 - un chiffre comparable à ce qu'il s'est passé en Allemagne. Si l'on zoome encore davantage, on voit que les 0,001%, du haut, ce sont 2,2% de la croissance totale depuis 1980 qui ont été captés par un tout petit groupe, de l'ordre de 500 personnes en 2017. Même si l'on résiste mieux aux inégalités qu'aux Etats-Unis, on peut dire que la dynamique de croissance est aussi inégalitaire en France, avec des inégalités tirées par de forts taux de croissance au sommet de la pyramide.

Commentaire : depuis qu’on sait que l’essentiel de la campagne électorale de Macron, si discret sur ses finances, provient d’un millier de très fortes donations, on a tout compris ! Macron, c’est le Président des Cinq cents ! Des cinq cents plus riches vers qui est dirigé l’essentiel de la politique !


L’Europe de la divergence, pas celle de la convergence !

Pour ce qui est de la convergence macroéconomique, qui est au cœur des politiques d’intégration économique promues par l’Union Européenne, les trajectoires de croissance des pays européens depuis 1980 affichent des résultats en demi-teinte. En 2017, en Bulgarie et en Roumanie, le revenu national moyen par adulte demeure inférieur à 20.000 eurs par an, alors qu’il dépasse largement  40.000 eurs. dans les pays du Nord de l’Europe et atteint les 60.000 au Luxembourg.
Alors que les pays pauvres d’Europe de l’Est ont vu leurs revenus nationaux croître plus vite qu’à l’Ouest depuis le début des années 2000, cette tendance n’est pour l’instant parvenue qu’à compenser les récessions associées à la transition des pays communistes au capitalisme au début des années 1990. En parallèle, on observe un décrochage des pays d’Europe du Sud — Espagne, Portugal, Grèce et Italie -par rapport au revenu moyen en Europe depuis la crise. Dans le même temps, les pays scandinaves, déjà aisés au début des années 1980, ont vu leurs revenus par adulte croître significativement plus vite que la moyenne continentale.

Commentaire : Echec assez complet de l’Eurokom sur ce plan ; et ça explique bien des choses, tant en ce qui concerne l’évolution politique des pays de l’ex Est que le phénomène des travailleurs détachés…

Une Europe des transferts. . . des pays pauvres vers les pays riches ?

Il  apparaît que les transferts nets de revenus entre pays de l’UE sont plus favorables aux pays riches qu’aux pays pauvres et ce même lorsque l’on prend en compte les contributions nettes des recettes des différents Etats au budget de l’UE. Les transferts nets de revenus entre pays de l’UE demeurent plus favorables aux pays riches qu’aux pays pauvres En effet, les flux de revenus nets entrant dans les pays de l’Est grâce au budget Européen (notamment au titre des politiques de cohésion) sont de l’ordre de 1% à  2% du PIB, alors que les flux sortants nets de ces pays (essentiellement vers les pays riches de l’UE pour rémunérer les détenteurs de capitaux investis dans ´ d’autres pays européens) sont de l’ordre de 2% à 5% du ` PIB chaque année. Si les investissements provenant de l’Ouest ont eu un impact positif sur la productivité des pays de l’Est, une partie des gains de productivité a été captée sous forme de profits par les investisseurs étrangers.

Une Europe qui ne protège pas…de la pauvreté.

Le taux de pauvreté en Europe n’a pas baissé depuis la crise. Alors que les citoyens les plus aisés ont vu leurs revenus croître plus vite que le reste de la population européenne, la pauvreté a légèrement augmenté entre 1980 et le milieu des années 2000, puis est restée stable depuis la crise. Entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, la part de la population adulte vivant avec moins de 60% du revenu médian européen  est passée de 20% à 25%, du fait de l’effet combiné de récessions et d’une hausse des inégalités dans les pays de l’Est. Après une décennie de stagnation, le taux de pauvreté a de nouveau baissé au début des années 2000, dans un contexte de plus grande intégration européenne et de croissance plus inclusive. La crise a mis fin à cette courte période de réduction de la pauvreté en Europe : depuis 2008, entre 21% et 22% des citoyens européens sont en situation de pauvreté.

Ainsi, le taux de pauvreté en Europe, de 21%, est aujourd’hui le même qu’au milieu des années 2000.

Commentaire : Echec aussi sur ce plan de la lutte contre la pauvreté, conséquence inéluctable de la conversion de l’Europe sous tutelle allemande à l’ultra libéralisme…

Le modèle social européen, c’est exactement le contraire de la politique ultralibérale de la Commission !

Si les inégalités en Europe sont significativement plus faibles qu’aux Etats-Unis, c’est largement parce que les politiques sociales et fiscales des Etats permettent une répartition plus égalitaire des revenus avant impôts, notamment grâce à des systèmes éducatifs et de sante plus égalitaires qu’outre-Atlantique. A l’avenir, si l’Union Européenne souhaite contenir la hausse des inégalités sur le continent, elle devra créer les conditions d’un financement pérenne et équitable des services publics, notamment via une fiscalité plus progressive sur les individus et les entreprises à l’échelle européenne.

Commentaire : ben oui, mais c’est exactement le contraire de ce que fait l’Eurokom ; détruire les services publics. Et quant à la concurrence par la fiscalité pa le bas, dont meurent nos Nations et nos Etats, rien d’efficace pour ‘instant n’a été fait. Les Gilets Jaunes ont un bel avenir, pas seulement français !

Il faut sortir de cet Eurokom là




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