Nucléaire contre éolien : un
Parlement imbécile
Attention,
dans ce blog, un ton assez inhabituel pour cause de pétage de plomb du principal rédacteur :
Le Parlement européen
s’est exprimé sur une proposition de classification des actifs durables, et a
choisi d’empêcher l’énergie nucléaire d’obtenir le sceau d’approbation
écologique des marchés financiers. En
s’exprimant sur la classification des actifs durables, le Parlement européen
vient d’exclure l’énergie nucléaire, les combustibles fossiles et
l’infrastructure gazière de la taxonomie du financement vert proposée par l’UE.
Imbéciles, !
idiots ! bigots ! Ignorant ! Pn, quand est-ce qu’on se casse de
ce merdier ?
Cela
veut dire : nous abandonnons tout espoir
d’agir contre le réchauffement climatique.
On ne peut pas se
dire écologiste et ne pas être en faveur du développement de l’énergie
nucléaire. C’est scientifiquement infondé, ce doit être politiquement
discrédité.
Le
nucléaire, énergie totalement décarbonnée, est la seule source d’énergie qui
nous permettrait d’éviter le réchauffement/dérèglement climatique. Sa part en France ne doit pas
diminuer, sa part mondiale doit augmenter considérablement. Heureusement, la
Chine y œuvre ! Efficacement !
Bon,
on verra ce qu’il adviendra quand ce parlement failli sera remplacé !
D’autant que cette position est en contradiction avec celle adoptée en 2018 par la
Commission européenne qui a ainsi défini
sa vision stratégique à long terme «
afin de parvenir à une économie prospère, moderne, compétitive et neutre pour
le climat d'ici à 2050 – Une planète propre pour tous » :
La
Commission se donne l’objectif d’un avenir neutre pour le climat couvrant
l’ensemble des politiques de l'UE. Elle s'inscrit clairement dans la droite
ligne de l'objectif de l'accord de Paris visant à maintenir l'accroissement de
la température bien en deçà de 2°C et de poursuivre les efforts pour la
contenir à 1,5°C. « Pour que l'UE puisse mener le monde vers la neutralité
climatique, cette neutralité doit être atteinte d'ici à 2050 ». S’agissant du
nucléaire, la Commission européenne confirme que cette énergie, avec les
énergies renouvelables, constituerait l'épine dorsale d'un système énergétique
européen sans carbone. Chaque État membre étant libre de choisir son propre
bouquet énergétique, la Commission
souligne que le nucléaire peut contribuer à la sécurité de l'approvisionnement
en énergie, à la compétitivité et à une production d'électricité plus propre.
L’UE reconnait ainsi
le nucléaire comme une source d'électricité à faible émission de carbone, et en
capacité de réduire la dépendance de l'Europe vis-à-vis des importations
d’énergies fossiles et d'assurer sa sécurité d'approvisionnement.
Les métaux rares, le visage sale des
technologies « vertes » : « La plus
fantastique opération de “greenwashing” de l’histoire »
La
transition énergétique vers les « technologies vertes » dépend de
l’exploitation de matériaux indispensables au fonctionnement des éoliennes,
panneaux solaires ou autres batteries électriques. Dans « La guerre des métaux rares » (Les
liens qui libèrent) le
journaliste Guillaume Pitron révèle l’envers de cette révolution
et il qualifie la promotion du solaire et de l’éolien de « plus fantastique opération de
“greenwashing” de l’histoire ». Extraits :
L’industrialisation d’une voiture
électrique consomme trois à quatre fois plus d’énergie que celle d’un véhicule
conventionnel et sur
l’ensemble d’un cycle de vie, leurs consommations énergétiques sont globalement
proches. La fabrication d’une puce électronique de deux grammes implique le
rejet de deux kilos de matériaux. Un courriel avec une pièce jointe consomme
autant d’électricité qu’une ampoule basse consommation de forte puissance
pendant une heure. « La prétendue marche heureuse vers l’âge de la
dématérialisation n’est donc qu’une vaste tromperie, puisqu’elle génère, en
réalité, un impact physique toujours plus considérable.
Le
double dumping, social et environnemental, pratiqué par la Chine lui a permis
de réduire considérablement ses prix de revient de production des métaux rares.
Ce qui a poussé l’Occident à délocaliser sa pollution : le monde s’est organisé
entre « ceux qui sont sales et ceux qui font semblant d’être propres ». « Dissimuler en Chine l’origine douteuse des
métaux a permis de décerner aux technologies vertes et numériques un certificat
de bonne réputation. C’est certainement la plus fantastique opération de
greenwashing de l’histoire »
« il faut purifier huit tonnes et demie de
roche pour produire un kilo de vanadium, seize tonnes pour un kilo de cérium,
cinquante tonnes pour un kilo de gallium ». Pour extraire ces métaux rares,
il faut donc des centrales électriques qui permettent d’exploiter une mine, de
raffiner les minerais, mais il faut aussi les expédier vers des centres de
production.
« Une
mine, c’est un véritable choc visuel, un derrick à côté ce n’est rien. Nous avons pu approcher des mines en Chine
et des lacs de rejets d'effluents toxiques d'usines de raffinage en Mongolie.
C’est l’enfer de Dante. Tout est pollué là-bas, les sols, les airs, les
nappes phréatiques. Les eaux chargées en métaux lourds sont déversées dans des
lacs artificiels qui débordent régulièrement et polluent les fleuves, tels que le
Fleuve jaune. Dans la région de Baotou, capitale mondiale des terres rares, on
parle de villages des cancers. D’un bout à l’autre de la chaîne de production
de métaux rares, quasiment rien n’y a été fait selon les standards écologiques
et sanitaires les plus élémentaires ». Les ouvriers travaillent au bords
de rivières d’acides sulfuriques concentrés pratiquement sans protections.
L’enquête
de Guillaume Pitron l’emmène dans un village du nord-est de la Chine où 90 %
des habitants ont dû quitter leurs terres. La raison de cet exode ? Des
rizières devenues infertiles à cause des rejets de produits chimiques utilisés
pour purifier les minerais. Loin de prévenir la pollution des sols, les
autorités locales se contentent de dédommager les villageois pour leur départ.
Avec une somme « qui ne satisfait pas les agriculteurs car le prix des
appartements en ville reste largement prohibitif ». Les rivières et les fleuves
connaissent le même sort que les sols. Les stations d’épuration sont quasi
inexistantes dans l’Empire du milieu, or il faut 200 m3 d’eau pour purifier une
tonne de terres rares. Faisant une halte à Weikuand Dam, non loin de la ville
de Baotou, en Chine du nord, G. Pitron décrit « des dizaines de boyaux
métalliques qui vomissent des torrents d’eau noirâtre »
De
même en République démocratique du Congo, qui satisfait plus de la moitié des
besoins de la population mondiale en cobalt. Là, l’auteur rapporte des études
réalisées par des médecins congolais : dans les urines de populations
riveraines des mines de Lubumbashi, on retrouve une concentration en cobalt
jusqu’à 43 fois supérieure à la moyenne.
Une
spécialiste chinoise de la question, Vivian Wu, résume la situation : « Le peuple chinois a sacrifié son
environnement pour nourrir la planète entière avec des terres rares ».
Pourquoi
l’a-t-il fait ? J’ai déjà traité ce sujet dans Terres rares , une hégémonie chinoise ?. (https://vivrelarecherche.blogspot.com/2013/05/terres-rares-lhegemonie-chinoise.html) C’est le résultat d’une stratégie de très long terme
mise en place par Deng Xiaoping : « Le
Moyen Orient a le pétrole, la Chine a les terres rares » qui vise à placer la Chine en situation de quasi-monopole en matière de
production de métaux rares – stratégie qui a réussi au-delà même de leurs
espérances. Guillaume
Pitron dessine un scénario où le déni de la rareté de ces ressources, le manque
d’infrastructures minières, le défi du taux de retour énergétique (c’est-à-dire
le ratio entre l’énergie nécessaire à la production des métaux et celle que
leur utilisation va générer) pourraient bloquer la plupart des pays dans leur
transition énergétique et numérique. La Chine cherche à étendre son monopole au
contrôle planétaire de la production de métaux rares en organisant
l’instabilité des cours pour empêcher le développement de mines concurrentes.
Elle pourrait ainsi devenir l’un des rares pays à être capable de soutenir sa transition
énergétique et numérique.
Cette
face caché des énergies dites vertes
(chez nous, pas chez les autres !) constitue donc un défi majeur, d’ abord
un défi écologique, ensuite un défi géostratégique. Guillaume Pitron souligne l’incohérence des ONG écologistes qui
dénoncent les conséquences, minières notamment, de la transition qu’elles
promeuvent. Il plaide pour la réouverture de mines en France, se faisant l’avocat d’une « mine responsable
chez nous » qui vaudra toujours mieux qu’une « mine irresponsable ailleurs »…
Tiens,
d’ailleurs, ça vaudra le coup d’y revenir à propos de Gardanne et d’Alteo…
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