Il
y a quand même quelque chose qui bouge dans le débat climatique, une évidence
qui enfin, contre l’ignorance, contre les marchands de peur, contre les
margoulins de l’éolien, contre le fanatisme de certains écologistes
s’impose : le rôle indispensable de l’énergie nucléaire. Lorsque c’est
l’Agence Internationale de l’Energie qui l’affirme, il est difficile de
l’ignorer (rapport du 28 mai 2019 : L’énergie nucléaire dans un système
énergétique propre ».
Et
c’est ainsi que des media très très prudent, quasi-officiels comme Connaissance des énergies ou Le Monde de l’énergie se sentent quand
même obligés de rendre compte des analyses de l’AIE, avec il est vrai quelques
pincettes ou plutôt guillemets incongrus. Ainsi, pour Connaissances des énergies :
Le recours au
nucléaire jugé « nécessaire » par l'AIE dans la transition bas carbone
Ben oui, quoi :
nécessaire, indispensable, essentiel, primordial, obligatoire, vital….
Résumé
du rapport de l’AIE : 1) Augmenter de 80% la production nucléaire d’ici à
2040
Le
parc nucléaire mondial est actuellement composé de 452 réacteurs répartis entre
31 pays. En 2018, ce parc a généré près d’un dixième de l’électricité dans le
monde (18% dans les économies qualifiés d’« avancées » par l’AIE. Les filières
« bas carbone » dans leur ensemble (nucléaire et renouvelables) ont compté pour
36% de la production mondiale d’électricité l’an dernier. Cette contribution était identique il y a 20 ans , déplore l’AIE, la
croissance des productions éolienne et solaire n’ayant depuis que compensé « le
déclin » du nucléaire. Les chantiers de nouvelles centrales nucléaires ont «
considérablement ralenti au cours des années 1980 » et plus encore dans les
années 1990. Les nouvelles constructions ont connu un nouvel essor dans les
années 2000 dans les « économies en voie de développement », indique l’AIE
Commentaire : donc la consommation carbonée et par conséquent les rejets de gaz à
effet de serre n’ont pas bougé d’un poil ; malgré tout le battage autour des énergies renouvelables, il n’y a pas
de décarbonation de l’énergie. Ben oui, et l’explication est assez
simple : témoin l’Allemagne et sa
mirifique transition énergétique à quelques 33% de renouvelables. Pour chaque GW de renouvelable non
pilotable, il faut également garder ou construire un GW de pilotables ; et en
Allemagne, c’est du gaz ou du charbon : pas bon du tout pour le
climat ; voire même criminel !
Dans
son rapport, l’AIE estime que le recours
à l’énergie nucléaire lors des dernières décennies a permis d'éviter l’émission
supplémentaire de 63 milliards de tonnes de CO2 entre 1971 et 2018. « Sans
nucléaire, les émissions liées à l’électricité aurait été supérieures de près
de 20% durant cette période et le total des émissions liées à l'énergie de 6%
», estime l’AIE. Selon l’AIE, l’Union
européenne a évité d’émettre près de 22 milliards de tonnes supplémentaires de
CO2 en ayant recours au nucléaire entre 1971 et 2018, ce qui équivaut à plus de
40% des émissions liées à son secteur électrique durant cette période.
Commentaire : Merci la France, Merci le
nucléaire ; sans lui, le défi du réchauffement climatique serait encore
plus dur …
Selon
l’Agence, pour respecter les engagements climatiques, la part des sources de production bas carbone
devrait être portée à 85% de la production électrique mondiale à l’horizon 2040
pour se rapprocher des objectifs internationaux de lutte contre le dérèglement
climatique. Dans cette optique, la production électrique devrait être
décarbonée à un rythme « trois fois plus rapide qu’à présent.L’AIE juge en particulier qu’il serait
nécessaire d’augmenter de 80% la production nucléaire mondiale d’ici à 2040…
Une
des recommandations centrales de l’AIE dans son nouveau rapport est d’autoriser
les extensions de durée de vie des centrales existantes « aussi longtemps que
possible » au regard de la sûreté des installations. Cette décision est «
considérablement moins coûteuse que la construction de nouvelles centrales »,
souligne l’AIE qui met en garde contre les nombreuses fermetures de réacteurs
prévues dans les économies « avancées ».
L'AIE appelle dans le même temps à
soutenir les nouvelles constructions de réacteurs nucléaires, en s’assurant que « les processus
d'obtention de licences ne conduisent pas à des retards de projets et à des
augmentations de coûts non justifiées par des exigences de sûreté ». L’Agence appelle également à encourager
l’innovation dans de nouvelles conceptions de type « SMR » (petits
réacteurs modulaires) et souligne l’importance de « maintenir le capital humain
» et les capacités d’ingénierie dans la filière nucléaire.
Résumé du rapport de l’AIE :
2) Une condamnation énergique des politiques de réduction du nucléaire – donc de la PPE française.
Malgré
son habituelle prudence toute diplomatique, l’AIE est quand même
particulièrement claire. Elle constate que l’énergie nucléaire est une
ressource énergétique en perte de vitesse : le vieillissement du parc nucléaire mondial et le faible nombre de
projets électronucléaires en cours de construction entraînent une réduction de
la part de l’atome dans le mix électrique mondial et que c’est pourtant la
tendance inverse qui serait souhaitable dans le cadre de la lutte mondiale
contre le réchauffement climatique.
La
part du nucléaire dans l’approvisionnement mondial en électricité a diminué ces
dernières années (…). Cette tendance a donc freiné la transition
vers un système électrique propre : malgré la croissance de l’énergie solaire
et éolienne, la part des énergies décarbonées dans le mix électrique mondial en
2018, 36%, est la même qu’il y a 20 ans”, expliquent les auteurs du rapport. L’AIE estime que pour accélérer la
décarbonation de notre société, et notamment du secteur de la production
d’électricité, il est aujourd’hui indispensable d’enrayer la chute du nucléaire ;
d’autant plus qu’il s’agit d’un outil quasiment indispensable pour contenir le
réchauffement climatique en dessous de 2°C par rapport à la période préindustrielle
: sans nucléaire, les experts de l’AIE estiment en effet que l’atteinte des
objectifs de l’Accord de Paris coûtera beaucoup plus cher et demandera des
efforts trop importants à la communauté internationale.
Si la tendance au déclin du
nucléaire se confirme, le parc électronucléaire mondial verra sa puissance
diminuer de plus de 60% au cours des 20 prochaines années… ce qui augmentera
considérablement les émissions de dioxyde de carbone !
Fatih Birol, le directeur exécutif
de l’Agence, appelle ainsi les gouvernements à modifier leurs politiques
énergétiques et à reconsidérer le rôle du nucléaire dans le secteur de la
fourniture d’électricité.
.
Enfin,
l’AIE attire l’attention des gouvernements sur l’importance de maintenir les
compétences et l’expertise des professionnels du secteur nucléaire.
En effet, et nous
avons vu comment en France l’étouffement du nucléaire, par refus des
financements nécessaires, de lancer de nouveaux projets toujours indéfiniment
retardés, cette tactique hypocrite des écologistes facilitées par la lâcheté,
l’ignorance et la démagogie des politiques a failli mettre à bas l’industrie
nucléaire français.
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