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mardi 14 novembre 2017

Légalisation du Cannabis : danger !

Les preuves de la nocivité s’accumulent

Dans Le Monde du 31 octobre, un certain nombre de scientifiques ont publié une tribune libre « Dépénaliser et décriminaliser la consommation de drogues : une aberration ? –la réponse est dans le point d’interrogation. J’avoue ne pas comprendre ce point de vue qui me parait condamné par toutes les connaissances scientifiques qui se sont accumulées sur le sujet.

Je voudrais ici rendre hommage à un médecin qui, tout en restant médecin, accomplit, avec un immense talent et une grande chaleur humaine, un immense et très bien fait, très sérieux, travail de vulgarisation scientifique sur les problèmes de santé - et dans vulgarisation, il n’y a évidemment aucun mépris ; que des scientifiques vulgarisent ainsi leur discipline est tout bonnement l’une des conditions absolument nécessaire de la démocratie.
Michel Cymes, donc, a, à plusieurs reprises donné courageusement son opinion sur le sujet. Extraits : 

« la consommation de cannabis augmente le risque de troubles mentaux. Elle est néfaste au bon fonctionnement de vos neurones, les 100 milliards de cellules du cerveau. »

L’imagerie cérébrale a permis de mettre en évidence de manière incontestable les effets nocifs du cannabis. Ainsi, « cette technique a permis à l'Université de Dallas de prouver que la matière grise des fumeurs de cannabis diminuait dans une région du cerveau impliquée dans la motivation et la prise de décision. Le principe actif contenu dans le cannabis altère la connectivité des neurones »
« L’étude la plus intéressante est néo-zélandaise. Elle a duré vingt-cinq ans…Les Néo-Zélandais ont suivi l'évolution intellectuelle du quotient intellectuel de 1.000 de leurs compatriotes entre 13 et 38 ans. Leur QI a été évalué à deux reprises : au début (quand ils avaient 13 ans) et à la fin de l'étude (quand ils en avaient 38). Résultat : le QI des fumeurs réguliers - a fortiori quand ils avaient commencé à l'adolescence - a décliné parfois de manière spectaculaire, alors que le QI des non-fumeurs a légèrement augmenté. À la lumière de ces études, il devient de plus en plus compliqué d'affirmer que le cannabis n'a pas d'influence néfaste sur la santé, notamment la santé mentale. Ceux qui vous tiennent le discours inverse vous enfument. »

En effet. Résumons : d’une certaine façon, le cannabis cumule les effets nocifs de l’alcool sur les capacités intellectuelles et ceux du tabac sur la toxicité pulmonaire. Nous avons déjà suffisamment de problèmes avec les effets de ces drogues légales sans en rajouter, et ceux qui prétendent le contraire se trompent ou sont irresponsables- vous enfument ! merci M. Cymes !

Légaliser le cannabis, c’est ouvrir la voie aux « drogues zombies »

A cela s’ajoute un autre problème. Il y a une espèce de loi sociologique qui suggère que plus une drogue s’éloigne de son lieu de consommation traditionnel et se répand  (et nous parlons là de traditions millénaires), plus elle est consommée sous une forme dure. Ainsi le vin méditerranéen donne l’alcool à 90° des esquimaux, la feuille de coca andine donne la cocaïne et le crack de nos pays, la résine d’opium birman donne l’héroïne.
Or la même évolution se produit avec le cannabis. D’ores et déjà, les remarquables agriculteurs que sont les Hollandais (pays où le cannabis a été légalisé) ont réussi à produire des cannabis à plus haute teneur en principe actif, jusqu’à atteindre un record de 20% (29% pour la résine) ; devant la multiplication des chocs psychotiques, le gouvernement néerlandais a décidé de légiférer et de limiter le taux de THC à moins de 15%
Mais s’annonce bien pire, les cannabinoïdes de synthèse (Spice, black Mamba, K2, Bizarro, Stoopi…d) regroupés sous le nom très évocateur de « Zombies drugs ». L'effet de ces produits chimiques sur les récepteurs cérébraux peut être 100 fois plus puissants que le THC, explique Marilyn Huestis, chercheuse à l'Institut National américains sur l'abus des drogues. Le principal danger devient alors le risque d'overdose, bien plus grand que celui encouru en consommant d'autres drogues plus répandues ; à peine 2mg de cannabis synthétique suffisent pour provoquer une overdose lorsque 50mg de speed ou de cocaïne sont nécessaires pour obtenir pareil effet ! En cas de surdosage, le consommateur de marijuana synthétique peut se montrer agressif, paranoïaque, avoir des hallucinations ou encore des pertes de conscience et les hospitalisations d’urgence sous l’effet de ces zombis drugs se sont multipliés. Aux Etats-Unis, cette drogue s'est fortement répandue depuis 2015. Depuis le début de l'année, les centres antipoison à travers tout le pays ont reçu 5.200 appels pour des incidents liés au cannabis synthétique. La hausse est spectaculaire ; en 2014, le nombre d'appels était de 3.680 et seulement de 2.668 un an plus tôt, selon les statistiques de l'Association nationale des centres antipoison. La zombie drug a été signalée en Belgique et surtout en Angleterre, où la police de Manchester a lancé un appel à l’aide à la communauté des médecins et décrit en avril 17 « un cauchemar dystopique », avec  une soixantaine d’hospitalisation en un week-end et des consommateurs transformés en véritables zombies, qui s’écroulent dans les rues.


Alors l’argument selon lequel la légalisation du cannabis couperait court au trafic et obligerait les trafiquants à se recycler dans la vente de pizza ??? C’est vraiment les tenir pour des idiots. Rassurez-vous pour eux : ils ont déjà de quoi appâter leurs fidèles clients…. La légalisation du cannabis amènera le développement des drogues zombies



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