Les
preuves de la nocivité s’accumulent
Dans Le Monde
du 31 octobre, un certain nombre de scientifiques ont publié une tribune
libre « Dépénaliser et décriminaliser la consommation de drogues : une
aberration ? –la réponse est dans le point d’interrogation. J’avoue ne pas
comprendre ce point de vue qui me parait condamné par toutes les
connaissances scientifiques qui se sont accumulées sur le sujet.
Je voudrais ici rendre hommage à un médecin qui,
tout en restant médecin, accomplit, avec un immense talent et une grande
chaleur humaine, un immense et très bien fait, très sérieux, travail de
vulgarisation scientifique sur les problèmes de santé - et dans vulgarisation,
il n’y a évidemment aucun mépris ; que des scientifiques vulgarisent ainsi
leur discipline est tout bonnement l’une des conditions absolument nécessaire
de la démocratie.
Michel Cymes, donc, a,
à plusieurs reprises donné courageusement son opinion sur le sujet. Extraits :
« la consommation de cannabis augmente le risque de
troubles mentaux. Elle est néfaste au bon fonctionnement de vos neurones, les
100 milliards de cellules du cerveau. »
L’imagerie cérébrale a permis de mettre en évidence de
manière incontestable les effets nocifs du cannabis. Ainsi, « cette
technique a permis à l'Université de Dallas de prouver que la matière grise des
fumeurs de cannabis diminuait dans une région du cerveau impliquée dans la
motivation et la prise de décision. Le principe actif contenu dans le cannabis
altère la connectivité des neurones »
« L’étude la plus intéressante est néo-zélandaise.
Elle a duré vingt-cinq ans…Les Néo-Zélandais ont suivi l'évolution
intellectuelle du quotient intellectuel de 1.000 de leurs compatriotes entre 13
et 38 ans. Leur QI a été évalué à deux reprises : au début (quand ils avaient
13 ans) et à la fin de l'étude (quand ils en avaient 38). Résultat : le QI des
fumeurs réguliers - a fortiori quand ils avaient commencé à l'adolescence - a
décliné parfois de manière spectaculaire, alors que le QI des non-fumeurs a
légèrement augmenté. À la lumière de ces études, il devient de plus en plus
compliqué d'affirmer que le cannabis n'a pas d'influence néfaste sur la santé,
notamment la santé mentale. Ceux qui vous tiennent le discours inverse vous
enfument. »
En effet. Résumons : d’une certaine façon, le
cannabis cumule les effets nocifs de l’alcool sur les capacités intellectuelles
et ceux du tabac sur la toxicité pulmonaire. Nous avons déjà suffisamment de
problèmes avec les effets de ces drogues légales sans en rajouter, et ceux qui
prétendent le contraire se trompent ou sont irresponsables- vous enfument !
merci M. Cymes !
Légaliser
le cannabis, c’est ouvrir la voie aux « drogues zombies »
A cela s’ajoute un autre problème. Il y a une espèce
de loi sociologique qui suggère que plus une drogue s’éloigne de son lieu de
consommation traditionnel et se répand
(et nous parlons là de traditions millénaires), plus elle est consommée
sous une forme dure. Ainsi le vin méditerranéen donne l’alcool à 90° des
esquimaux, la feuille de coca andine donne la cocaïne et le crack de nos pays,
la résine d’opium birman donne l’héroïne.
Or la même évolution se produit avec le cannabis.
D’ores et déjà, les remarquables agriculteurs que sont les Hollandais (pays où
le cannabis a été légalisé) ont réussi à produire des cannabis à plus haute
teneur en principe actif, jusqu’à atteindre un record de 20% (29% pour la
résine) ; devant la multiplication des chocs psychotiques, le gouvernement
néerlandais a décidé de légiférer et de limiter le taux de THC à moins de 15%
Mais s’annonce bien pire, les cannabinoïdes de
synthèse (Spice, black Mamba, K2, Bizarro, Stoopi…d) regroupés sous le nom très évocateur de
« Zombies drugs ». L'effet de ces
produits chimiques sur les récepteurs cérébraux peut être 100 fois plus puissants
que le THC, explique Marilyn Huestis, chercheuse à l'Institut National
américains sur l'abus des drogues. Le principal danger devient alors le risque
d'overdose, bien plus grand que celui encouru en consommant d'autres drogues
plus répandues ; à peine 2mg de cannabis synthétique suffisent pour
provoquer une overdose lorsque 50mg de speed ou de cocaïne sont nécessaires
pour obtenir pareil effet ! En cas de surdosage, le consommateur de
marijuana synthétique peut se montrer agressif, paranoïaque, avoir des
hallucinations ou encore des pertes de conscience et les hospitalisations
d’urgence sous l’effet de ces zombis drugs se sont multipliés. Aux Etats-Unis,
cette drogue s'est fortement répandue depuis 2015. Depuis le début de l'année,
les centres antipoison à travers tout le pays ont reçu 5.200 appels pour des
incidents liés au cannabis synthétique. La hausse est spectaculaire ; en
2014, le nombre d'appels était de 3.680 et seulement de 2.668 un an plus tôt,
selon les statistiques de l'Association nationale des centres antipoison. La
zombie drug a été signalée en Belgique et surtout en Angleterre, où la police
de Manchester a lancé un appel à l’aide à la communauté des médecins et décrit
en avril 17 « un cauchemar dystopique », avec une soixantaine d’hospitalisation en un
week-end et des consommateurs transformés en véritables zombies, qui
s’écroulent dans les rues.
Alors l’argument
selon lequel la légalisation du cannabis couperait court au trafic et
obligerait les trafiquants à se recycler dans la vente de pizza ??? C’est
vraiment les tenir pour des idiots. Rassurez-vous pour eux : ils ont déjà
de quoi appâter leurs fidèles clients…. La légalisation du cannabis amènera le
développement des drogues zombies
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