Extraits du remarquable livre de M. Hervé Machenaud, la France dans le
Noir
Les énergies renouvelables sont les plus chères.
Pourquoi ? à cause d’un
facteur souvent passé sous silence et rarement mentionné dans les présentations
flatteuses des apôtres du renouvelable : leur disponibilité. Extrait :
« On appelle facteur de
charge le rapport entre la production réelle sur une année et la production
théorique pour un fonctionnement à pleine puissance, toute l’année. Le facteur
de charge est de 75% pour le nucléaire, (arrêt pour maintenance et rechargement),
20 à 40% pour le thermique à flamme, entre 20 et 30% pour l’hydraulique, entre 20 et 25% pour l’éolien, autour de 15% pour le solaire. »
« Les ENR sont de tous les
moyens de production le plus cher. L’éolien et le solaire sont en Europe, de tous mes moyens de production
ceux dont le coût est plus élevé, entre deux et dix fois plus que le nucléaire
en France. Alors pourquoi tant d’intérêt ? C’est une industrie extrêmement profitable, (pas seulement pour
les promoteurs des projets éoliens si ‘on en croit le SCPC 5Service Central de
Prévention de la Corruption), qui vit de subventions
massives ( près de 50 milliards
d’euros en 2015 en Europe dont 20 en Allemagne payés par les consommateurs et d’autre part de sa priorité règlementaire d’accès au réseau, c’est-à-dire que quand il y a du vent et du soleil, c’est cette électricité qui est là consommée,
obligeant les autres moyens à s’arrêter. L’éolien et le solaire venant se substituer
de manière aléatoire au nucléaire, au charbon et au gaz, environ un quart du
temps ceux-ci qui restent nécessaires pour couvrir la pointe sont arrêtés et
doivent être amortis pour sur les trois quarts de temps restant, augmentant à proportion leur coût de
production…
Subventions massives, priorité d’accès
au réseau, corruption, coût réel de production et factures qui s’envolent, tel
est le paysagé économique de l’éolien et du solaire. La priorité d’accès au réseau,
avantage exorbitant et indu qui déséquilibre tout le marché (ou pseudo-marché
de l’électricité) a ainsi pour conséquence que le solaire et l’éolien fortement
subventionnés renchérissent le coût du nucléaire ! d’où de vraies absurdités
« Pendant que l’Allemagne brule son lignite, l’éolien allemand déferle sur
la France alors qu’il a été déjà payé par les contribuables allemands, cela balaye
toute l’économie du secteur »
Enfumage généralisé sur les performances de l’éolien et du solaire. La
Beauce n’est pas Abou Dhabi.
« Le cout de production de l’éolien
et du solaire ne cesse de diminuer ? 2.6 C. euro/ kwh pour le solaire,
record battu ! Oui, mais où à Abou
Dhabi où naturellement il contribue à la couverture de la pointe ; 2.7
cEur/kwh dans le désert d’Atacama au Chili, où le niveau de radiation solaire
est l’un des plus élevé au monde. . On extrapole
la réduction des couts de l’éolien qui seront bientôt compétitifs, mais alors
pourquoi continue-t-on à les subventionner aussi massivement ? »
« Aussi faibles que soient
les coûts atteints, cela ne changera pas le fait que la Beauce n’est pas le
désert d’Atacama, et qu’en Europe, les ENR ne contribuent pas à la couverture
de la pointe et ne sont utiles que couplés à des moyens de stockage dont on
sait pas quand et à quel coût ils seront disponibles, et le cas échéant, à quel
coût ? On peut comprendre que les spécialistes du secteur abondamment
cités dans les journaux utilisent la baisse des coûts de production au Maroc,
au Chili ou à Abu Dhabi, pour justifier des investissements dans des fermes
solaires en France. Ils défendent leurs intérêts, mais quand ce sont des
responsables politiques en principe dépositaires de l’intérêt général, on est en droit de se poser certaines questions »
« Dans la note d’analyse du
15 août 2014 de France Stratégie, Y-A-t-il une place pour l’hydrogène
dans la transition énergétique, on peut lire, « Concernant une restitution
finale sous forme d’électricité, la rentabilité semble hors d’atteinte à cause
des limites imposées par le rendement de Carnot ». L’Expérimentation en Corse d’une production
solaire photovoltaïque avec une chaine hydrogène pour le stockage conduit à un
coût de production de 8000 euro/ MWh ( deux cents fois le prix de cession du
MWh par EDF à ses concurrents). ;Le troisième marché de l’hydrogène
potentiellement important est celui de la mobilité, où l’hydrogène bénéficie
actuellement d’un engouement médiatique sans rapport avec des perspectives
réalistes d’avenir »
L’éolien ou le solaire
domestique c’est pas sympa ! l’égalité des territoires et des abonnés remise
en cause, ainsi que la sûreté du réseau et de l’approvisionnement
« Quelle place pour l ‘énergie décentralisée ? On
voit se développer l’économie énergétique des consommateurs individuels, mais
aussi au niveau de résidences, d’écoquartiers ou de communes. …une note de
France Stratégie intitulée « 2017/2027 Energie centralisé ou
décentralisée ? présente les courbes de consommation et de production en
été et en hiver d’un particulier disposant d’un panneau photovoltaïque et note « Le particulier est censé résider en région
PACA. On constate qu’en hiver la production locale par le panneau solaire ne permet pas de couvrir la consommation et
que la pointe du soir est entièrement assurée par le réseau centralisé. En été,
la production photovoltaïque est très excédentaire et doit être évacuée par le
réseau. En d’autres termes, le
particulier vend son surplus d’électricité quand le réseau en a le moins
besoin, et achète au prix moyen du KWh
l’électricité dont le coût de production est le plus élevé, puisqu’il aura
fallu maintenir des moyens de production centralisé pour répondre à cette
demande.
C’est là le changement de paradigme, c’est la capacité à répondre
présent ce jour-là qui devient précieuse. Jusqu’alors,
le service public français garantissait la continuité du service pour tous et
l’égalité de traitement des consommateurs. Dans les mêmes conditions, tous
les consommateurs bénéficiaient des mêmes offres et des mêmes tarifs quels que
soient l‘heure ou le lieu de leur consommation. Cette péréquation tarifaire, comme
pour le service postal, répond au principe même du service public. Elle prend
en compte la variabilité d’accès et de desserte, et le maintien nécessaire de
capacités disponibles pour le passage des pointes. Le prix du KWh était calculé
et moyenné (péréqué) sur la base du coût global de la production nationale.
Ainsi, jusqu’à ce jour, le consommateur paie ce qu’il consomme, c’est-à-dire la
production d’électricité. Moins il consomme, moins il paie. S’il ne consomme
qu’au moment des pointes, ce sont les autres consommateurs qui paient pour lui
la disponibilité des moyens de production centralisés.
C’est ce modèle que remet en
cause la production décentralisé d’énergies renouvelables, si elle devait s’étendre.
Plus de péréquation, plus d’égalité de
traitement des consommateurs, un risque réel de pannes et d’effondrement du
réseau en périodes de pointe. « Du
fait que l’électricité n’est pas stockable, c’est donc la capacité et non plus
la production qu’il va falloir payer à son juste prix. » explique M. Hervé
Machenaud, qui propose alors « un service public de la capacité » qui
teste à définir.
Une énergie antisociale
A qui profitent les milliards de
subvention déversés sur les énergies
renouvelables ? A quels foyers est-il proposé d’installer des panneaux
photovoltaïques sur leur toit et de décoratives batteries Tesla sur leurs murs.
Quel pourcentage de la population peut investir une vingtaine de milliers
d’euros à amortir sur quinze ans ? Evidemment,
pas les milliers de foyers en situation de précarité, non plus que la grande
majorité de la population urbaine. C’est portant eux qui auront à payer le
surcoût de cette politique de gribouille. La transition énergétique qu’on nous
propose, sous les apparences de modernisme progressiste et de protection des
particuliers, contribue à accentuer l’injustice sociale et l’accaparement des
richesses par une minorité nantie aux dépends d’une majorité qui s’appauvrit. Le
comble est bien de voir les grands énergéticiens se faire concurrence auprès
des propriétaires de pavillons pour être les premiers à leur installer les
panneaux solaires de leur rêve. Qui est encore censé défendre l’intérêt
général ?
Le nucléaire, champion du décarbonné !
La France accusée d’un coupable retard dans le développement
des ENR, émet dix fois moins de gaz carbonique par KWh produit que la moyenne
des pays européens, 30kwh contre 325. L’Allemagne, notre guide et notre modèle en matière
d’écologie, avec ses 49 GW d’éolien et ses 39GW de photovoltaïque, soit près de 50% de ses faculté de production,
l’Allemagne émet cinq fois plus que la France, soit 500 g de
CO2 par KWH produit, soit trente fois plus que la France, (Le problème, c’est
les autres 50%...)
Contenu en CO2/ kwh produit : Charbon :
1125 , Diesel Fuel : 860 ; Pétrole Essence : 830, Charbon propre supercritique 670 ; Gaz
naturel 650 ; Photovoltaïque 310 ; Eolien : 32 , nucléaire
19 !
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