La réalité de
la désindustrialisation
L’industrie manufacturière représentait 10,2 % du produit
intérieur brut (PIB) français en 2016. En englobant également les industries
extractives, l’énergie, l’eau, la gestion des déchets et la dépollution pour
parvenir à la catégorie globale de l’industrie telle que l’entend l’Insee1, l’industrie française représentait 12,6 %
de la valeur ajoutée française en 2016. Ces deux chiffres sont en net recul par rapport à ceux de
l’an 2000, puisque l’industrie manufacturière représentait cette année-là 14,1
% du PIB français et l’industrie dans son ensemble 16,5 % de la valeur
ajoutée nationale. L’évolution est
encore plus nette si l’on prend davantage de recul, puisque l’industrie
représentait encore 24 % du PIB français en 1980.
Le phénomène de désindustrialisation s’est aggravé ces
quinze dernières années puisque, selon la direction générale des entreprises, l’indice de la production manufacturière
française a diminué de -14 % entre 2000 et 2016, période durant laquelle
elle a été fortement affectée par la crise économique et financière de
2008-2009, puis par celle de la zone euro à partir de 2010. Ce phénomène de «
désindustrialisation » est commun aux autres grands pays européens, à
l’exception de l’Allemagne, dont l’industrie représente en 2016 22,6 % du PIB,
soit un chiffre seulement légèrement inférieur à celui de l’an 2000 (23,2 % du
PIB). La part de l’industrie dans le produit intérieur brut est passée de 19,6
% à 17,3 % pour la moyenne de l’Union européenne, de 17,8 % à 16,3 % pour
l’Espagne, de 19,1 % à 16,7 % pour l’Italie et de 17,7 % à 11,8 % pour le
Royaume-Uni.
La baisse de la part de l’industrie dans le PIB s’est
systématiquement accompagnée d’une chute très significative de l’emploi
industriel au cours des dernières décennies.
L’emploi industriel a diminué de 25 %
depuis l’an 2000, Là encore, ce phénomène est commun à tous les
pays développés : l’emploi salarié manufacturier direct s’est contracté
dans l’ensemble de l’Union européenne (-16 % depuis 2000) et a légèrement
reculé en Allemagne (-4 %). Sur une plus longue période, l’économiste Lilas
Demmou, dans son étude « La désindustrialisation en France », estimait en 2010
que l’industrie avait perdu 36 % de ses
effectifs entre 1980 et 2007, soit 1,9 million d’emplois, ce qui correspond à
71 000 destructions d’emplois par an, dont 17 000 en raison de
l’externalisation vers le secteur des services et 21 000 en raison de gains de
productivité. L’emploi salarié direct résiste toutefois dans certains
secteurs forts de l’industrie manufacturière française comme les matériels de
transport autres que l’automobile (+ 12 %) et l’industrie pharmaceutique (-1
%).
Leçon de la désindustrialisation à la française : l’importance de la
compétitivité hors prix.
La compétitivité hors prix de l’industrie française s’est
dégradée depuis 2008 sous l’effet de la compression des marges et du faible
dynamisme de l’investissement dans les années 2000. Résultat : son faible niveau ne la protège pas assez
de la concurrence internationale et accroît sa sensibilité à l’évolution des
facteurs de compétitivité prix, que sont notamment le coût du travail,
celui des consommations intermédiaires ou le taux de change de l’euro pour les
exportations hors zone euro. À l’inverse, l’appréciation de l’euro dans les
années 2000 n’a pas empêché l’industrie allemande d’augmenter ses marges (+1,7
point par an en moyenne entre 2002 et 2007), ce qui montre bien qu’une forte
compétitivité hors-prix permet, dans une large mesure, de compenser une
compétitivité-prix peu favorable.
L’histoire s’est répétée des centaines de fois : des
salariés acceptent des baisses de salaires ou des augmentations de temps de
travail contre la promesse de maintiens d’emplois…et deux ou trois ans après se
retrouvent au chômage. L’avenir de l’industrie française n’est pas dans la
course au prix le plus bas, perdue d’avance, mais bien dans la compétitivité
hors prix, c’est-à-dire l’innovation et le progrès ; et ceux qui rêvaient
d’entreprises sans usines lui ont fait beaucoup de mal.
Une autre évolution notable est que la frontière entre
industrie et services s’est considérablement brouillée, voire estompée pour
arriver à une conception « servicielle » de l’industrie : le
consommateur, lorsqu’il se procure un bien manufacturé, achète en même temps
les services qui lui sont liés. L’industrie, loin de s’opposer aux
services est aussi une des bases les
plus sûres de leur développement
Mesures, propositions, critiques :
1) Vive le CIR (crédit impôt recherche) !
Dans les pays industrialisés comme la France, qui ont
depuis longtemps terminé leur phase de croissance de rattrapage, le progrès
technique est indispensable à l’augmentation de la croissance potentielle de
l’économie. En France, le crédit d’impôt recherche (CIR) est désormais de
très loin le principal dispositif de soutien à l’investissement des acteurs
privés dans la R&D. Il constitue un
atout considérable pour maintenir et attirer sur le territoire français les
centres de recherche, en particulier ceux des grands groupes mondialisés
qui peuvent facilement les déplacer sur d’autres territoires. Il constitue une
forme importante de soutien public à la recherche privée de 5,8 Md€. et
représente environ 19 % des dépenses intérieures de R&D des entreprises (DIRDE).
Ces efforts se traduisent dans les
chiffres puisque, selon la direction générale des entreprises (DGE), le nombre
de projets d’investissements étrangers dans des centres de R&D en France a
augmenté de 14 % entre 2011 et 2015.
Lors de son audition par la mission, Louis Schweitzer,
ancien Commissaire général à l’investissement, Président d’honneur de Renault
et Président d’Initiative France a beaucoup insisté sur les vertus du CIR.
Selon lui, « on a beaucoup critiqué le crédit impôt recherche (CIR) qui a, pour
moi, un effet très positif, soit pour susciter l’innovation des PME, soit pour
inciter les grandes entreprises à localiser leurs centres de recherche en
France. Grâce à lui, il est moins coûteux de localiser un centre d’innovation
en France que dans aucun autre pays de l’OCDE - j’exclus la Chine et l’Inde, où
la propriété industrielle n’existe pas.
Vive le CIR donc ; et la mission parlementaire juge
« indispensable d’éviter de le
remettre systématiquement en question, sans quoi son efficacité diminue »,
et de le « sanctuariser », pour
reprendre le terme utilisé par Philippe Varin, Président de France Industrie,
Vice-Président du Conseil de l’industrie.
Pourtant, aussitôt après, elle reprend une proposition
appelant à conditionner son bénéfice à un maintien d’activité sur le territoire
national pendant au moins cinq ans afin de mettre un terme à des comportements
de pure optimisation fiscale menés par certains groupes, notamment
étrangers !
Mauvaise idée, en contradiction avec le 1er
point : 1), c’est surtout, et sans commune mesure, le CICE qui peut faire
l’objet d’optimisation fiscale ; 2) C’est ignorer la grande masse des
start-up se fondant sur un projet de recherche assez en amont, avec des risques
importants, et qui ont justement plus besoin du CIR. ; 3) Même si un
projet s’arrête, avant cinq ans, il peut
donner naissance à un autre, et le capital intellectuel en emploi et formation
de chercheurs est acquis.
Il faut s a n c t u a r i s e r !
2)
Encourager les logiques coopératives et mieux inscrire les politiques
industrielles dans les territoires, lutter contre « le caractère non coopératif du tissu productif
français ».
De façon générale, le nombre d’entreprises exportatrices
dans notre pays est faible par rapport à ce qui s’observe dans des pays
comparables. On compte aujourd’hui environ 125 000 exportateurs de biens en
France. C’est mieux qu’au début des années 2010, où ce nombre avait atteint un
point bas à 116 000 entreprises, mais c’est très en deçà des 131 000 du début
des années 2000, quand la France avait encore un commerce extérieur
excédentaire. Selon les chiffres de Business France, seulement 8 000 ETI et PME sont très fortement présentes à
l’international et 12 000 y développent une activité régulière et soutenue,
soit un total de 20 000 entreprises, alors qu’on dénombre dans le même
temps 50 000 PME faiblement exportatrices, 55 000 PME exportatrices
irrégulières et 250 000 PME non
exportatrices. Nous sommes loin de ce qu’ont réussi les Allemands, créer un
tissu dense de PME exportatrices : 5
% des entreprises exportatrices françaises réalisent 90 % des exportations
contre 80 % en Allemagne – en France, seules les très grandes
entreprises exportent.
Le « caractère
non coopératif du tissu productif français » pèse sur l’efficacité du
dispositif d’accompagnement à l’export, indépendamment des qualités
intrinsèques de ce dernier. Il est sans doute nécessaire de travailler
simultanément sur deux tableaux pour franchir un palier significatif dans la
projection à l’international des PME et des ETI françaises : d’un côté, améliorer le fonctionnement d’un
dispositif d’appui à l’export qui souffre encore de graves insuffisances ; de l’autre, pallier un défaut de
coopération qui caractérise les entreprises françaises en général
Pour cela, la Commission propose de prendre appui sur les dynamiques collectives des acteurs en
conservant un maillage fin du
territoire en favorisant la mise en
« réseau » des pôles de compétitivité, qui doivent être incités à
mutualiser leurs compétences thématiques (Proposition n° 27). et à mettre un terme au désengagement financier
de l’État en faveur des pôles de compétitivité tout en favorisant
davantage, dans le cadre d’une logique pluriannuelle, le financement de projets
présentant une dimension de « service industriel » et visant la mise sur le
marché des produits issus de l’innovation (Proposition n° 28). La Commission propose aussi de rapprocher le personnel de Business
France et de Bpifrance, moyen simple
d’offrir un guichet unique pour ces entreprises à fort potentiel, guichet
unique qui fonctionne d’autant mieux que Business France et Bpifrance ne sont
pas concurrentes l’une de l’autre, ni sur le plan de la légitimité ni sur le
plan commercial.
Enfin, renforcer
les comités stratégiques de filières et dynamiser leur action. L’objectif
des comités stratégiques de filière est la construction d’une stratégie « collaborative » avec l’ensemble
des acteurs d’un secteur. Jusqu’en 2018, il existait quatorze comités stratégiques
de filières, dans les domaines suivants : aéronautique, alimentaire,
automobile, biens de consommation, bois, chimie et matériaux, éco-industries,
ferroviaire, industries extractives et de première transformation, industries
et technologies de santé, mode et luxe, naval, nucléaire, et numérique. Composés
de représentants des acteurs de la filière (entreprises ou fédérations
industrielles, représentants syndicaux, différentes administrations concernées
et experts), ces comités se sont engagés, par des contrats de filière, en
faveur de projets communs et de partenariats destinés à répondre aux enjeux
rencontrés dans leur secteur.
D’après Louis Gallois, ces outils visent à remédier à deux carences de l’industrie française :
le faible nombre d’entreprises de taille intermédiaire et la faible solidarité
entre entreprises, qui pèsent sur la compétitivité industrielle de la
France et constituent des freins à l’innovation collaborative.
Il faut que les entreprises françaises apprennent
davantage à chasser en meutes.
3) Sécuriser l’entreprise à long terme.
Louis Schweitzer a estimé que l’une des clés à cette
situation était de mieux dissocier les
droits de vote du capital social, soulignant notamment les vertus du droit
suédois, où certaines actions représentent
parfois plusieurs dizaines de droits de vote, ou du droit fédéral
américain, qui instaure plusieurs « classes » d’actions. Il a indiqué qu’« en
France, on a développé le droit de vote
double pour les actionnaires de long terme. C’est déjà quelque chose, mais
cela reste beaucoup moins puissant que ce qui existe ailleurs, d’autant que les
mécanismes de gouvernance entrepreneuriale renforcent le rôle des actionnaires
quels qu’ils soient. »
Oui, sauf que ainsi qu’a dû le constater la Commission, si
le système suédois de droits de vote multiples a effectivement été jadis un
instrument puissant, permettant par exemple de détenir 1 000 droits de vote au moyen d’une seule action, il l’est moins
aujourd’hui : selon le service économique de l’ambassade de France en Suède,
afin de ne pas encourir une censure
européenne (Merci la Commission !), le droit suédois des sociétés a
aujourd’hui fortement réduit le rapport entre droits de vote et capital, au
maximum à 10.
La Commission souligne que le droit français offre déjà
une palette importante de mécanismes – notamment les actions de préférences et
les pactes extrastatutaires entre associés – qui peuvent être mis en place – et
qui ne sont pas assez utilisés. Certains de ces mécanismes peuvent être
améliorés ; ainsi, la Commission propose de prévoir la possibilité pour le porteur
d’actions de préférence de racheter ces dernières ( i.e. que leur rachat puisse intervenir à
l’initiative de l’émetteur ou du détenteur de ces actions).
Toujours dans ce cadre de la stabilisation
des entreprises, une mesure cent fois évoquée, que l’on sait très efficace, et
pourtant encore jamais mise en œuvre :
Favoriser la présence
d’administrateurs salariés, sur le modèle allemand.
L’actionnariat salarié, particulièrement
réduit en France, peut constituer un élément clé de stabilisation et d’ancrage
des entreprises en France. En effet, dans les sociétés dans lesquelles
l’actionnariat salarié est important, les prises de contrôle par voie d’offre publique d’achat (OPA), notamment «
hostiles », sont réputées plus
difficiles, à la fois pour des raisons culturelles et d’emploi. Par ailleurs q l’essor de cet
actionnariat permettrait également de favoriser
la présence d’administrateurs salariés au sein des organes sociaux. Le
modèle allemand est à cet égard une source d’inspiration puissante. Il fait apparaître combien des conseils
d’administration, des directoires ou des conseils de surveillance qui font une
place importante aux représentants salariés peuvent se révéler des remparts
efficaces pour maintenir les centres de décision et de production des
entreprises sur le territoire national
Allez , il faut le faire ! Un
patron français, rétif au départ comme la plupart de ses collègues, mais qui a
mis en place des administrateurs salariés a constaté : « Je suis
heureux de les avoir. Dans le board, à part moi, ils sont les seuls à savoir ce
que fait notre entreprise »
Protéger
l’industrie Française des comportements étrangers prédateurs
Rappelons, c’est cette commission parlementaire qui
a commencé à tirer le fil de l’incroyable piraterie organisée qu’a été la prise
de contrôle d’Alstom par General Electric, une piraterie organisée par le
gouvernement américain usant et abusant de l’extraterritorialité de son droit ,
et dont on sait aujourd’hui qu’elle s’est même accompagnée d’une prise d’otage
d’un cadre d’Alstom (Frédéric Pierucci, président de la filiale
chaudière d'Alstom ) dans des conditions particulièrement indignes et
révoltantes.
Propositions de la Commission :
- Élargir
la liste des activités soumises au contrôle des investissements directs
étrangers aux domaines en lien avec la révolution
technologique, notamment le stockage et la sécurité des données, l’intelligence
artificielle, les semi-conducteurs, ainsi qu’au domaine spatial, et assurer sa révision
périodique, au vu de l’évolution des technologies et des secteurs
économiques (Proposition n° 35). Établir une cartographie précise des
entreprises qui présentent en France un caractère stratégique, y compris les
PME et les ETI, en s’appuyant notamment sur la connaissance du tissu
industriel local par les services déconcentrés de l’État (Proposition n° 36).
-
Ne pas hésiter à imposer des mesures de gouvernance dans les entreprises particulièrement
stratégiques faisant l’objet d’un investissement étranger, notamment
l’exclusion de l’investisseur étranger de son droit de vote sur certaines
décisions ou la mise en place d’un « superviseur » indépendant au sein de
l’entreprise (Proposition n° 37). Ben oui, c’était l’objet d’un décret
proposé par M. Montebourg et qualifié par Macron de « décret vénézuélien)
-Utiliser
la commande publique pour conforter l’industrie française : Tirer
profit des règles des marchés publics, dans le respect du droit de l’Union
européenne, afin qu’ils bénéficient pleinement aux entreprises industrielles
implantées en France, et tout particulièrement aux PME (Proposition n°
40).
- Développer une
stratégie européenne forte en faveur de l’industrie : Inviter la Commission
européenne à une plus grande prise en considération, dans l’application de la
réglementation relative aux aides d’État et au contrôle des concentrations,
d’un contexte mondialisé où les entreprises doivent avoir une taille critique
pour rivaliser avec les géants industriels implantés hors de l’Union européenne
(Proposition n° 2).
Remarque : ben oui, mais c’est justement l’inverse
qui s’est produit avec le refus de la Commission européenne d’entériner le
rapprochement Siemens Alstom dans le ferroviaire aun nom du primatnde la concurrence.
- Soutenir une
initiative européenne forte et rapide afin de favoriser l’utilisation, au
niveau du commerce international, de la monnaie européenne, et d’envisager
l’adoption de textes européens dont la portée serait explicitement
extraterritoriale (Proposition n° 39).
- Assurer la
protection juridique des entreprises françaises est également fondamental. Il faut envisager l’adoption de textes européens dont
la portée serait explicitement extraterritoriale, afin d’être en mesure, le cas
échéant, d’appliquer des mesures de sanctions ou de coercition à des
entreprises américaines.
Là c’est la leçon d’Alstom, mais sussi des amendes
gigantesques infligées à la BNP, à Alcatel etc. Pierre Lellouche et Karine
Berger ont parfaitement mis en lumière en 2016 les dangers liés à l’application
extraterritoriale de certains droits nationaux, à commencer par le droit
américain. Cette approche permet ainsi à l’exécutif américain de poursuivre,
presque partout dans le monde, des entreprises étrangères pour des faits
qu’elles n’ont pas nécessairement commis sur le territoire des États-Unis mais
qui contreviennent à certaines prescriptions du droit fédéral. Sur ce
fondement, le Department of Justice américain se reconnaît le droit de
poursuivre les personnes, et en particulier les entreprises, qui : - présentes
sur les marchés financiers réglementés américains à un titre ou un autre, se
livrent à des activités constitutives de corruption ou de malversations
comptables ou financières - effectuent des opérations avec des établissements
bancaires qui sont des correspondants de banques américaines, procèdent à des
opérations susceptibles d’être qualifiées de blanchiment d’argent d’origine
criminelle ; méconnaissent des règles d’embargo ou de sanctions décrétées
à l’encontre d’un pays. C’est à ce titre que Bnp Paribas a été poursuivi et
condamné en 2015 dans le cadre des embargos décrétés par les États-Unis contre
l’Iran, la Lybie, le Soudan et Cuba. Des embargos illégaux, purement
américains, sans approbation internationale.
Comme le dit pudiquement la Commission parlementaire, ce sont
des outils juridiques qui permettent de créer d’intéressantes synergies entre
l’objectif de lutte contre la criminalité internationale et la défense des
intérêts économiques nationaux…
Et pour l’instant, ce sont des instruments exclusifs de
l’impérialisme américain, de nos chers alliés américains …pas des Chinois,
l’obsession de certains.
Depuis, rien de cela n’a été mise en place. Et le premier
débat sur les Européennes a complètement ignoré cette extra-territorialité du droit
américain, bras oh combien efficace de leur impérialisme économique. A pleurer.
On peut penser que l'avenir de l'Europe se joue sur sa capacité à répondre à ce genre de défi. Et son abse,ce d'avenir à son absence de réponse ....
Conclusion :
Au terme de ses travaux, la mission tient à affirmer solennellement que la
France doit croire en son industrie et que l’avenir de son industrie se
situe sur le territoire français.
Si
l’on ne peut que constater la forte désindustrialisation de la France – que
l’on raisonne en termes de valeur ajoutée ou d’emplois – la mission est
convaincue que celle-ci n’a rien d’irrémédiable. La rupture
technologique liée à l’irruption de la digitalisation et de la numérisation
dans les processus de production et dans les produits eux-mêmes, associée à la mondialisation
des marchés, créent en effet une occasion sans précédent pour
l’industrie française de revenir au rang qu’elle a perdu au cours des trente
dernières années.
Acceptons’-en, l’augure. Et constatons que la vieille
politique ne travaillait pas si mal et
qu’il serait assez bon que ceux qui prétendent les remplacer mettent en œuvre
leurs préconisations.