Oyez
Mesdames et Messieurs, après la pétition pour réclamer un referendum contre la
privatisation d’Aéroports de Paris soutenue par des RN, LR, PS, PC, Insoumis
soucieux des biens communs et de l’intérêt du pays, refusant la tyrannie
ultra-libérale, un autre moment historique, une pétition unitaire CFE-CGC et
CGT pour protester contre la dégressivité de l’indemnisation chômage des
cadres. Sera-t-il possible de faire reculer ce gouvernement ?
Réforme Macron, pour les cadres, dégressivité de 30% après 6 mois pour tout salaire initial supérieur à 4500 € brut!!!. Le taux d’indemnisation passera donc pour cette population de 57% à 39,9 % !
Réforme Macron, pour les cadres, dégressivité de 30% après 6 mois pour tout salaire initial supérieur à 4500 € brut!!!. Le taux d’indemnisation passera donc pour cette population de 57% à 39,9 % !
Texte de la pétition- à signer vite et nombreux, SVP) :
Non à la
dégressivité des allocations chômage !
Le
gouvernement a annoncé la dégressivité et le plafonnement des allocations
chômage pour les cadres. Concrètement, cela signifie que pour celles et ceux
qui ne retrouveront pas immédiatement de travail, le montant des allocations
chômage baissera et ne leur permettra plus de maintenir leur niveau de vie.
Cadres ou
non, cette situation nous concerne tous et toutes car une fois expérimentée, n’en doutons pas, la dégressivité sera étendue à
tous les autres salariés au prétexte de l’équité.
Pour
justifier cette mesure, le gouvernement prétend que les cadres sont des
favorisés, et que le montant « trop généreux » de leurs allocations
chômage ne les incite pas à chercher un travail. Stigmatiser les cadres alors qu’on refuse de rétablir l’Impôt Sur la
Fortune, la ficelle est un peu grosse.
Mais c’est
surtout complètement faux. Le
gouvernement a déjà mis en place depuis janvier la suspension des allocations
chômage après 2 refus d’une offre d’emploi, y compris si les emplois proposés
étaient à un salaire bien inférieur à celui perçu antérieurement et très
éloignés géographiquement. Donc la pression est déjà énorme et les
mécanismes existent déjà pour forcer les personnes privées d’emploi à accepter
n’importe quoi.
C’est aussi
« oublier » que les cadres étant peu au chômage, leurs cotisations représentent 42% des ressources du régime et leurs
allocations comptent seulement pour 15% des dépenses. La dégressivité et le
plafonnement des allocations des cadres dégagera donc peu d’économies. Par
contre, les chiffrages de l’UNEDIC démontrent que mettre à contribution les
cadres dirigeants et instaurer des cotisations chômage sur la part des salaires
supérieurs à 13 500€ permettrait de dégager 700 millions d’euros de
recettes supplémentaires et concernerait d’abord les grandes entreprises qui
concentrent les plus hauts salaires.
L’enjeu,
c’est la conception même du régime d’assurance chômage et cela concerne
l’ensemble des salariés.
En plafonnant les allocations, on passe d’un régime
donnant droit au maintien du niveau de vie des salariés à un système de filet
de sécurité minimum avec des indemnités plafonnées et conditionnées.
Résultat : pour maintenir leur niveau de vie, celles et ceux qui en ont
les moyens financiers seront renvoyés vers les assureurs. On passe ainsi de droits acquis par les cotisations
et dus aux salariés à des aides sociales consenties au nom de la solidarité
nationale et devant être « méritées » donc conditionnées. Cadres,
retraités ou fonctionnaires, les plus gros contributeurs seront aussi ceux qui
bénéficieront le moins du système. C’est ainsi que l’on organise le « ras
le bol fiscal » et que l’on fabrique l’« assistanat ». Rien de
tel pour diviser le salariat.
Cadres, nous
refusons de servir de boucs émissaires et de poissons pilotes pour déstructurer
le régime. Nous voulons continuer à financer et bénéficier d’un système de
protection sociale solidaire ! Salariés, nous signons cette pétition pour
défendre notre modèle de protection sociale solidaire, qui protège mieux les
plus démunis parce qu’il est financé et bénéficie par l’ensemble du salariat.
Pétition
soutenue par :
o Sophie Binet et Marie-José Kotlicki, cosecrétaires
générales de l’UGICT-CGT
o François Hommeril, président de la CFE-CGC et
Jean-François Foucard, Secrétaire National Emploi-formation de la CFE-CGC,
négociateur assurance chômage
Commentaires de la CFE-CGC
Dans
le texte qui accompagne la pétition, ses auteurs jugent qu’« une fois
expérimentée, n’en doutons pas, la dégressivité sera étendue à tous les autres
salariés au prétexte de l’équité » et que « stigmatiser les cadres alors qu’on
refuse de rétablir l’impôt sur la fortune, la ficelle est un peu grosse ».
Si
ces déclarations sont dans la droite ligne de ce que défend la CGT, elles sont
plus surprenantes pour la CFE-CGC.
François
Homméril, président de la CFE-CGC, les assume totalement. « Le gouvernement en
a plein la bouche de son argument de “justice sociale”, dénonce-t-il. C’est
particulièrement indigne quand on sait qu’il s’agit de s’attaquer au principe
même du régime assurantiel et contributif. Sans les plus hauts revenus, il n’y
a pas d’équilibre ni de solidarité du système. » Même si sa centrale n’est pas
allée jusqu’à appeler à défiler aux côtés de la CGT contre les ordonnances
réformant le droit du travail en 2017, M. Homméril a multiplié les critiques
envers l’exécutif depuis le début du quinquennat.
Le
ton est encore monté d’un cran depuis qu’il sait que les droits de la catégorie
socioprofessionnelle constituant l’essentiel de l’électorat de son syndicat
vont être rognés. « Dire, comme le fait le gouvernent, qu’il y a une
corrélation entre le niveau d’indemnisation et le nombre de jours passés à Pôle
emploi est une interprétation fausse d’une courbe qui est réelle, c’est un viol
des faits et des chiffres, s’emporte-t-il. Pour les cadres expérimentés, il est
difficile de retrouver le même niveau d’emploi, c’est beaucoup plus dur de
rebondir. »
Le
président de la CFE-CGC ne se fait cependant guère d’illusions sur le succès de
la pétition dont le nombre de signataires, reconnaît-il, est « relativement
faible » à l’heure actuelle. Mais lancer cette action avec la CGT constitue
pour lui « un message politique fort ». Quant à ceux qui ironisent depuis
plusieurs mois sur la « CFE-CGT », il n’en a cure : « Cela fait trente ans que
je milite et trente ans qu’on me fait le coup, rien de nouveau sous le soleil.
»
Commentaires du blog : vers l’étatisation
de l’assurance-chômage et la fin du paritarisme
C’était
une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron, une des nombreuses que ceux
qui ont voté pour lui n’avaient pour la plupart, ni lu, ni a fortiori approuvé.
Eh bien, cette réforme pour laquelle il n’avait aucun mandat il est en train de
la tenir : l’étatisation de l’assurance chômage.
L’affaire
a été menée en deux étapes :
Première
étape : Depuis le 1er janvier, les cotisations chômage de tous les
salariés sont supprimées, remplacées par une hausse de la CGS. Le gouvernement
a troqué un régime assurantiel – un salarié cotise à un fonds pour s’assurer
contre un risque – pour un impôt, collecté par l’État, qui en maîtrise
l’affectation.
Deuxième
étape : le gouvernement demande aux gestionnaires de l’Assurance chômage
basée sur le paritarisme de se mettre d’accord sur un plan d’économies de plus
de 1 milliard d’euros par an pour l’Unédic. Malgré le piège qu’ils sentent se refermer,
impossibilité pour les syndicats de salariés et du patronat de se mettre d’accord
sur un tel programme.
D’où
fin du paritarisme et étatisation. Elle sera suivie, c’est annoncé, de la fin
du système d’assurance chômage, qui sera remplacé par un filet de sécurité à l’anglaise, un minimum vital contraignant à reprendre le plus vite possible n’importe
quel emploi.
Il ne restera à ceux qui voudront une
vraie assurance chômage que de se tourner vers les assureurs privés qui commencent à se frotter les
mains
A noter que les Suédois, justement
pour éviter l’atomisation de la société, ont fait le choix contraire de sauver
les assurances sociales
en gardant à bord les classes moyennes supérieures ; celles-ci cotisent
plus, mais en cas de problème, reçoivent des prestations plus élevées leur
assurant un certain maintien de leur style de vie ; et suivant les
principes de John Rawls, cette inégalité calibrée profite en réalité à tous,
car les classes moyennes supérieures sont, comme en France, largement
contributrices !
Réforme Macron, pour
les cadres,
dégressivité de 30% après 6 mois pour
tout salaire initial supérieur à 4500 € brut!!!. Le taux d’indemnisation passera donc pour cette population de 57% à
39,9 % !
Donc,
à 4500 euros par mois, on fait partie des riches que Macron n’aime pas
(contrairement aux très riches). Mais comment se fait-il ?
Eh
bien, une des raisons principales, c’est peut-être que les cadres, bien moutonniers,
bien bovins, bien prêts à passer à l’abattoir soutiennent massivement sans
faiblir Macron, quoi qu’il fasse !
Il
faudrait peut-être réagir ! «
l’écrasement des classes moyennes produit des monstres politiques » !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Commentaires
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.