Suite
au tremblement de terre de magnitude locale le 11 novembre 2019 au Teil 5.4
(différente de la magnitude en onde de surface, la vraie important dans les
dégâts, une partie de la presse a diffusé sans contrôle les élucubrations
alarmistes des écolos bigots et marchands de peur, contribuant ainsi à la
diffusion de Fake news et de Fake science.
Pour
un premier blogs, cf. https://vivrelarecherche.blogspot.com/2019/11/tremblements-de-terre-et-centrales.html)
Dans
ce second blog plus général sur le thème tremblements de terre et centrales
nucléaires, je souhaiterais me consacrer sur un grand mensonge et un immense et
scandaleux gaspillage…
« Fort #séisme en
Rhone-Alpes: #EDF ne prend pas au sérieux le risque sismique dans le #nucleaire.
Le séisme d’hier de 5,4 était supérieur au séisme majoré de sécurité fixé à
5,2. L’industrie nucléaire fait peser un risque inacceptable sur la population
en minimisant le danger. Stop! « (Michele Rivasi)
« Les centrales
nucléaires en France ne sont pas correctement conçues pour résister à des
séismes": le constat alarmant d'un expert (Nice Matin) (NB l’expert en question est un militant (le directeur
du labo ?de la Criirad)
Bon, il y a longtemps
qu’on a renoncé à trouver quelque vérité dans les communiqués de la Criirad,
quelque honnêteté intellectuelle chez ces spécialistes de la manipulation des
peurs, ces écolos bigots, et même, plus grave, quelque apparence de
rationalité. C’est pas une raison pour ne pas tenter de régir à leurs propos.
Leurs affirmations
ponctuelles sur le séisme du 11 novembre étaient factuellement fausses, c’était
l’objet du blog précédent. Mais leurs affirmations sur la sécurité en général
des centrales nucléaires face aux tremblements de terres sont aussi fausses…
Protection des centrales contre le risque sismique ; Principes
de base ( IRSN, Wikipedia)
Un séisme peut être
caractérisé par sa magnitude ainsi que sa profondeur. On distingue plusieurs
échelles de magnitude : - la magnitude locale : magnitude estimée à partir de
l’amplitude maximale des ondes de volume, - la magnitude de moment : magnitude
estimée à partir de l’énergie contenue dans le signal sismologique, - la
magnitude des ondes de surface : magnitude estimée à partir de l’amplitude
maximale des ondes de
surface.
La tenue au séisme des
installations nucléaires est prise en compte dès leur conception et fait
l’objet d’une réévaluation périodique, tous les dix ans afin de tenir compte
d’une part de l’évolution des connaissances en matière de séismes et d’autre
part de l’évolution des méthodes de dimensionnement des ouvrages. Les normes de
références évoluent elles-mêmes. La méthode de définition du séisme maximum de
sécurité (SMS) et de son spectre associé est décrite dans la règle RFS 2001-01.
Il s’agit d’abord d’identifier le séisme maximum historique vraisemblable, à
partir de la base historique de connaissances des séismes en France qui s’étend
sur plus de mille ans, mais aussi en prenant en compte les paléoséismes qui ont
pu être découverts à partir de traces géologiques. Le dimensionnement des
ouvrages fait quant à lui l’objet d’un guide élaboré par l’ASN et diffusé en
2006, le guide ASN/2/01, sur la base du spectre d'accélération associé au
séisme maximal, avec un minimum forfaitaire de 0,1 g.
Les bâtiments et les
équipements des centrales nucléaires françaises sont conçus pour résister à un
certain niveau de séisme caractérisé par un « spectre de réponse ». Un «spectre
de réponse » permet de déterminer la sollicitation d’un bâtiment ou d’un équipement
à différentes fréquences de vibrations produites par un séisme. On associe souvent
à un « spectre de réponse » l’accélération correspondant aux fréquences élevées
appelée « valeur de calage ». Chaque îlot nucléaire, qui réunit les bâtiments
réacteurs et les bâtiments des auxiliaires nucléaires, est conçu pour résister
à des accélérations sismiques jusqu'à 0,25g NRC (soit un quart de l'accélération
de la pesanteur selon un critère d'évaluation défini par la "Nuclear
Regulation Commission" aux États Unis).
Pour ce qui concerne
la centrale nucléaire du Tricastin, le « spectre de réponse » en vigueur est
celui utilisé pour le troisième réexamen de sûreté des réacteurs. Il est calé à
0,285 g
Pour ce qui concerne la
centrale nucléaire de Cruas, le « spectre de réponse » en vigueur est celui
utilisé pour le troisième réexamen de sûreté des réacteurs. Il est calé à 0,26
g.
.
La centrale nucléaire de
Cruas présente des caractéristiques particulières en matière antisismique :
des appuis parasismiques en élastomère ont été interposés lors de la
construction entre les fondations et les principaux bâtiments. C’est un cas
assez unique, qui a servi de modèle à une autre centrale nucléaire dans le
monde, celle de Koeberg en Afrique du sud.
Bon, c’était une réponse à
« EDF ne prend pas au sérieux le risque sismique dans le #nucleaire ».
Mais continuons avec la manière dont a été géré l’après Fukushima, avec plis
particulièrement, le cas de Fessenheim..
L’après Fukushima et
Fessenheim- 10 milliards d'euros consacrés aux équipements post-Fukushima.
« Quatre ans après
Fukushima, le souvenir du désastre japonais est encore très présent chez EDF.
Rien d'étonnant à cela: après l'accident du 11 mars 2011, l'Autorité de sûreté
nucléaire (ASN) a demandé à l'électricien des évaluations complémentaires de
sûreté (ESC). Celles-ci ont donné lieu à un volumineux rapport qui se décline
aujourd'hui en plusieurs phases opérationnelles…
La phase 1, jusqu'en
2017, se traduit par la mise en place de moyens provisoires de secours sur les
différents sites nucléaires d'EDF. Cela débouche en particulier par
l'implantation de plusieurs moteurs diesel, destinés à pallier à une éventuelle
rupture de l'alimentation électrique. Sont prévus également des pompes
supplémentaires et des compresseurs d'air. Cette première phase correspond
aussi à la montée en puissance de la Force d'action rapide nucléaire (Farn),
une entité qui dispose de quatre bases régionales en France et dont les
effectifs comptent actuellement 260 personnes. À son pic, dans quelques mois,
la Farn s'appuiera sur 300 éléments. «Tout est fait pour que cette unité (créée
après Fukushima) soit en mesure d'intervenir fin 2015 sur une centrale comptant
six réacteurs», souligne-t-on chez EDF. C'est précisément le périmètre de la
centrale de Gravelines (Nord).
La phase 2, entre 2015 et
2020 (avec la poursuite de certains chantiers jusqu'en 2024), sera illustrée
par l'ajout de moyens complémentaires en eau et électricité. Il s'agit de
pouvoir répondre efficacement à des accidents impliquant des dommages sur
certains éléments des noyaux durs des centrales. À noter que la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) est déjà dotée de ces
équipements. Comme le fait régulièrement valoir EDF, son site alsacien est le
plus sûr du parc (qui compte 58 réacteurs pour 19 centrales), celui qui a déjà
intégré tous les équipements post-Fukushima. C'est pourtant Fessenheim que le
gouvernement envisage de fermer dans le cadre de l'application du projet de loi
d'orientation énergétique. Le président de la République a réaffirmé cette
intention voici quelques jours, soulignant que la doyenne des installations
nucléaires serait arrêtée avant la fin du quinquennat. »
Quant à la phase 3, elle
prévoit d'installer des outils pour élargir les dispositifs de sécurité
actuels. Par exemple, des systèmes de refroidissement ultime des générateurs de
vapeur - selon la terminologie consacrée. Ou encore un système de
refroidissement ultime de l'enceinte. À travers ces différents chantiers des
phases 1, 2 et 3, on mesure à quel point l'eau et l'électricité sont deux
éléments vitaux pour affronter efficacement un accident nucléaire. Les experts
le rappellent volontiers: si le drame de Fukushima a été aussi difficile à
maîtriser, cela tient notamment à la rupture totale d'alimentation qui rendait
impossible la réalisation de plusieurs missions de secours.
Eh bien, malgré tous les efforts déjà accomplis, les modifications
de la phase 3 n’ont pas été finalisés à Fessenheim. Les pressions allemandes (un porte-parole du ministère allemand de
l'environnement avait déclaré au début de mars 2016 que des réacteurs « aussi
vieux représentent un risque sécuritaire » et que Fessenheim « devrait être
fermée le plus vite possible », Sophie Letournel, chef de la division de
Strasbourg de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), avait répondu « Pour nous à l'ASN, aujourd'hui, du point de
vue de la sûreté nucléaire, il n'y a pas de raison de fermer la centrale de
Fessenheim), les pressions des
bigots écolos et la démagogie ont eu raison de Fessenheim.
L'autorité de sûreté nucléaire (ASN) a eu beau maintenir qu'il n'y avait
pas de risques justifiant l'arrêt de l'exploitation de la centrale et a donné
son accord à la poursuite de l'exploitation de la centrale pour dix ans
supplémentaires, en 2011 pour la tranche 1103 et en 2013 pour la tranche 2,
sous réserve que soient réalisés ses travaux post Fukushima restant à
accomplir, malgré cela, la présidence Macron a décidé de fermer Fessenheim en
2020 (le premier réacteur sera arrêté définitivement le 22 février 2020, et le
second le 30 juin).
Tiens, une dernière remarque sur Fessenheim
C’est un immense gâchis
économique, social et écologique. Un
risque économique aussi, car, sous la présidence Hollande, Fessenheim ne devait
fermer qu’après la mise en service de l’EPR de Flamanville, ce qui pouvait
faire sens, et mettait au moins le système français à l’abri d’un black out
hivernal- ce n’est plus le cas maintenant.
Un gâchis écologique
aussi : le remplacement de Fessenheim par du renouvelable plus du gaz entrainera
une augmentation des émissions de C02 représentant 14 vols Paris –New-York par
jour. (la fermeture de Fessenheim entraînera donc un surcroît d’émission de gaz à effet de serre compris entre 6 et 12 millions de tonnes équivalent CO2 par an)
Oh, la Convention
citoyenne sur le climat, vous comprenez pourquoi, moi classe moyenne, je ne
suis pas trop d’accord en ce qui concerne l’idée d’une taxe sur les transports
en avion ?
Parce que la première des choses pour qu’une transition écologique soit
acceptable, c’est qu’elle soit rationnellement, techniquement, scientifiquement
fondée. Avec le minimum de conséquences négatives économiques et sociales.
Alors cela suppose qu’on
arrête de mentir sur le nucléaire, ses prétendus dangers, ses déchets
prétendument. Cela suppose qu’on prolonge autant que possible les centrales
nucléaires existantes, pendant le temps que les autorités de sureté le permettent.
Cela aurait supposé que l’on ne ferme pas Fessenheim. Cela suppose que l’on
déchire cet immonde chiffon de papier qu’est la PPE, et son absurde décision,
antiécologique, antiéconomique, antisociale de réduire la part du nucléaire en France.
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