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mercredi 6 novembre 2019

EPR : un rapport Folz très positif ! (Contrepoint !)

Fake news, Fake presse, Fake partout, vérité nulle part …ou presque

Vu les titres de Presse sur le rapport Folz sur l’EPR, il m’a semblé utile de prendre un certain contrepoint, clin d’œil à une revue très utile

Une perte de compétences généralisée » : le rapport Folz dresse un bilan sévère de l’« échec » de l’EPR de Flamanville (Le Monde)
Nucléaire : le diagnostic sans concession de l'« échec » de la filière EPR d'EDF ( Les Echos)
Rapport Folz sur l'EPR de Flamanville : accabler EDF pour mieux le restructurer ?
Le rapport Folz sur l’EPR de Flamanville décrit une cascade consternante, durant plus de vingt ans, de mauvaises décisions de la part d’EDF (Ouest France)
Le rapport qui accable la filière nucléaire française (Le Figaro)

Bon, les pire, c’est la presse nationale. Non, Le Monde et Les Echos, le rapport Folz ne fait pas que dresser un bilan sévère de l’échec de l’EPR, mais indique aussi les leçons qui en ont été tirées et est plutôt positif pour l’avenir, et il eut été bon de le refléter dans le titre ; non, Le Figaro, le rapport Folz n’accable pas qu’EDF et la filière nucléaire française, mais aussi et surtout un certain nombre de décisions politiques aberrantes. Le rapport Folz met au moins en cause autant la politique des différents gouvernement et ministres de l’énergie ( qui n’existent pas, d’ailleurs, et c’est peut-être le problème, donc des ministres responsables de l’énergie) qu’EDF lui-même.

A se demander si cette presse n’est pas de moins en moins nationale, et de plus en plus aux mains des lobbies libéraux qui se font un pognon de dingue avec les éoliennes ( mais peu avec le nucléaire, destiné à rester fortement public et service public).

Allez, quand même, une vraie mention d’honneur à BFM  pour EPR: le nucléaire, un investissement durable https://www.bfmtv.com/economie/replay-emissions/epr-le-nucleaire-un-investissement-durable-01-11_VN-201911010206.html

Le rapport Folz –extraits et commentaires

 https://www.sfen.org/rgn/rapport-folz-tirer-lecons-epr-flamanville; https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/271429.pdf;

 « C’est en définitive au début de 1992 que les programmes convergent sur un projet commun ,l’EPR (European Pressurized Reactor) , dont le Conceptual Design est une synthèse des choix technologiques du N4 français et du Konvoi allemand et qui répond à des objectifs ambitieux de sûreté et de rentabilité grâce à une disponibilité et une puissance accrues… Mais en 1997 et 1998 interviennent des changements de majorités politiques amenant au pouvoir des gouvernements l’un très réticent au développement de l’énergie nucléaire en France , l’autre résolument hostile à celle-ci en Allemagne . Dans ce nouveau contexte l’étape d’entrée dans une phase de réalisation n’est pas franchie mais des études complémentaires dites d’optimisation sont engagées pour réduire le coût du projet ; une nouvelle version du Basic Design est ainsi remise en 1999 à l’autorité de sûreté française, l’autorité allemande s’étant entre-temps retirée compte tenu des choix politiques intervenus. »

Commentaire : dès le berceau, l’EPR a été victime de la démagogie de Mme Merkel qui a sacrifié le nucléaire allemand et la lutte contre le dérèglement climatique à une alliance électoraliste avec les Verts et de la lâcheté et des tergiversations des gouvernants français – la technique de l’étrangleur ottoman : reporter sous n’importe quel prétexte les décisions afin que, à force de non- décision, les capacités nucléaires de la France disparaissent. Ca a failli réussir….

« Une kyrielle d’événements négatifs »… « Les prévisions d’octobre 2019 correspondent ainsi à un considérable recul de la date de mise en service industrielle , passée de quatre ans et demi à plus de quinze ans après le 1er béton et à plus d’un triplement en Euros courants du coût de l’EPR de Flamanville . » «décembre 2007, mai 2008 : fissuration du béton du radier due à une mauvaise définition des hauteurs de bétonnage , puis absence - constatée tardivement par les contrôles - d’épingles de liaisonnement dans le ferraillage, 2008 , 2009 : critères initiaux de planéité du radier et du liner (peau métallique intérieure) non satisfaits (spécifications initiales techniquement non atteignables) puis difficultés de soudage des tuyauteries traversant le liner… janvier 2011: accident mortel entraînant un arrêt de 2 mois ; les nouvelles règles instaurées pour la gestion des co-activités sur le chantier…- 2012 : difficultés de qualification des soupapes du pressuriseur ; ces soupapes fabriquées par un fournisseur allemand et issues de la technologie du réacteur Konvoi s’avèrent très difficiles à qualifier aux conditions normales et accidentelles selon les règles françaises…2014 : constat de ségrégation carbone excessives dans les fonds bombés de la cuve du réacteur,  2015 : découverte à la suite d’inspections de nombreux manquements dans la fabrication et le contrôle de qualité de pièces forgées au Creusot ; - début 2017 : annonce de la non-atteinte des exigences de haute qualité attendue sur dessoudures réalisées entre 2013 et 2016 sur des tuyaux du circuit secondaire principal.

Commentaire :bon, tout ça, tout le monde en a abondamment parlé. Les responsabilités sont partagées, certaines exigences des autorités de sureté ont été augmentées après Fukushima ; très bien, mais ça facilite pas les choses. Quand même un beau plantage d’EDF et d’Areva ! Car la stratégie des étrangleurs ottomans du nucléaire français a bien fonctionné : Que se serait-il passé si l’entreprise STX, l’un des plus grands constructeurs mondiaux de paquebots de croisière ne construisait pas de nouveaux navires durant plus de dix ans? Elle  perdait ses capacités d’architecte industriel !Comme l’ont perdu les Anglais qui sont maintenant dépendant d’EDF et des Chinois pour leur nouveau nucléaire…

« Un projet exceptionnel par sa taille et sa complexité » : « Si elles ont été à l’évidence méconnues au moment du lancement , la taille et la complexité de l’EPR n’en constituent pas moins un défi considérable . Il faut rappeler que les concepteurs de l’EPR avaient pour objectifs d’améliorer sensiblement les performances des derniers réacteurs français (N4) et allemands (Konvoi) , tant en termes de sûreté , avec la division par 10 de la probabilité d’un accident majeur , la rétention du corium dans l’enceinte de confinement en cas de fusion du réacteur , la résistance au choc d’avion ,… qu’en termes de rentabilité avec l’augmentation de la puissance et de la maintenabilité du réacteur , la durée de vie prévue à 60 ans . Pour atteindre ces objectifs de nombreuses évolutions sont décidées ; citons par exemple le confinement de la chaudière nucléaire réalisé par une double enceinte , la première en béton précontraint doublée d’une peau métallique (ce « liner » n’existe pas dans le N4) , la seconde en béton armé très largement renforcé par rapport aux réalisations précédentes ; le dispositif « core catcher » de récupération du corium est une complète nouveauté ; les systèmes de sûreté sont doublés avec 4 trains indépendants au lieu de 2 ; le dispositif « two rooms » qui doit permettre certaines interventions de maintenance avec réacteur en marche… » « Quelques chiffres suffisent à illustrer la taille et la complexité de l’EPR : 400 000 tonnes de béton (1,8 fois plus que pour le N4), 47 000 tonnes d’armatures, un radier de 4 mètres d’épaisseur, des taux de ferraillage dépassant 500 kg/m³ dans certaines zones , plus de 1000 salles dans l’ensemble des bâtiments, 150 km de tuyauteries pour le seul îlot nucléaire, environ 15 000 vannes, 4000 km de câbles , 8000 capteurs d’instrumentation , 300 armoires de contrôle-commande... »

Commentaire : Eh puis, l’EPR est un réacteur unique par ses caractéristiques de sécurité, de puissance, d’intensité énergétique. L’EPR a une puissance inégalée de 1 750 MW (900MW pour les réacteurs de Fessenheim ; 3 MW pour une éolienne, mais avec un facteur de charge de 20% contre 80% pour le nuc ;  donc un EPR, un seul EPR, mesdames et mrs, à la louche c’est 2400 éoliennes, soit à peu près, avec un espacement minimal irréaliste, une double rangée d’éoliennes tout le long de la côte méditerranéenne. L’EPR permet un gain de l’ordre de 20 % sur la consommation d’uranium naturel par kWh électrique produit. C’est la conséquence de l’effet gros cœur et de la présence d’un réflecteur lourd  en acier. Pour plus de détail, cf.

« Une gouvernance de projet inappropriée » : « Ce n’est qu’en 2015 qu’un véritable directeur de projet à temps plein est désigné et placé hiérarchiquement en N-2 par rapport au président directeur général , alors que certains de ses prédécesseurs étaient en N-3 , voire N-4 »… « Des équipes de projet à la peine » : « La gestion des délais est une bonne illustration des difficultés d’équipes mal outillées pour maîtriser la cascade – en effet exceptionnelle – de difficultés imprévues qui ont émaillé la construction de l’EPR. Sans doute soumis à une forte pression hiérarchique et médiatique, les responsables du projet ont longtemps été dans le déni puis n’ont pu que repousser au rythme des mauvaises nouvelles la date espérée de mise en service tout en s’efforçant toujours de minimiser le retard annoncé. Pour ce faire , et pour avancer coûte que coûte , la direction du projet a été progressivement conduite à ne plus gérer que par un planning en permanente modification , entreprenant montages et essais locaux au fur et à mesure qu’apparaissait une opportunité, au risque d’affecter la cohérence et la bonne organisation du chantier »

Commentaire : C’est poliment dit, mais clairement. Un projet sans arrêt menacé,  pas d’engagement ferme du politique, par ignorance, lâcheté ou démagogie, un refus d’assumer clairement un renouvellement nucléaire pourtant indispensable à la lutte contre le dérèglement climatique, des décisions sans cesse retardées, des investissement menacés, la pression médiatique intense des adversaires idéologiques et rétrogrades du nucléaire grassement subventionnés, voilà une belle recette pour un beau loupé.

« Des relations insatisfaisantes avec les entreprises Un projet de l’ampleur et de la complexité de l’EPR de Flamanville aurait nécessité une collaboration confiante , encadrée bien entendu par des contrats solides , entre le maître d’oeuvre et les entreprises appelées à fournir des matériels ou des équipements et à intervenir sur le chantier ; cela n’a pas été le cas général . Afin de s’affranchir des sujétions du suivi direct d’un trop grand nombre d’intervenants (plus de 500 pour les centrales du palier N4) le nombre de contrats passés par EDF a été volontairement limité à environ 150 ; dans ce but l’allotissement a donné une place importante à quelques grands intervenants, les huit principaux contrats représentant plus de 70 % du total. Ces grands intervenants se sont vus confier des lots importants impliquant de nombreuses sous-traitances, avec les charges et les responsabilités correspondantes de maîtrise d’œuvre déléguée.

Commentaire : ben, cette cascade de sous-traitance, entre des sociétés qui se connaissent mal et n’ont plus l’habitude de travailler ensemble, c’est ce qui se passe quand on a le nucléaire honteux et qu’on fait trainer par lâcheté, démagogie et incompétence les décisions nécessaires.

« Une mention particulière doit être faite des relations difficiles avec la société Areva NP, redevenue Framatome début 2018 lorsqu’EDF en prend le contrôle à 75 % au terme d’un processus engagé en 2015. Areva NP s’est longtemps positionnée comme un rival d’EDF sur les marchés internationaux, avec les dissensions que cela entraînait entre leurs dirigeants, tout en étant simultanément son partenaire principal pour le développement de l’EPR . Alors qu’Areva NP , chargée de la totalité des études et de l’ingénierie de la chaudière nucléaire, était étroitement associée à EDF dans le cadre de la filiale commune Sofinel pour la conception de tout le reste de l’îlot nucléaire , la collaboration entre les deux entreprises n’a clairement pas été assez étroite ainsi qu’en témoigne par exemple le faible retour d’expérience du chantier d’Olkiluoto au profit de celui de Flamanville , pourtant démarré plus de deux ans plus tard .

Commentaire : Eh oui, c’était l’époque où EDF et Areva se tiraient la bourre pour construire un réacteur aux Emirats Arabes Unis,..Areva partant seul sans avoir mais construit un réacteur, et appelant EDF au secours au dernier moment, avant de perdre le marché. Et voilà encore une responsabilité purement politique, un délire complet des dogmes ultra-libéraux de la concurrence amplifié par l’ego particulier et les relations politiques de certains dirigeants-es.

Les EPR de Taishan « Avant de conclure ce rapport sur les difficultés rencontrées à Flamanville , il n’est pas inutile de se pencher sur les meilleures performance du chantier de Taishan . Les deux EPR qui sont aujourd’hui en fonctionnement industriel normal - le premier depuis près d’un an - ont été construits en 110 et 113 mois , soit un dépassement de 5 ans du délai initialement annoncé , pour un coût d’environ 95 milliards de RMB , soit 60 % de plus que le budget prévu. Plusieurs explications peuvent être avancées à cette performance relative .
En premier lieu, il convient de constater que la construction des EPR de Taishan a démarré (1er béton) en octobre 2009 , soit 4 ans après Olkiluoto et près de deux ans après Flamanville , et a donc pu bénéficier pendant plusieurs années de l’avancement des études et du retour d’expérience des chantiers finlandais et français , ce qui a sans doute permis d’éviter quelques-uns des lourds incidents qui ont émaillé les premières phases de ces derniers . A l’inverse, l’avance prise ensuite par Taishan a permis au chantier de Flamanville de profiter des expériences chinoises , notamment des enseignements tirés des phases d’essais.

La construction simultanée de deux tranches sur le même site a d’autre part été un véritable atout , confirmant ainsi les acquis de l’expérience d’EDF. En sus des économies apportées par l’utilisation des mêmes moyens de chantier et des avantages du retour continu d’expérience pour la deuxième tranche , celle-ci sert en quelque sorte de magasin de pièces de rechange pour faire face sans délai aux aléas inévitablement rencontrés dans la période des montages électro-mécaniques de la première tranche et rattrape ensuite son retard en tirant pleinement profit des enseignements des essais conduits sur sa voisine » .

Conclusion : « La construction de l’EPR de Flamanville aura accumulé tant de surcoûts et de délais qu’elle ne peut être considérée que comme un échec pour EDF ; mais les principales raisons de cet échec sont bien identifiables et permettent de formuler quelques recommandations .

En tout premier lieu , il faut constater que la mise en service industrielle et le bon fonctionnement des réacteurs de Taishan ont apporté la preuve de la pertinence du concept et du design de l’EPR , qu’il faut certainement éviter de remettre substantiellement en cause. Cela n’interdit bien entendu pas des améliorations permettant d’en améliorer la constructibilité et d’en réduire le coût, mais des modifications trop importantes ne pourraient qu’aboutir à la perte de l’expérience si chèrement acquise et le retour aux affres d’une tête de série.
Les déboires récents du chantier de Flamanville , qui ne sont certainement pas tous imputables à l’équipe de direction de projet actuellement en place , ne sauraient dissimuler les progrès observés au cours des récentes années et doivent conforter, et amplifier, les derniers choix d’organisation faits par EDF : la mise en place d’une équipe de projet puissante , disposant de moyens propres importants et d’effectifs pérennes, clairement indépendante des entités d’études et d’ingénierie auxquelles elle fait appel à son initiative , recourant aux techniques les plus modernes de gestion de projet et relevant d’une supervision hiérarchique de haut niveau , est indispensable à la réussite d’opérations aussi complexes que la construction d’un EPR .

L’entrée de Framatome dans le groupe EDF doit permettre, après la création de la filiale commune Edvance, de rationaliser et de simplifier plus avant l’organisation des ressources scientifiques et techniques dans les projets nucléaires. Par ailleurs, aux côtés des importantes compétences de conception, d’étude et d’ingénierie ainsi réunies , il faut aussi veiller à disposer de bureaux d’études techniques efficaces capables d’émettre des spécifications réalistes et pertinentes .
La litanie des défauts affectant des composants de la chaudière nucléaire – pratiquement aucun n’en aura été exempté - montre la nécessité d’une profonde remise à niveau des capacités industrielles et des ressources humaines dans les établissements industriels de Framatome ; celle-ci a été engagée, elle doit être menée activement à son terme. Une attention particulière doit être apportée aux métiers du soudage : des efforts considérables de formation initiale et d’entretien des compétences devront être entrepris pour que se reconstitue une réserve de professionnels qualifiés dans cette discipline très exigeante ; si plusieurs branches industrielles sont concernées, EDF a manifestement un rôle d’entraînement à jouer .

Sur un plan plus général , les innombrables vicissitudes qui ont perturbé le déroulement de la construction de l’EPR de Flamanville ont bien montré que la multiplication, pourtant avérée, des contrôles à tous les niveaux ne suffisait pas à garantir la qualité des réalisations . C’est pourtant bien cette exigence de qualité à toutes les étapes du processus , depuis les études de conception jusqu’aux spécifications techniques de détail , depuis les opérations lourdes de fabrication jusqu’au dernier geste du soudeur , qui fera le succès des chantiers futurs .

Le développement ou le renouveau d’une culture de qualité , vécue tant comme une obligation collective qu’une ambition individuelle , est aujourd’hui une nécessité absolue pour toutes les entreprises concernées et EDF se doit d’en montrer l’ exemple .
Enfin force est de constater que c’est une bonne part du tissu industriel de la « filière nucléaire » qui a montré de réelles insuffisances au cours de la construction de l’EPR de Flamanville, et un effort de reconstitution et de maintien de ses compétences doit être engagé ; celui-ci doit faire l’objet d’une véritable politique industrielle que seul peut conduire le groupe EDF.

Il s’agit concrètement d’afficher des programmes stables à long terme de construction de nouveaux réacteurs en France et d’entretien du parc existant qui donnent aux entreprises concernées la visibilité et la confiance nécessaires pour qu’elles engagent les efforts d’investissement et de recrutement indispensables ."

Commentaire : Eh bien voilà, 8, 10, 12 EPR, on y va ! Mais pourquoi la presse s’est-elle beaucoup plus étalée sur la litanie des problèmes passés que sur les conclusions optimistes, favorables et étayées du rapport Foltz.

Parce que l’alliance du nuclear bashing des verts rétrogrades et des intérêts louches des margoulins de l‘éolien et leurs complices gaziers ?

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