04 novembre
2019 : consommation de CO2 pour la production d’électricité.
Emission de CO2, en
g/kWh, pour la consommation électrique en Europe ce jour:
France: 51
Norvège: 54
Suède: 57
Espagne: 99
Portugal: 108
Belgique: 161
Autriche: 161
Finlande: 197
Italie: 271
Danemark: 316
RU: 361
Allemagne: 367
Irlande: 412
Pays-bas: 540
Pologne: 659
France: 51
Norvège: 54
Suède: 57
Espagne: 99
Portugal: 108
Belgique: 161
Autriche: 161
Finlande: 197
Italie: 271
Danemark: 316
RU: 361
Allemagne: 367
Irlande: 412
Pays-bas: 540
Pologne: 659
#stats ( Philippe LACOUR@__phiphou), qui
fait régulièrement des points sur le sujet. Les données peuvent être trouvées
sur https://transparency.entsoe.eu/
Commentaire :
Merci ! . Ca peut surprendre, mais en fait, c’est loin d’être un jour
atypique, et même au contraire, un jour assez typique. La France, grâce à son
nucléaire, la Suède et la Norvège, grâce à leur hydroélectricité se tirent
régulièrement la bourre parmi les champions de l’électricité décarbonée. Bon,
l’hydroélectrique, c’est bien, mais c’est limité par nature, alors, pour ceux
qui en moins, le nucléaire, c’est très bien aussi !
Le RU a bien
progressé, car il est complètement sorti du charbon pour sa production
électrique, malgré cela, il est au taquet de ce que l’on peut faire en gaz plus
ENR ( et avec une fragilité accrue de son réseau ayant entrainé des black out
massifs.) On le sait généralement peu, mais les Pays Bas ont aussi une
production fortement carbonée (gaz et
charbon) . Conscients de leur problèmes et de leurs engagements climatiques, RU
et Pays-Bas ont décidé de relancer du nucléaire- la Pologne aussi d’ailleurs.
Tandis ue l’Allemagne (cf. tous les blogs précédents sur nos cher amis
allemands), a déjà dépensé plus de 650 milliards pour ses ENR ( soit allez,
plus de 60 EPR) pour un résultat, toujours aussi catastrophique , idem pour le
Danemark. Eh oui c’est ce qui arrive quand on ne veut plus de nucléaire.
Si chacun avait le même mix
énergétique que la France, nous serions beaucoup plus prêt de remplir nos
objectifs climatiques ( il reste
quand même à s’occuper des transports et du chauffage ; mais justement,
quand on a un bon mix électrique, on peut substituer fuel et essence par de
l’électricité, tandis que quand on a un
mix électrique pourri ( comme l’Allemagne…eh bien ça ne sert à rien !)
Tiens, pour
enfoncer le clou, toujours même provenance, mais cette fois en t.CO2 par
habitant, sur les six derniers mois, pour la consommation électrique :
France:
0.35
Suède: 0.6
Danemark: 0.88
Norvège: 0.93
Espagne: 1.18
Belgique: 1.3
RU: 1.4
Autriche: 1.45
Portugal: 1.55
Italie: 1.68
Allemagne: 1.96
Irlande: 2
Finlande: 2.24
Pologne: 2.76
Pays-Bas: 3.09
Suède: 0.6
Danemark: 0.88
Norvège: 0.93
Espagne: 1.18
Belgique: 1.3
RU: 1.4
Autriche: 1.45
Portugal: 1.55
Italie: 1.68
Allemagne: 1.96
Irlande: 2
Finlande: 2.24
Pologne: 2.76
Pays-Bas: 3.09
Yippee, on est encore les champions. Merci aux générations
qui nous ont précédé, l’investissement nucléaire aura été une excellente
affaire, économique, sociale et écologiue. A continuer !
Bon, on va peut être les exporter, nos EPR….
Tandis que l’Allemagne…Pendant
ce temps
En Allemagne, pendant
ce temps ….04/11/2019 L'Allemagne mettra en service une toute nouvelle centrale
à charbon en 2020
Le
producteur d'énergie Uniper va être en mesure de raccorder au réseau électrique
en 2020 sa toute nouvelle centrale au charbon située à Datteln dans le land de
Rhénanie du nord-Wesphalie, ont indiqué il y a quelque jours des sources
gouvernementales et industrielles, outre-Rhin, selon Reuters.
Ayant
coûté 1,5 milliard d'euros, ce site a une capacité de production de 1100 MW. Il
peut alimenter en électricité jusqu'à 100.000 foyers. Alors que sa construction
a subi des retards, l'usine aurait dû ne jamais entrer en service dans le cadre
du plan de l’Allemagne visant à abandonner le charbon comme source d’énergie
d’ici à 2038 au plus tard. Uniper, son exploitant, aurait alors dû être
indemnisé à hauteur de son colossal investissement sur ce site. NB : la
mise en service a pris un certain retard : les murs de la chaudière ont dû
être entiérement remplacés par un acier différent car les soudures ne sont pas
assez stables.
Datteln
4 (ce monstre, émettra chaque année 8.4
millions de tonnes de CO2.
Nb :
Charbon et lignite représentent 38% de
la production d'énergie allemande. Même après l'installation d'installations de
filtration dans les années 80, qui éliminent la majeure partie du soufre des
gaz d'échappement, les centrales thermiques au charbon continuent d'émettre des
quantités pertinentes d' anhydride sulfureux . En plus du dioxyde de soufre,
des oxydes d'azote nocifs ainsi que des poussières fines nocives , des métaux
lourds et des HAP sont rejetés dans l'environnement. En Allemagne, le secteur
de l’énergie a contribué à 71% (6,571 tonnes) des émissions totales de mercure
en 2010.
Cétait
la suite de mes rubriques nos chers amis allemands se fichent de nous, (https://vivrelarecherche.blogspot.com/2019/08/energiewende-nos-chers-amis-allemands_30.html;
https://vivrelarecherche.blogspot.com/2019/08/energiewende-nos-chers-amis-allemands.html)
Pendant ce temps, aux
USA…
Donald Trump sort de
l‘accord de Paris : Donald
Trump s’en vante dès qu’il le peut. Il aurait, assure-t-il, sorti les
Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, un texte qu’il qualifie
volontiers de « désastre » et de « tueur d’emplois ». En réalité, l’affaire
n’est pas encore conclue. Elle a toutefois fortement progressé lundi 4
novembre. Le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, a en effet annoncé, dans un
communiqué, avoir officiellement engagé le retrait de son pays du traité
international scellé en 2015, qui vise à contenir la hausse de la température
mondiale bien en deçà de 2 0C par rapport à l’ère préindustrielle. Il l’a
notifié dans une lettre adressée au secrétariat général des Nations unies,
dépositaire du texte – ce que l’ONU a confirmé lundi soir. Mike Pompeo reprend
la thèse d’un accord qui aurait imposé « un fardeau économique injuste » aux
Etats-Unis – alors que les pays ont fixé librement leurs objectifs de réduction
des émissions de gaz à effet de serre. « Nous continuerons à proposer un modèle
réaliste et pragmatique, étayé par des résultats concrets, montrant que
l’innovation et les marchés ouverts conduisent à une plus grande prospérité, à
une réduction des émissions [de gaz à effet de serre] et à des sources
d’énergie plus sûres », a assuré le secrétaire d’Etat.
Les démocrates contre
le nucléaire :
Dans le premier pays nucléaire du monde (avec une centaine de réacteurs qui
produisent 20 % de l'électricité), la
place n'est plus à l'atome, ont par ailleurs estimé Bernie Sanders et Elizabeth
Warren, tandis que Joe Biden s'est dit ouvert à de nouvelles technologies.
« Ajouter des déchets, cela n'a pas de sens », a estimé le premier, pointant
aussi le coût du nouveau nucléaire, tandis que la seconde a dit compter sur les
scientifiques pour améliorer les performances du stockage des énergies renouvelables.
A
noter que malgré les discours de Trump, la
part de l'énergie produite par le charbon et le nucléaire ne cesse de fait de
diminuer aux Etats-Unis depuis l'envolée de la production de gaz de
schiste, beaucoup moins cher. Quant au nucléaire, les Etats-Unis en sont encore
le premier producteur au monde grâce aux investissements consentis dans les
années 1960 et 1970 qui font que 99 réacteurs sont actuellement en
fonctionnement. Mais la dernière mise en service d'un réacteur neuf remonte à
2016 et seulement deux nouveaux réacteurs sont en construction, en Georgie dans
le sud du pays.
L’administration Trump a
envisagé la possibilité de forcer les opérateurs des réseaux électriques à
acheter de l'énergie à des centrales spécifiques, notamment nucléaires : ."Pour
promouvoir la défense nationale et maximiser les approvisionnements en énergie
domestique, une action fédérale est nécessaire pour faire cesser ces
fermetures", assure le document de l'administration.
On
savait déjà qu’en politique étrangère et économique, la politique de Trump
n’est que la continuation de la politique d’Obama en un peu plus brutal ( la
main de fer sans le velours). On peut
maintenant légitimement se demander si, en pratique, la politique climatique
des démocrates ne sera pas la continuation de celle de Trump, en pire..
Bon,
là-bas, c’est pas nous qu’on vote !
En revanche, en France, on peut exiger une transition écologique basée sur la réalité et la rationalité scientifique et technique, sur la vérité des chiffres et la prise de conscience des ordres de grandeur physiques, sur une information non biaisée, honnête, sans laquelle il n'est pas de démocratie.
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