Et surtout, avec la démocratie sociale !
Nous avions déjà ces considérations de Macron
selon lesquelles les syndicats n’ont pas vocation à représenter l’intérêt
général et, en surplus ceci : « Je suis pour un changement profond
de la répartition des rôles entre l’Etat et les partenaires sociaux, a martelé
M. Macron, qui font beaucoup plus de politique que de dialogue social. » ( Le Monde , 09/3/2017)
Nous avons maintenant les
poursuites, par le Ministère du travail, contre Libération de recel pour avoir publié un document de travail du
ministère qui préconisait- entre autres :
-
- - la possibilité pour les employeurs de négocier
avec les syndicats, dans chaque entreprise, les causes préalables du
licenciement. Un vieux rêve du Medef, qui pourrait conduire à ce que les
salariés, par exemple, s’engagent, à l’avance, à produire une quantité précise
et définie de travail. Au risque, sinon, d’être virés, sans possibilité de
recours devant le juge, le fait de ne pas atteindre les objectifs constituant
une «cause réelle et sérieuse» de licenciement.
- - permettre aux entreprises de négocier dans des
domaines jusqu’ici dévolus aux branches : les minima salariaux, les
classifications des métiers, la protection sociale complémentaire, la
formation, la pénibilité et l’égalité professionnelle. (cf Libération, Code du travail : la folle entreprise du gouvernement, 13
juin 2017)
Donc Libération poursuivi pour recel, mais comme ç’est un peu risqué de
s’en prendre aux journalistes surtout en période électorale, la plainte pour
recel a été retirée ; par contre la plainte pour vol, qui vise l’informateur
des journalistes est maintenue ; si l’on ne peut s’en prendre aux
journalistes directement, il faut terroriser et « assécher » leurs
sources.
Et encore tout chaud cet
avertissement à la CGT : le directeur de cabinet de la ministre du travail aurait indiqué, en
préalable aux discussions, que le
syndicat n'obtiendrait plus d'informations dans le cas où il les communiquerait
à la presse. "Avant d'entrer dans le vif du sujet, le directeur de
cabinet s'est fait insistant en nous précisant qu'il attendait de nous une
totale confidentialité sur le contenu de ces discussions, expliquant que si la CGT communiquait avec la presse, les
informations délivrées par le gouvernement se réduiraient au minimum",
explique le document de la CGT. "Ce à quoi nous avons rétorqué que
nous étions libres de communiquer et attachés à rendre compte à nos
organisations et aux salariés", affirme le compte rendu.
Ça ne vous inquiète pas ? Et quand ils auront la
majorité écrasante qu’on leur prédit à l’Assemblée Nationale
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